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Coralie a dit...


Bonjour je ne suis pas d'accord, un contrôle de la personne tirée au sort est indispensable et nécessaire.
Le tiré au sort est un porte parole, il ne retranscrit QUE la voix du peuple, pas besoin d'être spécialiste. sinon effectivement, c'est le ouaille;
Une idée n'est forte que parce que c'est son heure, et c'est l'heure de la démocratie réelle maintenant.
Coralie


Je pense qu'il faudrait pouvoir s'intéresser à d'autres éléments pour comprendre l'ensemble des possibles.. Tu mentionnes à mon avis le tirage au sort et la "démocratie réelle" suite aux idées diffusées par le mouvement du même nom et Etienne pɹɐnoɥɔ, parce que tu les considères à juste titre comme "meilleure" que ce que nous vivons aujourd'hui.

Toutefois, il existe d'autres solutions plus efficaces et qui semble beaucoup plus rassembleuses. Elles restent simplement encore peu connues pour le moment.
Tu mentionnes un "porte parole" ?

Le tirage au sort est recommandé par le mouvement démocratie réelle et pɹɐnoɥɔ pour l'assemblée constituante. Sans mentionner les conditions de décisions, ou de quelle manière s'effectuerait une quelconque participation ou délibération du peuple.

Le porte parole n'a pas nécessairement besoin d'être tiré au sort dans tous les cas, il faut même bien au contraire à mon sens éviter le porte parole : même si une personne doit lire un texte qui nous représente, elle doit changer, et ne doit pas être la même, et ce, même si elle a été tirée au sort.

Le tirage au sort n'offre aucune légitimité et l'absence du meilleur choix possible à ce moment là.
Le porte parole est à éviter dans le sens où un individu devrait s'exprimer pour tous. Ce sont des individus changeants qui au consentement des autres pourraient s'exprimer à un moment en accord avec les autres. Ensuite, un autre individu doit prendre le relais, au consentement des autres.

Quant au tirage au sort dans la constituante, il peut être utile en partie, mais ne représente en aucun cas de toute façon une solution réelle suffisante : la vraie problématique réside dans la façon d'écrire la constitution, notre capacité à faire participer un maximum de gens, et comment prendre une décision qui obtiendra le consentement ou un très large consensus de la population au travers de la délibération et la prise en compte de chacun.

Le travail de pɹɐnoɥɔ a été précieux quant à l'explication de failles dans la constitution, et la diffusion de ce qu'est une constitution et son importance vers un large public.
En terme d'alternatives par contre, il est très loin des dernières avancées et de ce qu'il convient réellement de faire.
Ce n'est pas un point de vue, c'est une question de savoir. Il faut déjà avoir un angle de vue plus large des possibles avant de pouvoir les mesurer.
Une fois que l'on a tous les possibles face à soi, alors chacun est maître de ses choix (avec une équité des informations reçues).

La clé et l'enjeu de notre siècle réside dans la façon dont nous prenons nos décisions collectives, et certainement pas exclusivement dans une façon de choisir des représentants, ou nos maîtres, en prétendant que les tirer au sort résoudrait tout.