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Le 1er mars 1877, naissance de Milly WITKOP, dans une famille juive en Ukraine, sous le nom de Vitkopski. Dans les décennies suivant l'assassinat du tsar Alexandre II en 1881, de nombreux Juifs quittent la Russie à la suite de pogroms anti-Juifs dans tout l'Empire. Ainsi en 1894, Witkop quitte l'Ukraine pour Londres où Son implication dans la grève dans une boulangerie la conduit à s'impliquer avec le groupe qui gravite autour du journal anarchiste juif Arbayter Fraynd. En 1896, elle rencontre Rudolf Rocker pendant une action politique de son groupe. il deviendra son compagnon. À partir d'octobre 1898, Rocker et Witkop co-éditent le Arbeyter Fraynd. En mars 1900, ils commencent également à publier le journal Germinal, plus axé sur les sujets culturels. En 1907, le fils du couple, Fermin, naît.
Rocker et Witkop s'opposent à la Première Guerre mondiale, à la différence de beaucoup d'autres anarchistes. Pour soulager la pauvreté et la misère causée par le chômage pendant la guerre, Witkop et son mari ouvrent une soupe populaire. En décembre 1914, Rocker est interné au Royaume-Uni comme beaucoup d'autres Allemands et d'Autrichiens en tant que sujet d'un pays ennemi. Witkop continue son activisme anti-guerre jusqu'à ce qu’il lui vale, en 1916, d’être condamnée à 2 ans de prison. À sa libération, elle quitte le Royaume-Uni pour rejoindre son mari et son fils aux Pays-Bas1.
En 1918, elle part en Allemagne avec Rudolf et fonde, avec d'autres militantes, le "Regroupement syndicaliste des femmes" qui se singularisa, dans les années 20, aussi bien par ses actions d'éclat comme "la grève des naissances" que par une prise en main de la gestion de la vie quotidienne des femmes. Witkop est également active dans le combat contre le racisme et l'antisémitisme.
En 1933, l'incendie du Reichstag pousse les Rocker à l'exil aux États-Unis, où ils continuent à lutter, organisant, entre autre, un soutien à l'Espagne libertaire. En 1937, ils s'installent dans la communauté anarchiste de Mohegan (New-York). Milly mourra le 23 novembre 1955. https://fr.wikipedia.org/wiki/Milly_Witkop http://www.ephemanar.net/mars01.html
Le 2 mars 1974, exécution par strangulation ou "Garrotage" à la prison Model de Barcelone, de Salvador PUIG ANTICH, Militant et activiste anarchiste du M.I.L, alors âgé de 24 ans. D'abord militant dans les commissions ouvrières de quartiers, Salvador Puig i Antich rejoint le Movimiento Ibérico de Liberación avec lequel il participe activement, dans une Espagne étouffée sous le joug du franquisme, à des actions d'expropriation politiques, ou de réappropriation, notamment pour alimenter les caisses de grève ouvrières. Soucieux d'éviter la violence sur les personnes, le M.I.L n'aura pas fait couler le sang, et procédera à son auto-dissolution pour ne pas devenir
Le 25 septembre, Salvator Puig Antich a rendez-vous avec un ami mais celui-ci a été arrêté deux jours plus tôt et la police en profite pour organiser un guet-apens. Une fusillade éclate, Salvador Puig Antich est grièvement blessé, un inspecteur de police est tué, probablement par ses collègues, Puig Antich n'étant à priori plus en état de tuer après les coups qu'il avait reçus.
Il est pourtant accusé de son meurtre, jugé et condamné par un tribunal militaire à la peine de mort le 7 janvier 1974, malgré d'évidents vices de forme.
Partout en Europe (et jusqu'en Argentine) on se mobilise pour demander sa libération. A Toulouse, des affrontements ont lieu devant le consulat Espagnol avec la police. Mais Puig Antich sera malgré tout garrotté.
Ce sera la dernière exécution par strangulation, à l'aide d'un garrot, en Espagne et dans le monde)
En 2006, le film Salvador, réalisé par Manuel Huerga, relate la vie de Salvador Puig i Antich depuis sa période d'activité au sein du MIL jusqu'à son exécution. Il soulèvera de nombreuses critiques de la part de ses proches et partisans. La même année, sa famille et des associations demandent la révision de son procès affirmant que des pièces de l'accusation ont été manipulées. En juillet 2007, la Cour suprême refuse d'examiner le dossier Un monument à la mémoire de l'anarchiste catalan, La Plaza Salvador Puig Antich à Barcelone, est inaugurée en 2016. http://www.ephemanar.net/mars02.html https://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Puig_i_Anti...
Le 3 mars 1756 à Wisbeach, comté de Cambridge, naissance de William GODWIN, Penseur et théoricien anglais, précurseur de l'anarchisme. D'abord pasteur dissident, il abandonne la religion et publie, en 1793, "Enquête sur la justice politique", oeuvre philosophique qui contient les principales bases politiques et économiques de l'idéal libertair. La notoriété que cet ouvrage lui confère comme défenseur des idées les plus novatrices, manque de le faire inclure dans l’accusation capitale dirigée contre ses amis Holcroft, Thelwall, Horne Tooke et autres.
Il considère que "Tout gouvernement est un mal" car il est une "abdication de notre propre jugement et de notre conscience", un frein dans la recherche de l'harmonie entre les hommes, recherche qui doit se réaliser par l'éducation libre, seul moyen de se débarrasser des superstitions de la religion et de la tentation totalitaire.
Il est l'époux de Mary WOLLSTONECRAFT, autrice féministe qui publie notamment, en 1792, "Revendication des droits des femmes". Elle meurt en donnant naissance à sa fille, Mary, qui deviendra la compagne du poète Percy Bysshe SHELLEY, à son tour conquis par les idées de Godwin. (Mary SHELLEY est en outre l'auteur du célèbre "Frankenstein").
La seconde femme de Godwin donnera naissance à une autre fille, Claire Clermont, maîtresse de Byron. Godwin sera victime de la presse conservatrice et, réduit à la misère, il mourra à Londres le 7 avril 1836. Sa pensée lui survivra et aura une influence considérable sur le mouvement socialiste et anarchiste, tant en Angleterre que sur le continent. http://www.ephemanar.net/mars03.html https://maitron.fr/spip.php?article75432
Le 4 mars 1904, naissance de Suceso PORTALES CASAMAR, près de Badajoz, Espagne. Militante anarchiste féminine espagnole. Elle participe activement au mouvement d'émancipation féminine "MM.LL" (Mujeres Libres), créé en avril 1936, et collabore à la revue culturelle et de documentation sociale du même nom, qui paraît à partir de mai 1936. Lorsqu'éclate la révolution en juillet 1936, elle s'y engage avec enthousiasme. A Guadalajara, elle est très active dans le développement des écoles et institutions organisées par les Mujeres Libres : elle participe notamment à l’organisation des paysannes de Guadalajara et à la fondation de la ferme école de San Gervasio4. Le 20 août 1937, à Valence, se tient le 1er congrès, des groupes de femmes anarchistes fédérés au niveau national.
En octobre 1938, elle participe à la Conférence Nationale de "Mujeres Libres" à Barcelone, mais le plénum du mouvement libertaire qui se tient ensuite leur refuse l'entrée, seule une délégation composée de Pura Perez et de Suceso peut présenter un rapport. Après la défaite, Suceso se réfugie en Angleterre. Lors du congrès tenu par la CNT en exil en 1961 à Limoges, elle est l’une des déléguées du noyau britannique. En 1962, elle reprend contact avec des militantes du mouvement réfugiées en France et réédite à Londres, en novembre 1964, la revue "Mujeres Libres", porte-parole de la fédération de MM.LL en exil (édition trilingue). En 1972, elle s'installe au côté de Sara Berenguer à Montady, près de Béziers (France), où elle poursuit la publication de la revue jusqu'en 1976, date à laquelle la revue reparaît en Espagne. Suceso s'est éteinte à Séville, le 23 janvier 1999. Il y a deux choses qui, parce qu’elles sont iniques, commencent à s’effondrer dans le monde : le privilège de la classe qui fonda la civilisation du parasitisme, d’où est né le monstre de la guerre ; et le privilège du sexe mâle qui transforma la moitié du genre humain en êtres autonomes et l’autre moitié en êtres esclaves, et créa un type de civilisation unisexuelle : la civilisation masculine. » - Suceso Portales, Mujeres Libres, n°10, 1938. http://www.ephemanar.net/mars04.html https://militants-anarchistes.info/spip.php?articl...
Le 5 mars 1944, mort, à La Spezia, en Italie, de Pasquale BINAZZI à La Spezia, militant et propagandiste anarchiste italien.
En 1891, il fait la connaissance de Pietro Gori (en tournée de conférences). Pasquale collabore aux journaux anarchistes "L'Operaio", "I Raggi" et "La Luce". En janvier 1894, il prend part aux côtés de Luigi Molinari à un mouvement insurrectionnel anarchiste qui s'empare le 16 janvier de la plaine d'Avenza (Lunigiana). Mais le 20 janvier la troupe reprend la situation en main et la bande se disperse. Recherché par la police, il se réfugie à Lugano (Suisse). Arrêté en mars 1894, il est livré aux autorités italiennes. Remis en liberté par manque de preuve, il est ensuite réformé et reprend son travail à l'Arsenal. En janvier 1895, il est emprisonné avec Luigi Galleani et d'autres, pour participation à une association subversive. le 2 février il est condamné à trois ans de résidence forcée sur l'île de Tremiti. Le 16 janvier 1896, il y est blessé lors une manifestation de solidarité.
Il est libéré sous condition en 1897, et retourne à La Spezia en 1899 où il prend part, en 1901, à la création d'une Bourse du travail dont il devient secrétaire. Il mène alors la lutte sur le terrain syndical. En 1903, il fonde avec sa compagne Zelmira l'hebdomadaire "Il libertario" et une coopérative d'édition "La Sociale". En 1913, il rencontre Malatesta, prend part au congrès anarchiste de Pise en 1915, puis à celui de Florence en 1916 où est créé un "Comité d'action internationaliste anarchiste" pour coordonner l'action antimilitariste. Le 30 mai 1917, "Il Libertario" est suspendu par les autorités militaires, et en décembre il est arrêté avec sa compagne et envoyé dans la colonie pénitentiaire sur l'Ile de Lipari.
Libéré en janvier1919, il reprend la publication du journal et assiste, en avril, au congrès constitutif de "l'Unione Communista Anarchica Italiana". Le 27 juillet 1919, il est de nouveau arrêté et accusé d'avoir pris part, un mois plus tôt, à l'assaut d'un poudrière. Le 29 octobre 1922, il est hospitalisé lorsque le journal est détruit par les fascistes. Le 19 novembre 1926, il est condamné avec Zelmira à cinq ans de relégation sur l'île de Lipari, mais sera libéré en novembre 1928. Le 4 novembre 1931, il assiste à la mort de Luigi Galleani et retourne à La Spezia en 1937, où il poursuivra une activité clandestine jusqu'à sa mort. http://www.ephemanar.net/mars05.html https://militants-anarchistes.info/spip.php?articl...
Le 6 mars 1870, quatre mois avant la guerre franco-prussienne, naissance, à Metz, d'Eugène HUMBERT, Militant libertaire, pacifiste, et néo-malthusien. Il découvre très jeune l'anarchie, Influencé par les idées libertaires de Lapique, il forme le groupe Liberté au sein duquel il milite, participe au bulletin Le Tire-pied, et édite le journal "L'Indépendant". Ces activités intellectuelles subversives » le font ficher par la police de la IIIe République comme un anarchiste dangereux » . En 1896, il s'installe à Paris. Il devient l'administrateur de la revue "Régénération", fondée par Paul Robin en 1896 (revue essentiellement néo-malthusienne). Persévérant dans cette voie, il lance en avril 1908, le journal "Génération consciente", Il rencontre alors Jeanne Rigaudin avec qui il travaille pour Génération Consciente. Ils ont une fille, Lucette, en 1913.
Pour échapper à la mobilisation en 1914, il se réfugie à Barcelone et ne rentre en France qu'en 1919. Arrêté, il est condamné le 4 mai 1921 à 5 ans de prison pour insoumission en période de guerre. Le 5 novembre 1921, il est à nouveau condamné, avec sa compagne Jeanne, à 2 ans de prison supplémentaire, et 3000 francs d'amende chacun, pour propagande neo-malthusienne. Eugène sera finalement libéré le 13 janvier 1924 et poursuivra son action, en lançant notamment en 1931 la publication de "La grande réforme".
A la déclaration de la guerre de 1939, il quitte Paris avec Jeanne pour Lisieux. Il est alors condamné à 18 mois de prison, pour avoir fourni un livre interdit par la loi de 1920 (qui punit toute propagande anti-nataliste). Il purge sa peine à Amiens mais, malade, il est transféré à l'hôpital. Le 25 juin 1944, à la veille de sa libération, il y trouve la mort lors d'un bombardement allié. À lire, sa biographie, écrite par sa compagne Jeanne Humbert. http://www.ephemanar.net/mars06.html https://militants-anarchistes.info/spip.php?articl...
Le 7 mars 1942, mort de Lucy Ella PARSONS, à Chicago, dans l'incendie de sa maison. Anarchiste américaine née en 1853, elle dit être la fille d'une mexicaine et d'un indien Creek. Elle grandit dans un ranch au Texas, probablement comme esclave. Elle se marie avec Albert Parsons, ancien soldat confédéré, devenu républicain radical vers 1871, puis anarchiste pour le restant de ses jours. En 1874, ils s'installent à Chicago et s'engagent dans le mouvement révolutionnaire socialiste. Ils écrivent tous deux des articles sur les sans-logis et les chômeurs pour The Socialist and The Alarm, la revue de l'International Working People's Association (IWPA) qu'elle et son mari ont contribué à fonder en 1883.
Albert Parsons se fera l'avocat des droits des noirs américains victimes du racisme et de la pauvreté. Lucy Parsons et son mari ont été des organisateurs anarchistes si efficaces que, dans les années 1920, la police de Chicago les décrivait comme étant plus dangereux que mille émeutiers ».
En 1886, Albert est accusé dans l'affaire de la bombe de Haymarket square. Il sera pendu avec quatre autres compagnons libertaires le 11 novembre 1887 (black friday) Après cette tragédie, Lucy écrira une biographie sur son compagnon, ainsi que des articles et pamphlets dans les journaux anarchistes : "Freedom" (1890-1892), "The Rebel"(1895-1896), "The liberator" (1905-1906), "The Alarm" (1915-1916).
Elle est arrêtée à de nombreuses reprises pour avoir donné des discours publics et pour avoir distribué de la littérature anarchiste. Une des citations attribuées à Lucy Parsons dit ceci : Ma conception de la grève du futur ne consiste pas à faire la grève et se laisser mourir de faim, mais de faire la grève et s'approprier la production »
Lucy Parsons a anticipé les occupations des lieux aux États-Unis et, plus tard, les prises de contrôle d'entreprises par les ouvriers en Argentine. Elle restera une révoltée jusqu'à la fin de sa vie.
Il reste utile de rappeler, n’en doutons pas, que ce 8 Mars, n’est pas la journée de la meuf , mais qu’il s’agit bien, encore et toujours de briser les chaînes et les fers, fussent-ils en or, ou sertis de diamants. S’il reste encore quelques personnes trop près de leurs.. Bourses, on pourrait dire, et à qui ça les brises, en effet, c’est bien la preuve que cette mise au point reste plus que jamais nécessaire. C’est à la conférence internationale des femmes socialistes de 1910 que l’idée d’une journée internationale des femmes est lancée par Clara Zedkin, enseignante, journaliste et femme politique allemande. Toutefois, la date n’est alors pas encore arrêtée avec précision, et avant les années 50, c’est donc la manifestation initiant la révolution Russe qui marquait une première notable pour cette date du 8 mars. Il semblerait que la tentative de l’attribuer à une manifestation des couturières à New York un 8 mars 1857 , dont il n’y pas de trace et qui est fortement soupçonnée, de ce fait, d’être un fake, soit imputable à Madeleine Colin. En 1955, celle-ci dirige en effet la CGT, et aurait ainsi voulu affranchir le 8 mars de l’influence soviétique de 1917, et, partant, de la prédominance du parti communiste et de l’UFF, organisation féministe dirigée par les communistes. En mars 1911, un million de femmes manifestent en Europe, le 8 mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne, le 8 mars 1917, à Saint Petersbourg des ouvrières manifestent, initiant la Révolution Russe, le 8 mars 1921, Lénine décrète le 8 mars journée des femmes, Après 1945, le 8 mars devient une tradition dans les pays de l’Est et dans le monde. Dans les années 70, le 8 mars devient, dit-on, plus... féministe, le 8 mars 1977, les Nations Unies officialisent la Journée Internationale des Femmes. le 8 mars 1982, la journée est officialisée en France Et aujourd’hui ? Et bien tant que l’égalité n’est pas atteinte, et elle ne l’est pas, la journée internationale de lutte des femmes pour leur droits continue et continuera d’être revendiquée ! À noter évidemment que si le 8 mars est l’occasion de faire le point et de le remettre inlassablement sur les i contre les instrumentalisations et les détournements, c’est bien toute l’année qu’il s’agit de faire reculer l’oppression et les inégalités.
Le 9 mars 1958, mort à Malakoff, banlieue de Paris, de Louis MOREAU, Militant libertaire et pacifiste; peintre et graveur. Il est né à Châteauroux (Indre), le 15 avril 1883. Après l'école, il entre en apprentissage dans un atelier de lithographie. En 1900, il s'installe à Paris. Il y exerce ses talents de peintre et de graveur sous l’influence de son compatriote et ami, Bernard Naudin. Devenu artisan et artiste, il se passionne pour le dessin, puis la peinture et la gravure sur bois. Il débute ainsi à la revue les "Temps Nouveaux" fondée par Jean Grave en 1902, et travaille pour les éditions du Pot cassé. Mobilisé durant la guerre de 14-18, il participe pourtant au journal clandestin de Pierre Chardon "le Semeur"(1916), puis à La Forge, revue d’art et de littérature (1917-1920). Durant l'entre deux-guerre, sa "Femme libérée" illustre la revue de Lorulot "l'Idée Libre". Il donne également ses bois gravés au "Néo-Naturien" et à "l'en dehors" d'E. Armand, etc. Il participe à La Revue anarchiste animée par Ferdinand Fortin.
Avec Germain Delatousche, graveur et libertaire comme lui, et d'autres artistes, ils forment, en 1924, le groupe "Les Partisans".
Portraits d'anarchistes célèbres, illustrations antimilitaristes, paysages bucoliques ou naturistes, les bois gravés de Moreau ornent de nombreux livres et revues de la presse libertaire : "Les Humbles", "La Revue Anarchiste", "l'Almanach de la paix" (1934), "l'Unique", publié par Émile Armand (jusqu'en 1956), L’Homme et la vie fondé par Manuel Devaldès en 1946. En juillet 1937 , il offre plusieurs de ses œuvres pour une exposition-vente au profit des orphelins de républicains espagnols de la colonie de Llansa. Artiste de talent, il se tiendra pourtant volontairement à l'écart du vedettariat, se moquant totalement de la reconnaissance officielle. Son ami Manuel Devaldès fera sa biographie en 1935. En 1950, son domicile à Neuilly, figure sur les listes de domiciles anarchistes à surveiller par la police. http://www.ephemanar.net/mars09.html https://militants-anarchistes.info/spip.php?articl...
Le 10 mars 1964, mort à Ivrea dans le Piémont, en Italie, d'Ugo FEDELI, Militant et propagandiste anarchiste italien. Né à Milan le 8 mai 1898 il est contraint très jeune à travailler. il intègre "Franchi tiratori"(Francs-tireurs) et "Ribelli milanesi" (les Rebelles milanais) qui animent des campagnes antimilitaristes. En 1913 (âgé de 15 ans) il est arrêté et emprisonné à l'occasion d'une grève organisée par l'USI "Unione Sindacale Italiana". Il est dès lors fiché comme "anarchiste dangereux". En 1914, il écrit son premier article "Abbasso la guerra" (A bas la guerre) dans le journal "Il Ribelle" (Le Rebelle). En 1917, appelé sous les drapeaux, il déserte et se réfugie à Zurich en Suisse où il retrouve Francesco Ghezzi, avec qui il sera arrêté et jugé (ainsi que Louis Bertoni) en 1919, dans l'affaire liée à la bombe de Zurich. La guerre terminée, il rentre en Italie où il bénéficie de l'amnistie générale de 1920, et se marie avec Clelia Premoli. Partisan d'une forme d'action illégale et violente, il dirige à Milan le journal "Nichilismo", puis crée en 1921" l'Individualista".
Suspecté suite à l'attentat contre le théâtre Diana, il réussit à quitter le pays pour la Russie où il sera délégué de l'USI au Congrès de l'Internationale syndicale rouge. A Moscou, il milite avec Berkman, Goldman et Ascaroff pour la défense des anarchistes russes emprisonnés. Il étudie la Révolution russe et collabore à la rédaction de "Anarchiski Vesnik". Sa présence, en tant que délégué des anarchistes russes au Congrès constitutif de la nouvelle AIT à Berlin lui vaudra d'être arrêté. En 1924, il arrive à Paris sous une fausse identité, fréquente Makhno et Voline et milite dans un Comité d'action antifasciste. Il participe à "La Plateforme d'organisation anarchiste d'Archinov" et fonde, en collaboration avec Sébastien Faure, Séverin Férandel, Durruti, etc. "la Librairie Internationale". A la même époque, il lance "Iconoclasta" puis "Tempra", puis ensuite en 1927 avec Luigi Fabbri et Torquato Gobbi la revue "La Lotta Umana". Expulsé de France puis de Belgique en 1929, il émigre en Uruguay. A Montevideo, il édite la revue "Studi Sociali" et prendra part au premier Comité international de relations Anarchistes. En 1933, sous la dictature, Fedeli est expulsé vers l'Italie où il est condamné à cinq ans de relégation. Après la Libération, il prend part à la reconstruction du mouvement anarchiste italien et est nommé en 1945 secrétaire de la Fédération anarchiste italienne.
Le 11 mars 1892, vers 18h00, en réaction à "l'affaire de Clichy", Ravachol et son groupe posent une bombe dans l'immeuble du conseiller Benoît. Une personne est blessée. Les dégâts matériels sont évalués à 40 000 francs de l'époque. le conseiller Benoît est indemne. C'est le premier des deux attentats visant les magistrats impliqués dans le procès de Clichy. Le second aura lieu le 27 mars au domicile du substitut Bulot, blessant sept personnes, et ravageant l'immeuble.
L'affaire de Clichy, désigne les suites d'une échauffourée survenue à Clichy le premier mai 1891. une trentaine de manifestants avaient improvisé un défilé allant de Levallois-Perret à Clichy, drapeau rouge en tête. Un peu avant trois heures, alors que le drapeau est roulé et que les manifestants se dispersent, le commissaire Labussière donne l'ordre de s'emparer de l'emblème. C'est l'incident, des coups de feu sont échangés et des agents de police légèrement blessés. Trois anarchistes sont aussitôt arrêtés, dont Louis Leveillé, lui-même blessé par balle. Dès leur arrivée au poste, ils subissent un violent passage à tabac, ce qui révolte les anarchistes. Lors de leur procès, le 28 août de la même année, l'avocat général Bulot requiert la peine de mort contre l'un des prévenus. Le verdict est sévère : Henri Louis Decamps est condamné à cinq ans de prison, Charles Auguste Dardare à trois ans, Louis Leveillé est acquitté1,2. Quand Ravachol rencontre Auguste Viard et deux compagnons qui lui racontent le procès de Clichy, ils sont révoltés par la brutalité policière et les condamnations par les magistrats de l'affaire de Clichy. Avec Charles Achille Simon dit biscuit », Charles Ferdinand Chaumentin dit Chaumartin », Joseph Marius Beala dit Jas-Béala » ou Joseph Marius » et sa compagne Rosalie Mariette Soubert dite Mariette Soubère », ils décident de passer à l'action et organisent les attentats sus mentionnés.
D'abord occultée par la fusillade de Fourmies, où, le même 1er mai, les forces de l'ordre firent 9 morts et une trentaine de blessés, l’affaire est suivie avec plus d’intérêt par les journaux anarchistes. La Révolte, met en valeur l'attitude exemplaire de Henri Louis Decamps lors de son procès ainsi que les violences subies par ses compagnons. Sébastien Faure édite une brochure sur les débats judiciaires intitulée L'anarchie en cour d'assises.
Le 12 mars 1980, Mort à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), de Renée Lamberet, professeure agrégée d’histoire et de géographie, militante anarchiste et historienne du mouvement libertaire.
Elle née le 4 octobre 1901 à Paris, dans une famille de libres penseurs. Jeune professeure agrégée d'histoire et de géographie, elle collabore avec l'historien Max Nettlau, notamment à l'ouvrage La Première Internationale en Espagne (1868-1888). En tant qu'historienne, elle réussi à obtenir en 1936 l'accès à des documents relatifs aux collectivisations en cours. C'est dans ce contexte qu'elle rencontre Bernardo Pozo Riera, chef du Bureau de Presse et de Propagande de la Confédération Nationale du Travail espagnole (CNT-E) et de la Fédération anarchiste ibérique (FAI). Pendant la révolution sociale espagnole de 1936, elle développe une intense activité au sein de la Solidarité Internationale Antifasciste, notamment avec la colonie d’enfant Spartaco organisée à Ajentona par la Confédération nationale du travail des chemins de fer et la colonie organisée à Llançà pour accueillir des enfants réfugiés du Pays Basque, des Asturies et du front de Madrid. À la même époque, elle collabore à Spain and the World (1936-1938) publié par Freedom Press à Londres en soutien au mouvement libertaire espagnol. Pendant l’Occupation allemande, elle reste en étroites relations avec les militants espagnols et participe avec sa sœur Madeleine Lamberet et May Picqueray à un atelier de fabrication de faux papiers monté pour la résistance par un réfugié anarchiste espagnol. Elle participe également dans la clandestinité à la réorganisation de la Fédération anarchiste française.
Après la Seconde Guerre mondiale, elle est parmi les refondateurs de la Fédération anarchiste aux côtés de, notamment, Robert Joulin, Maurice Joyeux, Aristide et Paul Lapeyre, Solange Dumont, Roger Caron, Maurice Fayolle, Henri Oriol, etc. Elle collabore à la brochure Les libertaires et le problème social, publiée en 1945. "Membre de l’Institut français d’histoire sociale et de son conseil d’administration dès sa fondation en 1948-1949, Renée Lamberet collabore avec son co-fondateur et vice président Edouard Dolléans, et publie en 1953 dans une collection de l’IFHS, son étude du mouvement ouvrier et socialiste espagnol" 2. De 1953 à 1954, elle est le secrétaire de l'Association internationale des travailleurs.
Renée Lamberet est l’autrice de très nombreux articles dans la presse libertaire française dont Le Libertaire, Solidarité Internationale Antifasciste, Le combat syndicaliste et de l’exil espagnol comme Solidaridad Obrera et CNT. Elle préparait un Dictionnaire biographique des anarchistes non terminé.
Le 13 mars 1858, naissance de Maximilien Jules LUCE à Paris, (mort à Paris le 7 février 1941). Peintre, graveur et militant anarchiste. Enfant, il est témoin de plusieurs faits tragiques de la Commune de Paris. Dès 1881, il fréquente les anarchistes parisiens. Lecteur de "La Révolte", il devient l'ami de Jean Grave. En 1887, Pissarro, Seurat et Signac l'accueillent dans le groupe des néo-impressionnistes. Son premier dessin politique paraît dans La Vie moderne Le 24 décembre 1887. Il signe également de nombreux dessins pour des journaux tels que "La Révolte", "L'Endehors", "la feuille" etc. Le 22 mai 1888, il monte à la tribune lors d'une réunion publique du Comité révolutionnaire des Quatre Chemins. Il incite des ouvriers en grève à la violence, seul moyen pour eux d'avoir gain de cause14 ». Le 24 février 1889, Émile Pouget lance l'hebdomadaire anarchiste Le Père Peinard , auquel Luce collabore régulièrement. En février-mars 1889, il est invité à exposer au Salon des XX, à Bruxelles. Il y fait la connaissance du poète Émile Verhaeren et du peintre divisionniste Théo Van Rysselberghe17. Fin 1892, Luce participe à l'Exposition des peintres néo-impressionnistes. C'est, autour d'œuvres de Seurat, la première manifestation du groupe néo-impressionniste en tant que mouvement uni ». Le 24 juin 1893, le président de la République Sadi Carnot est assassiné par l'anarchiste italien Caserio. Suspecté de complicité, notamment en raison de sa collaboration au Père Peinard, Luce est arrêté le 6 juillet 1894. Désigné comme "Anarchiste dangereux" et ses dessins jugés "inciter le peuple à la révolte", Il est incarcéré à la prison Mazas. Mais il est trop tard pour l'inclure dans le Procès des Trente, qui a lieu du 6 au 12 août. Il est relâché le 17 août, faute d'éléments sérieux contre lui. Il tire de cet épisode dix lithographies sur la vie carcérale. Elles sont réunies dans l'album Mazas, accompagnées d'un texte de Jules Vallès. Il collabore également après sa libération à la revue "Les Temps nouveaux". En 1934, il assure la présidence de la Société des artistes indépendants. La même année, il signe une pétition appelant à la lutte antifasciste. Il a laissé de nombreuses toiles ayant pour thème la Commune de Paris comme la mort de Varlin, mais aussi le travail des ouvriers et des paysans. http://www.ephemanar.net/mars13.html https://militants-anarchistes.info/spip.php?articl...
Le 14 mars 1918, mort dans la prison de Louvain (Belgique), de Gennaro RUBINO, Anarchiste italien auteur d'un attentat manqué contre le roi des Belges. Et heu. Un peu indic quand même aussi, hein, accessoirement... Il naît le 23 novembre 1859 à Bitonto, dans les Pouilles (Italie). Bon élève, il doit renoncer à devenir ingénieur par manque d'argent. En 1878 il s'engage dans l'armée, pensant pouvoir y poursuivre ses études, mais son intelligence s'accommode mal de la discipline militaire et des articles envoyés à un journal républicain lui vaudront d'être dégradé et condamné en 1884, par le tribunal militaire de Messine, à cinq ans de réclusion. Libéré en 1887 à la faveur d'une amnistie, il est Employé comme comptable, puis arrêté pour faux et escroquerie (qu'il nie) et condamné à 4 ans de prison. Sa peine accomplie, il émigre en mai 1897 à Londres où il va exercer divers emplois dans la restauration. Il fréquente alors les socialistes puis les anarchistes italiens. Se déclarant célibataire, (il est déjà marié avec une institutrice souffrant de troubles mentaux), il se remarie avec une ouvrière dont il aura un garçon. Deux expériences d'emploi en librairie tournent au fiasco alors que le couple vit dans la misère. Il tente à nouveau sa chance à Glasgow sans plus de succès. En désespoir de cause, il accepte alors, contre rémunération, de servir d'indic aux autorités italiennes. L'argent sert à acheter une maison devant servir d'imprimerie pour un nouveau journal, de salle de réunion et de logement, mais il est dénoncé aux anarchistes, dont Malatesta et Louise Michel, qui le somment de s'expliquer. Il avoue (par courrier) être un espion mais qui se voudrait être une sorte d'agent double, et livre les noms ou pseudos d'autres mouchards infiltrés. Réprouvé par les anarchistes comme par sa famille, il quitte seul l'Angleterre pour la Belgique où pour prouver sa bonne foi et venger la répression sanglante de Louvain d'avril 1902, il tire le 15 novembre 1902 sur le cortège du roi Léopold II mais sans atteindre sa cible. Arrêté par la foule, son procès débute le 26 janvier 1903. Il est défendu par Émile Royer (avocat de Jules Moineau) et par Charles Gheude, mais il sera finalement condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Né le 15 mars 1830, à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde), Jacques-Elisée RECLUS, Géographe, penseur et militant, est une figure importante de l'anarchisme. En 1851, il suit à Berlin les cours du célèbre géographe Karl Ritter, tout en donnant des leçons de français pour vivre, et entre à la Société de Géographie, en France, en 1857. En 1859, la "Revue des Deux-Mondes" publie ses récits de voyage en Amérique. Il se déplace ensuite à travers l'Europe pour les éditions Hachette pour qui il rédige des guides de voyage. Il adhère à la section parisienne des Batignolles de l'AIT ("l'Association Internationale des Travailleurs") créée à Londres en 1864, et rencontre Bakounine à Paris avec qui l'entente est immédiate. Entre 1867 et 1869, il assiste au deuxième congrès de l'AIT à Lausanne, à Genève, au premier, puis à Berne au 2èm congrès de la "Ligue internationale de la Paix et de la Liberté". Début 1868, la parution du premier volume de "La Terre" lui vaut d'être reconnu comme un grand géographe. Il participe à la création de "La République des travailleurs" organe des sections des Batignolles et des Ternes de l'AIT, et, le 28 mars 1871, à la proclamation de la Commune. Il est fait prisonnier par les Versaillais le 4 avril 1871, et emprisonné, mais sa condamnation à la déportation qui tombe Le 15 novembre 1871 sera commuée en 10 ans de bannissement en 1972, grâce au soutien de la communauté scientifique internationale. Il commence alors à Zurich la rédaction de son grand ouvrage "La Nouvelle Géographie universelle" qui l'occupera jusqu'à la fin de l'année 1893. Il assiste au "Congrès de la Paix" de septembre 1872, à Lugano et participe activement à la Fédération Jurassienne. En 1877, il rencontre Pierre Kropotkine, qui devient son ami et qu'il remplacera ensuite à la tête du journal "Le Révolté"(lorsque Kropotkine sera emprisonné). En février 1893, il se rend à Florence pour soutenir des anarchistes italiens en procès pour avoir traduit en italien son ouvrage "L’Évolution et la Révolution". Il enseigne, à partir d'octobre 1894 à "Université Nouvelle", crée sous son impulsion. En 1898, il crée un Institut géographique.
En janvier 1904, Élisée Reclu termine le manuscrit de "L'Homme et la Terre" et meurt l'année suivante d'une crise cardiaque dans la nuit du 3 au 4 juillet 1905 à Torhout (près de Bruges).
Le 16 mars 1933, mort à Bruxelles, d'Émile CHAPELIER, militant anarchiste belge, espérantiste et néomalthusien, puis socialiste, syndicaliste révolutionnaire et libre penseur.
Né le 9 septembre 1870 à Bandes (province du Luxembourg), dans un milieu ouvrier pauvre, il commence à travailler à 13 ans comme aide-maçon. A 20 ans, alors qu'il est pratiquement illettré, il apprend en autodidacte l’orthographe et la grammaire, se familiarise avec les sciences naturelles, la philosophie, la sociologie, etc., Vers 1890, il devient membre du groupe liégeois "La Jeune Garde antimilitariste". Il subit plusieurs condamnations, et dont de la prison pour un discours antimilitariste, en 1894. Poursuivi pour émission de fausse monnaie, il donne diverses conférences dans le Nord de la France sous pseudonyme. Arrêté et extradé le 9 février 1897, il est condamné à cinq ans de prison. Il est libéré en 1900, et collabore à divers journaux anarchistes dont "L’Émancipation" et "L’effort éclectique" (publiés par Georges Thonar), "Le Réveil des Travailleurs", puis à "l'Insurgé"de Liège. Soupçonné d'avoir pris part à un complot contre le roi AlbertIl est arrêté en 1901 et en 1902, mais aussitôt libéré. En 1904, il intègre la "Fédération amicale des anarchistes de Belgique" puis de "l'Union des travailleurs bruxellois". Le 3 avril 1905,, il fonde à Stockel-Bois avec sa compagne, la colonie "l'Expérience" qui réuni entre cinq et quinze personnes, lesquelles participeront à la fondation le 25 juillet 1905 du "Groupement communiste libertaire" (GCL). Déménagée à Boitsfort en 1906, la colonie édite ses propres brochures sur l’espéranto, le syndicalisme, le néo-malthusianisme, l’amour libre ainsi que, à partir de juin 1907, le journal "Le Communiste". 21 représentations de la pièce de Chapelier, "La Nouvelle Clairière" seront également jouées. Le dimanche, la colonie s'ouvre aux visiteurs et des conférences y sont données. "L'Expérience" prendra fin en 1908
Au Congrès anarchiste international d'Amsterdam, Fin août 1907, Émile Chapelier présente deux rapports "L'Association productrice et l'anarchisme" et "Les Libertaires et la langue internationale". En 1910, il publie son "Catéchisme syndicaliste en six leçons". Il prend la direction du journal "L'Exploité", organe socialiste d'action directe et fonde, à Bruxelles, le Cercle de la Libre pensée prolétarienne, dont il assure la présidence. Après la première guerre mondiale, Émile CHAPELIER s'implique dans le mouvement de la libre pensée au sein de la Ligue matérialiste de Belgique, pour laquelle il rédige, en 1929, une brochure "La libre pensée prolétarienne contre la libre pensée bourgeoise".
Le 17 mars 1906, mort de Johann MOST à Cincinnati, USA Propagandiste anarchiste allemand, Ouvrier relieur Né le 5 février 1846 en Bavière, Le jeune Most fait preuve très tôt d'indiscipline en organisant une révolte dans son école et en refusant d'assister aux messes. À la suite d'un accident, il doit subir l'ablation d'une partie de la mâchoire. Cette opération le laisse affreusement défiguré. Après ses études, il mène une existence vagabonde, se voyant souvent refuser du travail à cause de son physique. A la faveur de son compagnonnage, en 1867, il prend contact avec la section suisse de l'A.I.T. D'abord social démocrate (en 1870), il séjourne en Autriche où il prononce ses premiers discours. Arrêté, il est condamné à 5 ans de prison, mais finalement amnistié le 9 février 1871, puis expulsé. Il rentre en Allemagne où il poursuit ses activités d'agitateur, devenant journaliste. Élu au Reichstag en 1874, il est néanmoins condamné à la prison de nombreuses fois pour ses discours enflammés, ce qui l'amène, en 1878, à s'exiler en Angleterre. Il y publie le journal "Freiheit" (Liberté). Suite à un article qui glorifie l'attentat contre le Tsar Alexandre II, il est condamné à 16 mois de travaux forcés. A la fin de sa peine, il s'exile aux Etats-Unis en 1882. Influencé par les idées de Kropotkine, il devient véritablement anarchiste. Partisan de la propagande par le fait, il édite même un petit guide du poseur de bombe, après avoir travaillé dans une fabrique de dynamite. Le 11 mai 1886, il est arrêté à New York après un meeting, et condamné le 2 juin à un an de prison pour incitation à l'émeute. Le journal"Freiheit", publié ensuite au États-Unis, reste l’œuvre de sa vie. Il est également l'auteur de "La peste religieuse", etc."Espérons que les masses ne se laisseront plus longtemps tromper et berner, mais qu'un jour viendra où les crucifix et les saints seront jetés au feu, les calices et ostensoirs convertis en ustensiles utiles, les églises transformées en salle de concerts, de théâtre ou d'assemblées, ou, dans le cas où elle ne pourraient servir à ce but, en greniers à blé et en écuries à chevaux." In "La peste religieuse"
Le 18 mars 1871, début de la Commune de Paris. Alors que Paris est encerclé par l'armée prussienne, Thiers, chef du gouvernement de défense nationale, donne ordre à l'armée d'aller récupérer les canons en position sur les hauteurs de Montmartre. Mais la population, qui s'oppose à cette mesure, entoure la troupe. des soldats du 88e régiment de ligne fraternisent avec la population, et ne suivent pas l'ordre du général Lecomte qui commande le feu, mettant la crosse en l'air. Lecomte est arrêté ainsi que le général Thomas, qui s’était déjà illustré en réprimant l’insurrection de 1848, Les troupes du général Paturel se disloquent. Une partie de la réserve du général Subvielle, installée entre la place Pigalle, le boulevard et la place Clichy fraternise aussi. le gouvernement, apprenant que les troupes du général Faron fraternisent aussi et abandonnent leur matériel, qu'Il y a des barricades dans le faubourg Saint-Antoine, à Ménilmontant, tente une dernière offensive, mais sur 12 000 soldats escomptés à peine 600 répondent à l'appel et retournent chez eux lorsqu'ils constatent la faiblesse de leurs effectifs. La foule déchaînée réclame des coupables, attaque le poste de la rue des Rosiers, et le général Lecompte et le général Thomas sont exécutés. C'est le début de la révolution, des groupes d'insurgés se répandent dans la ville. Les autorités, apeurées, se replient en catastrophe sur Versailles quand elles voient la Garde Nationale défiler sous les fenêtres du ministère des Affaires Étrangères où s’étaient réunis Thiers et ses ministres. De son côté le Comité central occupe l'Hôtel de ville sous la direction Édouard Moreau qui convainc ses collègues d'organiser les élections municipales contre une minorité d'inspiration blanquiste qui voulait sans attendre marcher sur Versailles8. Cette décision sera critiquée par Karl Marx. Malgré une ultime conciliation menée par les élus parisiens (Maires et députés), la rupture entre le gouvernement légal et les insurgés est consommée. Dès le lendemain le gouvernement prend des mesures pour isoler les communications entre Paris et la province. Rétrospectivement, le début de la campagne à l'intérieur », organisée pour réprimer la Commune de Paris et les insurrections communalistes de province, sera fixé au 18 mars 1871, même si les premiers combats n'auront lieu que dans les derniers jours de mars. La Commune de Paris est en train de naître ; elle ne sera proclamée que le 28 mars.
19 MARS
Écouter l'éphéméride -> ICI <- Le 19 mars 1820, naissance à Bourges, de Charles Ferdinand GAMBON, avocat puis magistrat, d'abord républicain modéré, il devient socialiste révolutionnaire puis anarchiste et pacifiste.
D'une famille aisée, mais orphelin, il est élevé par sa grand-mère à Suilly-la-Tour, où il prend conscience de la misère des campagnes. Il est avocat à 19 ans, et fonde en 1840, le Journal des Écoles. En 1846, il est nommé juge suppléant à Cosne-sur-Loire, mais est suspendu en 1847 pour ses positions anti-royalistes. Élu du peuple après la révolution de 1848, il s'oppose à la répression des journées de juin. En 1849, il est élu à l'Assemblée législative. Il participe à la journée du 13 juin 1849, ce qui lui vaut une inculpation, par la Haute Cour de justice de Versailles, pour son hostilité au futur empereur, pour "complot" et "incitation à la guerre civile". Il est emprisonné à Belle-Ile en mer, puis en Corse, jusqu'en 1859. Libéré, il devient agriculteur à Sury-près-Léré et opposant au Second Empire. En 1869, il se rend célèbre par sa campagne pour le refus de payer l'impôt. Parmi ses biens saisis par le fisc, une vache, qui fait l'objet d'une chanson, La vache à Gambon, écrite par Paul Avenel, devient célèbre. Il adhère à l'Internationale et participe à la fédération des sociétés ouvrières. Le 26 mars 1871, il est élu membre de la Commune de Paris. Il refuse le poste de procureur, et devient membre du Comité de Salut public Le 9 mai 1871. Il est Présent sur les dernières barricades, Après la Semaine sanglante, il s'établit en Suisse après son expulsion de Belgique. Il y rédige deux brochures La Revanche de la France et de la Commune et La Dernière Révolution. En novembre 1871, le Conseil de guerre le condamne, par contumace, à vingt ans de travaux forcés, puis en 1872 à la peine de mort. Il adhère à la Fédération jurassienne et rencontre Bakounine à Locarno en avril 1872. A son retour en France,en 1880, il prend part au mouvement anarchiste aux côtés de Louise Michel, sans rompre avec les socialistes révolutionnaires. Il défendra les anarchistes lyonnais emprisonnés lors du procès de 1883. Il est l'auteur, dans "Le cri du peuple", du célèbre slogan pacifiste "Guerre à la guerre". Il meurt le 16 septembre 1887.
Le 20 mars 1889, naissance de Jean DE BOE à Anderlecht (Belgique). *Militant anarchiste, syndicaliste et coopératiste. *Orphelin, il sera élevé par sa grand-mère blanchisseuse et deviendra ouvrier typographe. En 1906 il adhère à l'Association libre des compositeurs et imprimeurs typographes de Bruxelles. Après être passé par les jeunesses du parti ouvrier belge, il rejoint les anarchistes (avec ses amis d'enfance Victor Kibaltchiche et Raymon Callemin). Il est un moment gérant du journal "Le Révolté" belge, milite au sein du Groupe révolutionnaire belge et fréquente la communauté d'Émile Chapelier à Stockel-Bois. Il subit plusieurs condamnations pour propagande révolutionnaire et outrage à la police. Antimilitariste et insoumis il se réfugie en France en 1910 avec sa compagne Ida BARTHELEMESS (née le 28 mai 1892 à Bruxelles, elle est la fille d'un anarchiste et vit avec Jean De Boë depuis 1908) et s'installe à Romainville, non loin de la communauté des individualistes qui publient "l'anarchie". Il y retrouvera ses amis belges. *Impliqué dans les actions illégalistes de la bande à Bonnot et en particulier dans le cambriolage d'une usine à Romainville. *Il sera arrêté le 28 février 1912, avenue de Clichy à Paris. *Accusé de "recel et association de malfaiteurs" il est condamné, le 28 février 1913, à dix ans de travaux forcés. Fin 1913 il arrive au bagne de Guyane sur l'Île du Diable. Envoyé ensuite en relégation, il s'en évade en passant par la Guyane hollandaise où il travaillera pour pouvoir rentrer en Belgique en juin 1922. Il reprend alors son métier et son activité militante, participant à plusieurs grèves (en 1925 et 1930). En 1926 il sera un des fondateurs d'une coopérative "Les arts graphiques". En 1936, lorsque la révolution libertaire éclate en Espagne, il y apporte son soutien et s'y rendra en 1937. En 1939 il adopte les deux fillettes d'un compagnon fusillé par les fascistes et milite à S.I.A (Solidarité Internationale Antifasciste). Durant le second conflit mondial, la Belgique occupée, il rentrera dans la clandestinité, évitant ainsi une arrestation par la Gestapo en juillet 1941. *Après la Libération, il milite au Syndicat du livre Belge. Il est l'auteur de nombreux articles dans la presse libertaire de "L'anarchie" au "Réveil de Genève", etc., mais aussi de livres et brochures publiés en Belgique : "Un siècle de luttes syndicales", "La révolution en Espagne", "Propos subversifs" (1967) , etc. *Il meurt le 2 janvier 1974, à Anderlecht. *. Source ephemanar.net
*Le 21 mars 1988, mort de François-Charles CARPENTIER, Militant anarchiste français et combattant antifasciste durant la révolution espagnole. * Né le 28 octobre 1904 à Reims, il est déporté avec son père en janvier 1915 et interné dans un camp en Westphalie (Allemagne); mais n'ayant que 10 ans, il est rapatrié par la Croix Rouge. A 12 ans, il travaille dans les ateliers de tissage et de filature puis deux ans plus tard dans les mines de Bruay-en-Artois. Il est ensuite docker à Rouen. En 1924, il arrive à Paris, où il travaille comme manutentionnaire aux Halles. Anarchiste depuis son adolescence, il commence à militer avec les compagnons qui éditent "Le Libertaire". * Incorporé durant son service militaire dans un régiment de tirailleurs, il est envoyé avec les troupes d'occupation en Allemagne puis dans le Sud du Maroc face aux rebelles d'Abd-el-Krim. Démobilisé en mai 1926, il rentre à Paris et devient secrétaire du Groupe libertaire de Saint-Denis. En 1928, il réside à Aubervilliers et travaille comme livreur de charbon. Il rencontre Charles Ridel (Louis Mercier Vega) avec qui il se lie. En février 1934, au moment des émeutes fascistes, ils assureront ensemble la garde de la Bourse du Travail. * En 1936, ils partent rejoindre la Révolution espagnole, et créent "le Groupe international de la Colonne Durruti" qui affrontera de très violents combats à Perdiguera. Ils retournent ensuite en France pour organiser la solidarité. Mais Carpentier revient à Barcelone fin 1936 mandaté par l'Union Anarchiste et correspondant du "Libertaire". Durant les événements de mai 1937 à Barcelone, Carpentier se battra contre les communistes qui tentent d'écarter anarchistes et poumistes. Découragé par les trahisons politiques et militaires, il rentre en France, sans illusion sur la fin de la révolution. Avec Ridel ils collecteront pourtant encore des armes qu'ils achemineront clandestinement à Barcelone. Lors du congrès de l'Union Anarchiste, le 30 octobre 1937, ils quittent l'organisation en désaccord avec les concessions accordées au front antifasciste espagnol (alors que les communistes éliminent les compagnons). * Lorsqu'éclate la guerre en 1939, il est mobilisé, mais son régiment est encerclé près de Boulogne par les troupes allemandes. Pour éviter d'être fait prisonnier, il déserte et parvient à rejoindre Paris. En 1943, il finit par travailler au "Comité ouvrier de secours immédiat". Il crée, Après-guerre, une entreprise de transport, et retrouvera l'ami Ridel en 1946.
*Le 22 mars 1987, mort à Montevideo, Uruguay, d'Eugen RELGIS (de son vrai nom Eugen SIEGLER WATCHEL), Militant et théoricien pacifiste et libertaire, écrivain et poète. * Il est né le 2 mars 1895 à Iassy, dans la Moldavie, en Roumanie. En 1914, à Bucarest, il entreprend en 1914 des études d'architecture, puis de lettres, études qu'il devra interrompre avec l'entrée en guerre de la Roumanie. Marqué par le premier conflit mondial, il devient un ardent militant pacifiste. Il écrit plusieurs études sociales "La Biologie de la guerre", "Les principes humanitaristes" publiés en 1921, qui seront traduits dans de nombreuses langues. En 1920, il fonde la revue "Umanitatea" (l'Humanité) qui sera interdite par la censure. En 1922, ce polyglotte est nommé directeur de la Bibliothèque de la Société culturelle "Libertatea"(Liberté) où il rencontrera l'anarchiste Panait Mosoiu. En 1923, il crée le "premier groupe humanitariste" auquel adhèrera Han Ryner (qu'il rencontrera à Paris en septembre 1930). En 1925, il est membre de l'Internationale des Résistants à la Guerre "War Resisters International". Il participe à la conférence pacifiste d'Hodeston (Londres), puis à celle de Sonntagsberg (Autriche) en juillet 1928. * Persécuté par le régime fasciste puis par le communisme, il quitte clandestinement la Roumanie en 1947 pour l'Argentine (où son fils s'était réfugié en 1942), mais c'est en Uruguay qu'il trouvera finalement refuge avec sa compagne Ana Taubes. A Montevideo, il recommence à publier ses ouvrages en castillan, grâce en particulier aux traductions de Vladimiro Muñoz, il collabore également à la presse uruguayenne et donne des conférences. Il fait partie d'un groupe avec Abraham Guillen, Gerard Gatti et d'autres, chargé de la préservation d'archives libertaires envoyées d'Europe, mais la police découvre l'endroit, donne l'assaut au local et vole tout ce qui s'y trouve. Eugen Relgis parvient pourtant, après maintes difficultés, à échapper à la police. En 1953 il voyage au Brésil et rencontre, à Rio de Janeiro, l'anarchiste José Oiticica dans le but de faire traduire ses œuvres en portugais. En 1955, il sera proposé pour le Prix Nobel de la Paix, mais le prix ne fut pas décerné cette année-là. En 1962, il séjourna avec sa compagne quatre mois en Israël, avant de passer par la Suisse, l'Italie et l'Argentine. * Il est l'auteur de très nombreux ouvrages brochures et livres, presque une cinquantaine rien que dans sa période roumaine. Source Éphémanar, ephemanar.net
*Le 23 mars 1813, naissance à Montfort, dans le dép. du Gers, de Jacques Marie Anselme BELLEGARRIGUE, considéré comme un des premiers anarchistes individualistes dans la veine de Max Stirner. Après plusieurs voyages, aux Antilles, à Haïti en 1840, puis aux États-Unis vers 1847-1848 où il aurait remonté le Mississipi,Il est de retour à Paris à la veille de la révolution de février 1848 qui va renverser le régime monarchique de Louis-Philippe. Il prend part semble-t-il à la révolte, mais il reste lucide sur l'avenir de la révolution et sa confiscation par le gouvernement provisoire. Il fréquente la Société Républicaine Centrale (ou Club Blanqui) où il prend à partie les politiciens qui ont accaparé le pouvoir de la seconde République, les qualifiant de "vermine des nations". Il se prononce également pour la disparition du gouvernement "Une Révolution doit être la ruine non pas d'un gouvernement, mais du gouvernement". * A la fin de l'année 1848, il publie à Toulouse "Au fait, au fait !! Interprétation de l'idée démocratique" où on peut lire "L'Anarchie c'est l'ordre, le gouvernement c'est la guerre civile". En 1849 à Toulouse, il collabore à la rédaction du quotidien "La Civilisation" mais un article paru le 11 juin 1849 lui vaut d'être poursuivi (il bénéficiera d'un non-lieu le 18 août). Il crée ensuite à Mézy près de Meulan (Seine-et-Oise) "l'Association des Libres Penseurs" qui édite des pamphlets. En avril 1850, paraît son journal : "L'Anarchie, Journal de l'ordre", seuls deux numéros verront le jour (avril et mai), puis il part à nouveau aux États-Unis et séjourne à New York. * En 1851, il prend part à la rédaction de "l'Almanach de la Vile Multitude" et probablement enseigne ensuite le droit à Paris. En 1859, il embarque de Bordeaux pour aller s'installer au Salvador avec sa jeune épouse (de 26 ans sa cadette), Catherine Bailly qui aurait été son étudiante. Il aurait été invité par le président Salvadorien Gerardo Barrios, pour enseigner et créer l'Université de Droit (Facultad de Jurisprudencia), à San Salvador. En 1862, naissance de son fils (unique) auquel il donne son prénom (lequel décédera au Salvador en 1923). * Il meurt au salvadore entre 1868 et 1870. * A noter qu'Anselme Bellegarrigue est l'auteur d'un roman "Le Baron de Camebrac, en tournée sur le Mississipi" (1851) et d'un essai sur son expérience américaine "Les Femmes d'Amérique"(1851).
Merci à l'Éphémanar, qui est à l'origine du texte de cette pastille, et que vous pourrez retrouver sur ephemanar.net.
Le 24 mars 1952, mort de Willi JELINEK, au camp de Bautzen (ex-RDA, Allemagne de l'Est). Militant anarcho-syndicaliste allemand. Membre de "l'Union Générale des Travailleurs" et collaborateur de l'hebdomadaire "Proletarischer Zeitgeist" édité à Zwickau (Saxe) de 1922 à 1933. En mai 1945, il est un des six rescapés de "l'Union Générale des Travailleurs" de Zwickau (27 autres membres ayant été victimes de la Gestapo). Cette partie de l'Allemagne est alors sous le contrôle militaire russe (après la victoire de l'armée rouge sur les nazis), Jelinek tente de faire renaître l'organisation en contactant les abonnés du "Zeitgeist" (liste qu'il avait réussi à conserver). Mais les autorités russes s'emploient alors à rassembler sous le nom de "SED" (Parti Socialiste Unifié) les forces de gauches pour en faire un grand parti à leurs bottes. Elu par les ouvriers comme Président du Conseil d'entreprise de l'usine où il travaille, Jelinek est également membre du syndicat FDGB, mais dès lors qu'il s'emploie à dénoncer les manœuvres des communistes et la dictature du prolétariat "Là où on obéit, il y a des chefs qui commandent", il devient l'ennemi à abattre. Le 10 novembre 1948, il est arrêté avec sa femme et son gendre, ils seront interrogés sur ses liens avec le compagnon Willy Huppertz de Mulheim (à qui Jelinek avait transmis la liste des abonnés du "Zeitgeist"). Transféré dans l'ancien camp nazi de Sachsenhausen où sont alors internés les opposants au régime communiste, il sera rejoint par de nombreux anarchistes arrêtés fin novembre 1948 et au printemps 1949. Mais en raison de son activité clandestine à l'intérieur du camp (il avait réussi à grouper des compagnons), il est transféré au camp de Bautzen, les conditions y sont très dures et donneront lieu en mars 1950 à des révoltes désespérées. Il parviendra pourtant à faire passer des informations en Allemagne de l'Ouest sur les conditions misérables des milliers de détenus. Le 20 mars 1952, il était pourtant encore en bonne santé lors d'une visite de sa fille, mais il meurt 4 jours plus tard dans des circonstances inconnues.
Ephemanar.net (Cette biographie est extraite d'un article de Jean Barrué sur "L'anarchisme en Allemagne de l'Est" dans la revue "Iztok" n°2 de septembre 1980, consultable sur le site la-presse-anarchiste, et relayée par le site ephemanar.net, ou vous pourrez retrouver les liens sources en date du 24 Mars.
*Le 25 mars 1873, naissance à Mainz (Mayence), en Allemagne, de Rudolf ROCKER, Théoricien de l'anarcho-syndicalisme, propagandiste libertaire et écrivain. *Il découvre l'anarchisme à la lecture de "Freiheit" de Johann Most. Fortifié par la lecture de "Dieu et l'Etat" de Bakounine, il rejoint un groupe anarchiste et mène une propagande anarchiste illégale qui attire sur lui l'attention de la police. En 1892, il se réfugie à Paris où il retrouve des exilés allemands et rentre en contact avec les anarchistes français dont Jean Grave. Mais après les pérsécutions policiaires de 1894, il part à Londres où vivent de nombreux anarchistes. Il traduit "Paroles d'un révolté" de Kropotkine en allemand, et se lie avec Max Nettlau. En 1898, pour avoir fait l'éloge de l'Union libre, il est refoulé avec sa compagne Milly des États-Unis où ils souhaitaient émigrer. * Il commence alors à militer avec les ouvriers anarchistes juifs de Londres. Actif propagandiste (par la parole comme par l'écrit), il apprend le yiddish et fait paraître à partir de 1898 le journal "Arbeiter Freund" puis "Zsherminal" (Germinal). En 1906, il prend part à la création du Worker's Freind Club and Institute et soutient les grèves des tailleurs (en 1906 et 1912). En 1907, à Amsterdam, il est un des secrétaires, avec Malatesta, du Congrès anarchiste international. En 1909, il est interdit de séjour en France après un meeting de protestation contre l'assassinat de Francisco Ferrer. lorsque la guerre éclate il est interné par les autorités anglaises dans un camp comme "étranger dangereux". Expulsé d'Angleterre en mars 1918, il vit un temps chez Domela Nieuwenhuis à Amsterdam avant de rejoindre Berlin. Mais il est de nouveau interné (avec Fritz Kater) pour "incitation à la grève et atteinte à la sûreté de l’État". Libéré, il se consacre à reconstruire le mouvement anarcho-syndicaliste allemand F.A.U.D qui aboutit au niveau international, en décembre 1922, à Berlin, à la renaissance de l'A.I.T (anti-autoritai re). Souchy, Schapiro et Rocker en sont les secrétaires internationaux. * En 1933, fuyant les nazis, il rejoint les Etats-Unis où il tentera en 1936 de mobiliser l'opinion en faveur de la révolution espagnole. En 1937, il s'installe avec Milly dans la communauté anarchiste de Mohigan, et publie un de ses principaux ouvrages "Nationalisme et Culture". Il meurt à Mohegan Colony dans le Maine (USA), le 19 septembre 1958.
*Le 26 mars 1890, naissance de Raymond CALLEMIN dit Raymond la science, à Bruxelles. * Anarchiste individualiste et illégaliste, membre de la bande à Bonnot. * Fils d'un cordonnier socialiste, il devient ouvrier typographe, milite un temps très bref aux Jeunesses socialistes avant de rallier, à 16 ans, les anarchistes individualistes puis la communauté l'Expérience d'Emile Chapelier à Stockel-Bois et collabore au journal "Le Révolté" belge. En 1910, insoumis au service militaire, il se réfugie en France où il va retrouver ses amis de jeunesse belge : Jean De Boë, Edouard Carouy et Victor Kibatchiche qui vivent en communauté avec d'autres anarchistes individualistes à Romainville (banlieue de Paris) et éditent le journal "l'anarchie" pour lequel il se charge de la gestion, mais aussi de la typographie avec Valet. * Scientiste et végétarien, Raymond est avide de connaissances et de lectures, il est rapidement surnommé "Raymond la science", par les membres de la bande qui commettent pour vivre diverses actions illégalistes. Mais après l'arrivée du chauffeur-mécanicien Jules Bonnot, les coups de mains vont passer à une vitesse supérieure et Raymond va prendre part au premier braquage en automobile, le 21 décembre 1911, à la Société Générale de la rue Ordener, à Paris, où un garçon de recette sera grièvement blessé. Lors des derniers braquages à Montgeron puis Chantilly, le 25 mars 1912, ils laissent plusieurs morts dans leur sillage. La presse se déchaîne contre les "bandits en auto", et la police les traque. * Callemin qui est hébergé chez un camelot anarchiste insoumis du nom de Pierre Jourdan et sa compagne anarchiste néo-malthusienne Louise Hutteaux, rue de la tour d'Auvergne, à Paris, est finalement arrêté au matin du 7 avril 1912."Vous faites une bonne affaire! Ma tête vaut cent mille francs, chacune des vôtres sept centimes et demi. Oui, c'est le prix exact d'une balle de browning!" déclare-t-il aux policiers qui l'arrêtent. * Accusé de tous les délits liés aux actions de la bande, il est jugé par la cour d'assises de la Seine et est condamné le 27 février 1913 à la peine capitale, en compagnie d'André Soudy, d'Elie Monier et d'Eugène Dieudonné. "Je mourrai quand il me plaira!" * Il sera guillotiné le 21 avril 1913, après avoir tenté de disculper Dieudonné.
Merci à l'Éphémanar, qui est à l'origine du texte de cette pastille, et que vous pourrez retrouver sur ephemanar.net.
*Le 27 mars 1943, naissance à Paris de Francis RONSIN, Historien du mouvement néo-malthusien. * En juin 1974, il obtient un Doctorat en histoire avec sa thèse sur les "Mouvements et courants néo-malthusiens en France", qu'il complètera en 1988 avec un Doctorat d'Etat ès Lettres et Sciences humaines : "Du divorce et de la séparation de corps en France au XIXème siècle". En 1982, il est assistant en histoire, et sera à partir de 1986 maître de conférences à l'Université de Paris VII Jussieu. En 1993, à Dijon, il devient Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Bourgogne, poste qu'il occupera jusqu'à son départ en retraite en 2005. * Il va, durant sa carrière universitaire, prendre part à divers colloques et expositions ayant pour thèmes le néo-mathusianisme, le mariage, le divorce, le suicide, la famille, la sexualité, la natalité ou encore ayant trait à des personnalités comme Jean Jaurès ou Madeleine Pelletier. * Il est également l'initiateur du séminaire international de recherche sur "Socialisme et sexualité". * Il est en outre l'auteur des essais : "La Grève des ventres - Propagande néo-malthusienne et baisse de la natalité en France XIXe-XXe siècles"(1980), "Le Contrat sentimental - Débats sur le mariage, l'amour, le divorce, de l'Ancien Régime à la Restauration"(1990), "La Guerre et l'oseille - Une lecture de la presse financière française 1938-1945" (2003). * S'étant vu confier par Jeanne Humert le sort de ses archives, (qu'il déposera à l'Institut International d'Histoire Sociale (IISG) d'Amsterdam), * celles-ci lui permettront d'écrire en collaboration avec Roger-Henri Guerrand l'ouvrage : "Jeanne Humbert et la lutte pour le contrôle des naissances" (réédition de l'ouvrage "Le sexe apprivoisé" publié en 1990). * A signaler son entretien avec Jeanne Humbert dans le film de Bernard Baissat "Ecoutez Jeanne Humbert", son interview dans le n° 810 de janvier 1991 du "Monde Libertaire" à propos des pratiques de la contraception et de l'avortement en France au début du XXe siècle. * En 2001, il participera aux rencontres de "Liber terre" à Bieuzy-les-Eaux (56), abordant le sujet de l'amour libre "Parlons-nous d'amour!".
*Francis Ronsin nous a quitté le 17 juin 2019 à Paris et a été incinéré le 25 juin au cimetère du Père-Lachaise.
Merci à l'Éphémanar, qui est à l'origine du texte de cette pastille, et que vous pourrez retrouver sur ephemanar.net.
Le 28 Mars 1871, place de l'Hôtel de Ville, devant plus de 200 000 personnes, la commune de Paris est proclamée, la "République de Paris" est constituée. L'étincelle s'était produite le 18 mars. Un paris étouffé par le siège prussien, dégoûté par la signature de l'armistice, méfiant envers l'assemblée élue en février, n'avait pas supporté pas la tentative de reprise des canons de la Garde nationale, payés par souscription lors de la guerre contre la Prusse. Des barricades s'étaient montées pour protéger les canons, les soldats envoyés pour les contrer, (manquant par ailleurs de chevaux pour les transporter), avaient été nombreux à fraterniser et à mettre la crosse en l'air, des généraux avaient été exécutés, et les autorités s'étaient repliées à Versailles, d'où, accaparé par la seule visée municipaliste, on les laissa organiser la contre-offensive..
Pour l'heure, la ville bascule enfin pleinement dans le souffle révolutionnaire.
Les noms des nouveaux élus, membres de la Commune, sont lus à la foule qui les acclame, faisant de cette journée une fête révolutionnaire. À leur côté, les classes populaires de Paris manifestent une extraordinaire effervescence politique. La population se retrouve dans de nombreux lieux pour y discuter de la situation, proposer des solutions, voire faire pression sur les élus ou aider l'administration communale. Toute occasion est bonne pour se rassembler, et de nombreux clubs de paroles qui se forment, dans les quartiers populaires pour l'essentiel. orateurs réguliers ou occasionnels y font entendre les aspirations de la population et l'on débat de la mise sur pied d'un nouvel ordre social favorable aux classes populaires.
"Paris est un vrai paradis! Point de police, point de sottise, point d’exaction d’aucune façon, point de dispute. Paris va tout seul comme sur des roulettes. Il faudrait pouvoir rester toujours comme cela. En un mot, c’est un vrai ravissement. Tous les corps d’Etat se sont établis en fédération et s’appartiennent." Gustave Courbet "Notre mémoire est née de ces quelques semaines, * compagnons et compagnes, il faut l'utiliser! * Revendiquons les rues, les montagnes, les plaines, * et comme les communards, abolissons l'armée...! * Il faut gratter l'oubli dont on a recouvert * les leçons des copains qui furent assassinés." (extrait de la chanson de Serge Utge Royo "Sur la Commune")
La Commune administrera Paris jusqu'au 20 mai.
Merci aux site ephemanar, maitron, et à wikipedia, qui ont servi de source à la rédaction de cette pastille. Et un remerciement tout particulier à Quentin Deluermoz, qui a bien voulu relire et vérifier ce texte
Le 29 mars 1935, mort à Brooklyn (USA), de Clément DUVAL, Anarchiste, praticien de la reprise individuelle, partisan de la propagande par le fait, et de "l'expropriation révolutionnaire". Né le 12 mars 1850 dans la sarthe.
Il est membre et animateur, avec Ritzerfeld*, du groupe anarchiste parisien "La Panthère des Batignolles" (créé en 1882), dont la première réunion portait, pour indication, sur "la confection des bombes à main".
Arrêté le 17 octobre 1886, suite à un cambriolage effectué dans une hôtel particulier le 5 octobre, il blesse avec un poignard un des agents de police venu l'arrêter.
Lors de sa comparution le 11 janvier 1887 devant la cour d’assises de la Seine, il se retranche, pour les faits matériels, derrière un certain Turquet (qui ne fut jamais retrouvé) mais revendique le droit à la « restitution » : « À mon point de vue, déclara-t-il, je ne suis pas un voleur. La nature, en créant l’homme, lui donne le droit à l’existence et, ce droit, l’homme a le devoir de l’exercer dans sa plénitude. Si donc la société ne lui fournit pas de quoi subsister, l’être humain peut légitimement prendre son nécessaire là où il y a du superflu » Il est condamné à mort, mais sa peine sera commuée en travaux forcés à perpétuité. Envoyé au bagne des Iles du Salut, il y restera 14 ans malgrès 17 tentatives d'évasion, avant d'être transferé à Saint Laurent du Maroni, d'où il parvint à s’évader le 14 avril 1901. Réfugié en Guyane Anglaise, à court d’argent, sans travail et sommé de quitter la colonie le mois suivant, il demande de l’aide à Jean Grave par courrier le 17 juillet.
Grâce à la solidarité des anarchistes français et italiens de New York, il y sera accueilli en 1903 . Il y rédigera ses mémoires sous leurs encouragement, qui seront publiées en italien (traduites par Luigi Galleani) en 1929. Il y donne un témoignage précieux sur la vie quotidienne au bagne.
Marianne ENCKELL, responsable du C.I.R.A (Centre international de recherches sur l’anarchisme) de Lausanne, récupère une partie du manuscrit original en 1980, qu'elle fera éditer sous le titre "Clément Duval, bagnard et anarchiste"
Merci aux sites Le maitron, M.A.I.T.R.O.N point FR, et l'éphémanar.net, que nous avons compulsés pour la rédaction de cette pastille.
Le 30 mars 1892, à Paris, trois jours après l’attentat de la rue Clichy, Ravachol est arrêté.
Né en octobre 1859 dans la Loire, il est l'aîné de 4 enfants. Sa mère, seule et sans ressources, le place à l'asile des enfants assistés. Dès l'âge de 8 ans il travaille comme garçon de ferme. Tour à tour berger, apprenti teinturier, ouvrier (renvoyé pour avoir fait la grève), accordéoniste sur ses jours de repos, il subvient aux besoins de toute sa famille et sors son frêre de l'asile. Vers 1880, privé d'instruction jusque là, il est membre d'un cercle d'études sociales, prend des cours du soir niveau élémentaire et en chimie et découvre l'anarchie. À nouveau teinturier, il est renvoyé par son patron lorsque celui-ci apprend qu'il est anarchiste, à la suite d'un vol d'acide sulfurique. Les périodes de chômage étant fréquentes, il commet quelques larcin, se lance dans la contrebande d’alcool, puis dans la fabrication de fausse monnaie. En 1889 Il a une maîtresse, mère de deux enfants « Je voulais faire le bonheur de ma maîtresse et le mien, nous mettre pour l’avenir à l’abri de toute misère" confiera-t'il plus tard à ses geoliers. "L’idée du vol en grand me vint à l’esprit. Je me disais qu’ici-bas, nous étions tous égaux et nous devions avoir les mêmes moyens pour se procurer le bonheur. » C'est en mai 1891 qu'il passe à l'acte d'abord en violant une sépulture, mais sans y trouver la fortune escomptée. Il cambriole alors un richissime viellard, mais celui-ci se débat et Ravachol le tue. Revenant à plusieurs reprises pour récupérer l'ensemble de son butin, il est repéré et arrêté, et son évasion, rocambolesque, participera de sa légende. Il gagne Paris, ou il est hébergé par un anarchiste proche de Decamps. Révolté par la lourde condamnation infligée en Août 1891 à Décamps et Dardare par le subtitut du procureur Bulot et le président Benoit, il dépose une marmite de dynamite à leur domicile les 11 et 27 mars 1892. Le 30 mars. Il est reconnu et dénoncé par le serveur d'un restaurant attenant auquel, ne perdant jamais une occasion de le faire, il avait parlé d'Anarchie le jour même de la seconde explosion, et il est arrêté. Il fait de sa détention et de ses procès une tribune pour l'Anarchie. Pour l'ensemble des actes qui lui sont imputés, dont des meurtres qu'il nie, Ravachol est exécuté le 11 juillet 1992 à Montbrison. Renvoyant l’aumônier, il marche jusqu’à la guillotine en entonnant une chanson anticléricale du Père Duchesne.
Merci aux sites ephemanar, Maitron et à wikipedia, qui ont servi de source à la rédaction de cette pastille.
Le 31 mars 1899, Jacob et Roques, accompagnés de deux autres anarchistes, se présentent au Mont de piété de Marseille. Roques se présente sous le nom de Jules Pons, commissaire de police chargé d’effectuer une perquisition au sujet d’une affaire très grave. Après avoir montré son mandat, qui est bien entendu un faux, il délcare : « Vous avez ici une montre qui fait partie du produit d’un vol accompli après un quadruple assassinat. Vous n’êtes pas encore accusé de complicité mais je vous conseille de ne pas gêner l’accomplissement de notre mission ». Le commissionnaire effondré se met, ainsi que son employé et sa femme, à la disposition de Roques et de Jacob, son soi – disant secrétaire. On ferme le magasin et l’inventaire commence. Il dure trois bonnes heures. Tandis que les deux acolytes font semblant de vérifier la comptabilité du commissionnaire, Roques place chaque pièce dans une valise que Jacob note sur une liste qui devient de plus en plus longue. Quand tout est terminé, les menottes sont mises au commissionnaire et à son employé qui doivent monter avec Jacob dans un taxi, tandis que le reste de la bande, chargé de valises, s’engouffre dans une autre voiture. Le convoi s’arrête devant le palais de justice et, tandis que ses compagnons s’éclipsent, Jacob conduisait ses prisonniers devant celle du Procureur de la République. « Attendez là » ordonne – t – il après les avoir fait asseoir sur une banquette. Puis il entre dans le cabinet du procureur, y passe quelques instant sous prétexte de s’informer des formalités pour enlever une contrainte par corps à indigents et, sortant, déclare au commissionnaire, après avoir récupéré ses menottes : « Le procureur va vous interroger. Moi, je m’absente un instant, mais surtout n’essayez pas de vous évader ». Puis, il s’en va rejoindre ses complices et toute l’équipe file pour Barcelone.
Le commissionnaire et son employé continueront de se morfondre jusqu'à ce que le concièrge s'informe de la raison de leur présence, le procureur est en effet parti depuis longtemps. Le commissionnaire se met à gesticuler en tenant des propos que le fonctionnaire juge incohérent. Un juge d’instruction qui, pressé de partir, commande de mettre ces hurluberlus en cellule. Leurs lamentation finiront par interpeller, et le pot aux roses sera découvert. Pour plus d'information, consulter l'atelier de création libertaire.
Ci dessous les textes des éphémérides diffusées en MARS 2021 sur Radiolutte.
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