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Animaux et Christianisme - Partie II

Bienvenue, vous êtes sur le huitième épisode de l’émission « Tu la sens la Liberté ? ». Il s’agit de la deuxième partie de notre émission sur la thématique « animaux et christianisme ».

Dans le cadre de l’éditorial, nous allons nous intéresser à la première pêche miraculeuse. Ainsi, Simon dit à Jésus : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ». Dès lors les disciples de Jésus avaient travaillé dure et de façon acharnée pour récolter quelques poissons sans rien obtenir comme résultat. Toutefois Jésus avait demandé aux pêcheurs de lancer les filets, Simon un peu déboussolé déclara « sur ta parole, je jetterai le filet ». Puis Simon jeta le filet dans le lac en suivant la parole de Jésus. Dans le cadre des miracles de Jésus, les filets était plein à craquer. Plus tard, Simon devint un disciple de Jésus et se renomma Pierre. On constate dans ce passage que le fait de pêcher des poissons pour nourrir les êtres humains s’inscrit dans une vision typiquement spéciste. En effet, les poissons sont considérés comme un inférieur aux être humains.

Le sacrifice d’Abraham est largement commémoré lors la Pâques chrétienne. Dans l’histoire de l’ancien testament, Dieu ordonne à Abraham de sacrifier son fils Isaac. La femme d’Isaac, Sarah, était stérile, et tous deux avaient beaucoup de mal à avoir un enfant. Il s’agit du sacrifice ultime. En effet, Abraham était prêt à sacrifier ce qu’il avait de plus cher. Toutefois, devant l’acte irréparable d’Abraham, un Ange vient à Abraham lui ordonna de sacrifier un bouc qui se trouvait non loin de là. Ainsi, Abraham sacrifia en holocauste le bouc. Ce sacrifice donna naissance aux différents bains de sang dans les religions abrahamiques. Durant la Pâques chrétienne, la tradition veut que le chrétien honore ce sacrifice à travers l’agneau de Dieu ou Agnus Dei.

Cependant, il s’avère que les animaux comme les plantes s’ils l’ont suit effectivement le Genèse à la lettre sont des êtres vivants créés par Dieu. Nous l’avons dit dans le dernier éditorial que Dieu avait demandé aux êtres humains de manger exclusivement des plantes. Dans le premier Chapitre, au verset 26 « Dieu dit : Faisons l'homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre ». Il y a manifestement cette forme de domination. Cependant au verset 30, il est écrit que : «Dieu dit : Voici que je vous donne toute herbe porteuse de semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre fruitier porteur de semence : ce sera votre nourriture ». Si l’être humain est considéré comme au sommet de la pyramide des espèces selon la volontiers de Dieu, il s’inscrit dans une logique de suprématisme. Toutefois, le fait que l’être humain soit exclusivement végétalien change le regard de ce suprématisme pour aller vers un aspect mutualiste.

Des exemples dans l’ancien et le nouveau testament de l’exploitation des animaux ne manque pas vraiment. Dans une conversation que j’ai eu, une personne m’affirmait comment je pouvais défendre le « droit des animaux » et s’inscrire dans une logique « chrétienne ». Nous l’avons vu dans les deux premiers exemples, les deux semblent particulièrement contradictoire et elle aurait raison. Il semble nécessaire d’avoir une grille de lecture pour hiérarchiser l’ensemble du corpus. Par exemple, nous avons vu qu’entre le premier chapitre et le vingt-deuxième, il y a manifestement un paradoxe. Cela peut s’expliquer entre autre par l’influence des païens sur le judaïsme et l’ancien testament.

Mais, nous voilà au XXIème siècle. Les choses ont considérablement changé depuis l’époque où la Genèse a été rédigée et les différents évangiles. Notre époque s’intéresse en particulier aux « droits des animaux ». La question des animaux est devenue un enjeux majeure dans notre société. Il ne sa passe pas un jour sans qu’il y ai des scandales sur des questions de maltraitance.

Dans ce cadre, le christianisme ne peut-être indifférent aux enjeux de société et doit s’adapter pour prendre le train en marche tout comme les autres religions. Or, il s’avère qu’il a été particulièrement compliqué de trouver un groupe de chrétiens défendant le droit des animaux. Cela reste vraiment marginal comparé aux autres groupes religieux sur le sujet.

Pour cette deuxième partie, nous serons avec Bénédicte qui vient du même groupe qu’Alexis. D’ailleurs, nous avons fait une petite erreur dans notre précédent éditorial.

L’émission se composera de trois parties. Tout d’abord, nous parlerons de la conversion au christianisme pour mieux comprendre le chemin qu’à emprunter Bénédicte, ensuite nous évoquerons les éléments qui ont poussé à changement de philosophie et enfin le christianisme et l’animalisme.
"Les guerres sont des phénomènes barbares" -- Rosa Luxemburg