par LuciliⒶ
Pour Résistances Caen, l’antifascisme n’est pas un macronisme. (Résis...
Pour Résistances Caen, l’antifascisme n’est pas un macronisme.
La situation de cet entre-deux tours dans cette grand-messe nationale qu’est la Présidentielle, faisant renaître à chaque fois l’illusion du Sauveur Suprême, ravive les tensions et les fantômes. Il y a 20 ans jour pour jour, le 21 avril 2002 constituait un événement sans précédent, de surprenant à traumatisant. La réaction fut à la hauteur, avec une affirmation par millions d’un refus du nauséabond.
20 ans, seulement 20 ans après, le nauséabond est devenu présentable voire présidentiable. Les effets d’un libéralisme rouleau compresseur, mutilant chaque pan de nos vies jusque dans les chairs, ravageant les droits et les libertés fondamentales, détruisant à toute vitesse le vivant et nos biens communs les plus précieux, avec en première ligne la planète, ce jusqu’au boutisme capitaliste là a servi pendant 20 ans de marche pied pour l’extrême droite.
Mouvements sociaux, collectifs, syndicats, partis de la gauche ont été attaqués de toute part et n’ont pas, jusqu’à aujourd’hui, été en mesure d’imposer l’alternative nécessaire. Mais ils ont su garder à l’esprit et au cœur des luttes la conviction que l’extrême droite n’est pas, elle, une alternative, et qu’elle représente un danger au moins égal à ce qu’elle prétend « combattre ».
En accompagnant les luttes depuis bientôt 20 ans également, notre collectif Résistances Caen a toujours œuvré pour cela : poursuivre le nécessaire combat pour les droits tout en veillant à garder le cap et ne pas tomber dans le simplisme, le tout ou rien, le confusionnisme, ou prendre les ennemis de nos ennemis pour des amis !
L’héritière Le Pen a su maquiller sa boutique, mais le fond reste le même : celui d’une haine de l’égalité, de l’émancipation humaine, de la richesse des créolisations séculaires, des différences, des résistances. Les cinq années sous Macron furent épouvantables. Cinq de plus seraient encore plus dures. Mais le néofascisme de Le Pen n’a rien d’autre qu’un modèle encore pire à proposer.
Croire que voter Le Pen dimanche peut être une réponse aux maux et aux galères que nous vivons, c’est se faire rouler. Croire que l’extrême droite entend gouverner dans le cadre actuel de nos institutions est là aussi une chimère. Croire qu’un espace de lutte perdurerait, c’est oublier les combats de plusieurs générations face à ces périls. Partout où elle passe, l’extrême droite transforme chaque strate de la société en les asservissant et les modelant à sa guise, pour faire taire toute dissidence et éliminer les résistances, sans retour en arrière possible.
Alors faites ce que vous voulez, votez ou ne votez pas, mais ne laissez aucune place à cette extrême droite, ni dans les urnes, ni dans nos luttes, ni dans vos espoirs.
Résistances Caen
La situation de cet entre-deux tours dans cette grand-messe nationale qu’est la Présidentielle, faisant renaître à chaque fois l’illusion du Sauveur Suprême, ravive les tensions et les fantômes. Il y a 20 ans jour pour jour, le 21 avril 2002 constituait un événement sans précédent, de surprenant à traumatisant. La réaction fut à la hauteur, avec une affirmation par millions d’un refus du nauséabond.
20 ans, seulement 20 ans après, le nauséabond est devenu présentable voire présidentiable. Les effets d’un libéralisme rouleau compresseur, mutilant chaque pan de nos vies jusque dans les chairs, ravageant les droits et les libertés fondamentales, détruisant à toute vitesse le vivant et nos biens communs les plus précieux, avec en première ligne la planète, ce jusqu’au boutisme capitaliste là a servi pendant 20 ans de marche pied pour l’extrême droite.
Mouvements sociaux, collectifs, syndicats, partis de la gauche ont été attaqués de toute part et n’ont pas, jusqu’à aujourd’hui, été en mesure d’imposer l’alternative nécessaire. Mais ils ont su garder à l’esprit et au cœur des luttes la conviction que l’extrême droite n’est pas, elle, une alternative, et qu’elle représente un danger au moins égal à ce qu’elle prétend « combattre ».
En accompagnant les luttes depuis bientôt 20 ans également, notre collectif Résistances Caen a toujours œuvré pour cela : poursuivre le nécessaire combat pour les droits tout en veillant à garder le cap et ne pas tomber dans le simplisme, le tout ou rien, le confusionnisme, ou prendre les ennemis de nos ennemis pour des amis !
L’héritière Le Pen a su maquiller sa boutique, mais le fond reste le même : celui d’une haine de l’égalité, de l’émancipation humaine, de la richesse des créolisations séculaires, des différences, des résistances. Les cinq années sous Macron furent épouvantables. Cinq de plus seraient encore plus dures. Mais le néofascisme de Le Pen n’a rien d’autre qu’un modèle encore pire à proposer.
Croire que voter Le Pen dimanche peut être une réponse aux maux et aux galères que nous vivons, c’est se faire rouler. Croire que l’extrême droite entend gouverner dans le cadre actuel de nos institutions est là aussi une chimère. Croire qu’un espace de lutte perdurerait, c’est oublier les combats de plusieurs générations face à ces périls. Partout où elle passe, l’extrême droite transforme chaque strate de la société en les asservissant et les modelant à sa guise, pour faire taire toute dissidence et éliminer les résistances, sans retour en arrière possible.
Alors faites ce que vous voulez, votez ou ne votez pas, mais ne laissez aucune place à cette extrême droite, ni dans les urnes, ni dans nos luttes, ni dans vos espoirs.
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