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Lundi 8 mars 1886 : Madame et Gaspard, le frère de Monsieur se sont un peu fâchés à la suite de l'annonce d'un nouveau duel ce lundi 8 mars relaté par Le Figaro.
"A la suite d'une altercation au Nouv...Lundi 8 mars 1886 : Madame et Gaspard, le frère de Monsieur se sont un peu fâchés à la suite de l'annonce d'un nouveau duel ce lundi 8 mars relaté par Le Figaro.
"A la suite d'une altercation au Nouveau Cirque entre M Charles Bal et A. Maurel, une rencontre à l'épée a eu lieu hier à Suresnes. A la seconde reprise, Charles Bal a été blessé au bras. Les témoins étaient M. Veil-Picard et Charles Laurent pour M. Charles Bal : M d'Estournelles et Dubief pour M A Maurel"
Gaspard le frère de Monsieur soutient qu'un aristocrate doit engager l'épée pour son honneur.
Madame a répondu en citant Victor Hugo : « Le duel ne cesse d'être méprisable qu'en devenant odieux. Voilà toute ma pensée. Je dois cependant, pour la compléter, ajouter qu'il est des cas où le plus honnête homme ne peut se dispenser d'avoir recours à ce sot préjugé.»
Monsieur poursuit en soutenant l'un des plus fougueux duelliste de notre époque : Paul Cassagnac. Ce journaliste gascon, digne héritier de l'esprit des mousquetaires, issu d'une famille de duellistes de père en fils, est un provocateur autant qu'un escrimeur confirmé. Il a même écrit un essai sur le duel intitulé " Allez, Messieurs ! ".
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Samedi 6 mars 1886 : Un rémouleur vient de s’installer sur la Place Monge. Excusez pour cette lapalissade !.. Mais c’est bien pratique pour affuter les couteaux !
Lazarde, la bonne originaire d’Bes...Samedi 6 mars 1886 : Un rémouleur vient de s’installer sur la Place Monge. Excusez pour cette lapalissade !.. Mais c’est bien pratique pour affuter les couteaux !
Lazarde, la bonne originaire d’Besançon appelle le rémouleur, un magnien ou un réguisouen ...en patois Franc-Comtois !
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Lundi 1 mars 1886 : Le Catalogue illustré de la saison d'été de La Samaritaine vient de sortir. Bien sur, j’ai commencé à le dévorer des yeux. Tous ces articles !
Il y a les soieries, les draperie, ...Lundi 1 mars 1886 : Le Catalogue illustré de la saison d'été de La Samaritaine vient de sortir. Bien sur, j’ai commencé à le dévorer des yeux. Tous ces articles !
Il y a les soieries, les draperie, cotonnades, cotons tissés et imprimés, rideaux, nappes, les articles de première communion, les costumes, vestons, visites, les chapeaux, chemises, paletots, redingotes, jersey, peignoirs, matinées, jupes drapées, jupons, robes, bas, parapluies, gants, chaussures, carricks, mandilles et visites. Quel inventaire !
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Mercredi 24 février 1886 : Une sinistre trouvaille annoncée par le Matin du 22 février :
« Deux gardiens de la paix ont trouvé sur un tas de sable avenue Philippe-Auguste le cadavre d'un enfant nouve...Mercredi 24 février 1886 : Une sinistre trouvaille annoncée par le Matin du 22 février :
« Deux gardiens de la paix ont trouvé sur un tas de sable avenue Philippe-Auguste le cadavre d'un enfant nouveau-né. Ils ont porté le petit corps au commissariat qui l'a envoyé à la morgue et une enquête a été ouverte immédiatement »
Achille m'a dit que le drame avait eu lieu dans le 11 arrondissement. Il s'agit probablement d'une pauvre mère incapable de subvenir de ces besoins.
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Lundi 22 février 1886 : Alors que je surveillais Marie-Sophie, Monsieur m’a montré une véritable photographie du viaduc de Garabit après son achèvement en 1884.
«Le pont de Garabit est un ouvrage fe...Lundi 22 février 1886 : Alors que je surveillais Marie-Sophie, Monsieur m’a montré une véritable photographie du viaduc de Garabit après son achèvement en 1884.
«Le pont de Garabit est un ouvrage ferroviaire situé dans le Cantal, qui permet de franchir les gorges de la Truyère, affluent du Lot. Entièrement métallique, ce pont ferroviaire fut construit par la société Gustave Eiffel & Cie. À l'origine du projet, l'idée d'un pont métallique à grand arc enjambant la vallée revient à un jeune ingénieur Léon Boyer. M Eiffel a déjà réalisé la statue de la liberté et s’apprête à faire une grande tour à Paris. C’est grâce à de tels hommes que nous avons de belles réalisations bien supérieurs à celles des Prussiens.»
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Samedi 20 février 1886 : La Croix de cette semaine a donné l’information: Madame nous a averti qu'un individu fort bien mis, de manière distinguées qui, depuis quelque temps se présente chez les curés...Samedi 20 février 1886 : La Croix de cette semaine a donné l’information: Madame nous a averti qu'un individu fort bien mis, de manière distinguées qui, depuis quelque temps se présente chez les curés, les gens fortunés de Paris à l'heure ou ceux-ci sont à l'église. Il remet à la domestique une facture acquittée portant détail d'objets religieux, livres, chapelets.. La somme n'est jamais moindre de 20 francs et jamais ne dépasse 50 francs. De cette façon, les domestiques, trompés par l'apparence, payent sans se méfier.
Plus de 3000 francs ont été escroqué par cet individu.
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Mercredi 17 février 1886 : A l’approche de l’anniversaire de mon fils - Jean aura 3 ans le 19 - le moral est au plus bas. Parfois, je me dis que je dois être une bien mauvaise mère pour laisser mes en...Mercredi 17 février 1886 : A l’approche de l’anniversaire de mon fils - Jean aura 3 ans le 19 - le moral est au plus bas. Parfois, je me dis que je dois être une bien mauvaise mère pour laisser mes enfants seuls avec ma mère. En me disant que l’envoi de 5 francs à la fin du mois devrait leur permettre de mieux vivre, je me rachète un peu. Et ce n’est pas le souvenir de la Pierre Écrite qui me fera mieux dormir cette nuit.
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Samedi 16 janvier 1886 : Pour l’anniversaire de ses 30 ans, Madame était sur son 31 ! Madame a présenté Marie-Sophie à quelques invités. J’ai eu les compliments de plusieurs personnes et je suis resté...Samedi 16 janvier 1886 : Pour l’anniversaire de ses 30 ans, Madame était sur son 31 ! Madame a présenté Marie-Sophie à quelques invités. J’ai eu les compliments de plusieurs personnes et je suis restée au repas avec Marie-Sophie.
Madame s’est émerveillée devant le cadeau de son mari. Chacun sait que Madame aime les arts. Monsieur a fait l’acquisition d’une véritable peinture de Jean Beraud. Ce peintre réaliste est devenu l’un des principaux peintres de la vie parisienne. Il peint avec acuité, et parfois avec ironie le milieu feutré de la bourgeoisie, les petits métiers, l'ambiance des cafés, les scènes de la vie quotidienne des rues ou des beaux quartiers Paris.
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Lundi 11 janvier 1886 : Le docteur m’ayant prescrit un verre de vin par jour pour le lait, Madame m’a dit hier que ce breuvage deviendrait bientôt très rare. Et Monsieur de poursuivre: «Depuis 1868, l...Lundi 11 janvier 1886 : Le docteur m’ayant prescrit un verre de vin par jour pour le lait, Madame m’a dit hier que ce breuvage deviendrait bientôt très rare. Et Monsieur de poursuivre: «Depuis 1868, la vigne française est malade. En 1873, la mouche dorée porte un nom : le Phylloxera. Dans le Narbonnais, le Languedoc, la Provence mais aussi en Bordelais, la vigne se meurt peu à peu. En 1874, la loi avait offert une forte somme d’argent à qui trouverait le remède et les pouvoirs publiques préconise l’arrachage des plants. L’éradication du Phylloxera par l’arrachage reste l’unique solution en attendant un remède miracle ! Certains même font du vin sans raisin... avec des betteraves.»
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Vendredi 8 janvier 1886 : Charles, le valet m’a dit que Louise Michel avait été emprisonnée pour atteinte à l’ordre public. Charles voit en elle la plus grande révolutionnaire et m’a raconté un peu so...Vendredi 8 janvier 1886 : Charles, le valet m’a dit que Louise Michel avait été emprisonnée pour atteinte à l’ordre public. Charles voit en elle la plus grande révolutionnaire et m’a raconté un peu son histoire : «Cette femme est née le 29 mai 1830. Elle fut tout d’abord institutrice, En 1865, elle s’installa à Montmartre et participe à la Première Internationale. Mais elle acquière sa stature historique lors des quelques mois de la Commune ! En mars 1871! Elle fut condamnée à la déportation et devra attendre l’amnistie de juillet 1880 pour quitter la Nouvelle Calédonie. Depuis elle organise des réunions, soutient des grévistes...»
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