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30 Mars 2013 par Michel Uzac

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30 Mars 2013

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Idée : Peupler de pommiers le pourtour de la Zad. Pourquoi ? Parce que faire croître des pommiers non seulement n’a jamais fait de mal, mais présente même divers avantages pour l’écosystème. Parce que l’avenir des terres de la Zad est peut-être du côté de leur mise en valeur hors rentabilité pure, non ? Parce que cela symbolisera notre détermination à faire vivre la zone dans la durée d’une part, et sans les "espaces verts" tant vantés par la pub des bétonneurs d’autre part. Comment ? Le 11 mai, lors de la « chaîne humaine », chacun.e pourra disperser dans la nature des pépins apportés pour la circonstance. Sur place (ou au préalable, peu importe), chaque pépin sera inséré dans une boulette d’argile bien ferme. Les boulettes ainsi préparées seront dispersés dans les lieux les plus favorables à la pousse de pommiers. Réponse aux questions susceptibles d’être le plus souvent posées Quels sont les lieux de la Zad les plus favorables à la pousse des pommiers ? Primo, ceux qui n’ont pas vocation à être labourés, bien sûr... Et puis, ceux dont la végétation déjà en place a le plus de chances de favoriser l’épanouissement du futur pommier : ainsi les ronciers sont-ils particulièrement favorables, car la ronce limite la pousse des ‘mauvaises herbes’ qui concurrenceraient celle du pommier. Q. Et s’il n’y a aucune zone favorable dans l’endroit où je participe à la chaîne humaine ? R. Eh bien, l’opération peut être effectuée avec autant de bonheur à tout autre endroit favorable de la Zad. Q. Pourquoi insérer le pépin dans une boulette d’argile bien affermie ? R. Pour bien le faire adhérer à la terre, mais aussi pour le préserver des oiseaux qui aimeraient s’en régaler s’il était trop aisément accessible. Q. Comment placer la boulette pour qu’elle ait le plus de chances de laisser émerger un plant ? R. A l’aide d’un bâton, ou d’un coup de talon de botte, la placer dans un petit trou que l’on recouvrira ensuite sommairement. Q. Quelles chances y a-t-il que ces pépins deviennent des pommiers ? R. En se contentant de disperser les graines, les chances seraient minimes. En les insérant dans une boulette d’argile, les chances augmentent. Mais ce qu’il faut surtout pour obtenir 80% de chances qu’un pépin devienne un pommier, c’est lui faire connaître le froid. La ‘véraison’, la ‘dormance’ sont un phénomène naturel quand le fruit est soumis à l’hiver. Dans le cas où nous choisissons nos pépins en mars ou en avril, il est nécessaire de leur faire connaître un simili-hiver en les plaçant au frigo, voire au congélo, durant quelques semaines. Opération à pratiquer dès maintenant, donc ! Q. Pourquoi des pépins de pommes et non d’autres graines ? R. Rien n’est à exclure, et les idées d’autres graines sont aussi bienvenues. On peut imaginer des fleurs, bien sûr, mais comme le plant de pommier sera mis en place pour durer, le geste manifestera clairement que nous ne nous préoccupons pas seulement du court terme de la zone. Q. Quelles variétés choisir ? R. Pour reproduire tel quel un pommier d’une variété identifiée, il faudrait procéder par greffe. En semant des pépins, le pommier qui en résultera sera indéterminé : ses caractéristiques génétiques sont flottantes. Donc, quelle que soit la variété dont vous apporterez les pépins, les résultats seront tout aussi aléatoires. Et c’est là une autre raison de semer des pépins : des pommiers totalement inconnus pourraient ainsi surgir. A une époque où la biodiversité est gravement mise en échec, ce n’est pas stupide de participer au mouvement inverse, si ? Q. Je ne pourrai pas participer à la chaîne humaine. Que faire ? R. Proposition : pratiquer la même opération ailleurs, isolément ou en groupe. [Copié-collé depuis la page d'ACIPA sur Face-de-Bouc]

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