Ci dessous les textes des éphémérides diffusées en mai 2021 sur Radiolutte.
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Ci dessous les textes des éphémérides diffusées en mai 2021 sur Radiolutte.
Si vous souhaitez participer aux éphémérides anarchistes, proposer des améliorations, de nouvelles versions ou des nouveaux sujets, merci de vous signaler sur -> ce fil <-, ou de poster directement vos proposition en réponse sur le fil de production des éphémérides du mois de mai -> ICI <-
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En 1886 à Chicago, nait le tout premier des 1ers mai. 4 mai 1886, Haymarket, Une bombe éclate et les policiers tirent dans la foule. Le bilan se solde par une douzaine de morts, dont 7 policiers. 8 Anarchistes seront désignés pour servir de boucs émissaires, et sacrifiés malgré une mobilisation internationale.
Tout avait commencé en 1884, lorsqu'au IVe congrès de l'American Federation of Labor, les syndicats américains, qui s'étaient donné 2 ans pour imposer la journée de 8h, avaient choisi cette date, dernier jour des contrats précaires des ouvriers qui devaient alors déménager en quête d'un nouveau travail. C'était le Moving day.
Le premier Mai 1886, 200 000 travailleurs ont déjà obtenu satisfaction, mais beaucoup d'autres doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder. The Alarm, organe de "l'International Working People's Association", fondé par Albert Richard Parsons et sa compagne Lucy, appelle également à cette journée d'action. Alors que la foule se disperse, La police charge,faisant un mort et une dizaine de blessés. Suivie par 340 000 salariés la grève paralyse près de 12 000 usines à travers les USA. Le 3 mai, le meeting qui se tient près des usines McCormick Harvester donne ensuite lieu à des affrontements avec les vigiles privés. La police appelée en renfort tire sur la foule, tuant à nouveau plusieurs grévistes. Le 4 mai un grand rassemblement est prévu à Haymarket dans la soirée en protestation, et tout Chicago est en grève. Alors que la foule se disperse, laissant tout juste 200 manifestants face à autant de policiers, la bombe éclate, les policiers tirent, une douzaine de personnes sont tuées. Les médias bourgeois se déchaînent et la loi martiale est proclamée. Des huits anarchistes recherchés pour servir de boucs émissaire, 7 sont arrêtés. Deux seuls d'entre-eux étaient présents au moment de l'explosion, mais qu'importe, un premier ce suicide et quatre seront pendus le 11 novembre 1887, dont Richard Parson, le huitième, qui, convaincu d'être mis hors de cause, s'était rendu, confiant.
Le 25 juin 1893, un gouverneur de l'Illinois, John Altgeld, démontrera l'innocence des accusés. Les morts seront alors réhabilités, un peu tard pour eux, et les survivants libérés après 7 années de bagne. Témoin de la barbarie capitaliste, ce 1er mai qui n'est donc pas du tout une "fête du travail", deviendra en 1889 la première journée internationale de revendication.
2 MAI
397 mots - 2582 Caractères
Le 2 mai 1967 au Perreux en Région parisienne, mort de d'Ernst FRIEDRICH, Militant et propagandiste éminament pacifiste et antimilitariste, anarchiste allemand.
1917, Breslau, en silésie, à Wroclaw, actuelle pologne, les locaux du journal de propagande patriote prussien, le Schlesische Zeitung, sont visités en pleine nuit, et les machines sabotées.
Né le 25 février 1894, à Breslau, treizième enfant d’une famille modeste, il travaille très jeune en usine, tout en suivant les cours du soir. Il rejoint à 17 ans le Parti social-démocrate (SPD), qu'il quitte en 1914 après que ce denier eut voté les crédits de guerre et refuse une première fois la mobilisation, ce qui lui vaut d'être interné un temps en hopital psychiatrique.
En 1917, Ernst, qui fait parti des jeunesses antimilitariste révolutionnaires, est arrêté après son acte de sabotage perpétré, dira-t'il : "plutot que de porter l'uniforme de l'assassin" «La prison m’était plus sympathique que le champ de bataille». Libéré au début de la révolution de novembre 1918, il s'engage politiquement, artistiquement contre la guerre pendant l'entre-deux guerre, faisant partie notamment des orateurs lors du rassemblement anti-guerre qui réuni, le 31 juillet 1921, plus de 100000 manifestant devant la cathédrale de Berlin. Son livre Guerre à la Guerre! , paru en 1924, fait scandale, en montrant une documentation photographique des horreurs de la guerre, accompagnée de textes qui les prend à contrepied, pour exemple cet avant/après intitulé l’orgueil de la famille, et montrant d’abord un soldat posant fièrement pour ses proches suivi du «revers de la médaille», sa dépouille mortelle, quelques semaines plus tard. Militant antimilistariste actif, agitateur et pédagogue pacifiste toute sa vie, il s'acharne notamment à monter et remonter son "musée antimilitariste. Il y présente les armes qui mutilent, les «instruments de meurtre», des combinaisons antigaz et antinucléaires taille enfant... Installé une première fois en 1925 près de l’Alexanderplatz, puis dévasté et occupé par les nazi qui l'arrêtent et le torturent, recréé après 1934 en Belgique, ou il a trouvé refuge, puis à nouveau détruit en 40. Arrêté par la gestapo il réussit à s’enfuir et rejoint la résistance, au sein de laquelle il sauve 70 enfants juifs de la déportation. Il tentera une dernière fois de recréer son musée de l'anti-guerre après la libération, en vain, ainsi qu'un camp international de la jeunesse.
Retrouvez tous les détails de l'histoire de Ernst Friedrich sur les sites militants-anarchistes.info, Ephemanar.net et le saute rhin.eu
3 MAI
Le 3 mai 1937, trois camions de gardes d’assaut sous le commandement personnel de Salas, commissaire à l’ordre public, membre du Parti Socialiste Unifié de Catalogne, débarquent à la Telefonica, le centrale téléphonique de Barcelone, conquis par les anarchistes de la C.N.T depuis le 19 juillet 1936. Surpris, les gardes des étages inférieurs sont désarmés. Mais une mitrailleuse empêche les gardes d’assaut d’occuper les étages supérieurs. Salas appelle des gardes en renfort. Les dirigeants anarchistes lui demande de quitter l’immeuble. Il refuse. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre aux usines et aux faubourgs ouvriers, les anarchistes ripostent et descendent en armes dans les rues qui se couvrent de barricades. Les combats dureront jusqu'au 7 mai ; les anarchistes, pourtant supérieurs dans les combats, seront trahis par certains dirigeants de la C.N.T, membres du gouvernement. Six mille gardes d'assaut seront envoyés pour rétablir soit-disant "l'ordre"; ils désarmeront les derniers combattants. Bilan : 500 morts et un millier de blessés. Dès lors, le champ est libre pour la répression stalinienne. "Camarades ministres... Dernière heure pour comprendre... Ay, Carmela! Ay, Carmela! Honte à ceux qui choisissent... L'aliénation étatique... Ay, Carmela! Ay, Carmela!"Extrait du: Chant des journées de mai.
4 MAI
397 Mots 2578 Caractères (hésitez pas à proposer un autre texte, dès lors que vous en assurez les 380 mots)
Le 4 mai 1897, naissance à Gualtieri (Reggio Emilia, Italie), de Giovannina CALEFFI ( qui deviendra Giovanna BERNERI), Militante, pédagogue et propagandiste anarchiste
Institutrice proche des socialistes, Giovanna épouse Camillo Berneri en janvier 1917. Leur maison de Florence devient vite un point de rencontre pour les anarchistes et les antifascistes. Après avoir subi deux agression, et étant dans l'impossibilité d’enseigner faute d’avoir juré fidélité au régime, Berneri est contraint de s’exiler en 1926 à Saint-Maur-des-Fossés, en région parisienne. Giovana le rejoint avec leurs deux filles. Il est harcelé par des agents fascistes, arrêté, expulsé, et contraint à des pérégrinations perpétuelles en Europe ; Giovanna le défend activement. En 1933, grâce à l’aide de Louis Lecoin et d’autres compagnons, Giovanna Berneri ouvre une épicerie à la rue de Terre-Neuve (Paris XXe) pour subvenir aux besoins de la famille, qui accueillit nombre de militants français, exilés ou étrangers. Camillo, parti combattre en Espagne en août 1936, y est assassiné par des agents staliniens le 5 mai 1937. Giovanna devient alors une militante active dans le soutien aux exilés, la publication d’écrits de Camillo et d’articles dans la presse anarchiste. Sous l’occupation, elle est arrêtée le 28 octobre 1940 et, après avoir connu des prisons parisiennes, déportée en Allemagne en février 1941, puis en Italie où elle est condamnée à un an de rétention dans le camp de Lacedonia pour "activités subversives contre l'Etat italien" Elle entre ensuite en clandestinité et prend part à la résistance jusqu’à l’arrivée des forces alliées. À la libération, elle participe à la reconstruction du mouvement anarchiste en Italie et fonde avec son compagnon Cesare Zaccaria La Rivoluzione libertaria (clandestin, 1943), puis la revue Volontà, qu’elle dirigea jusqu’à sa mort. Elle y publia des articles d’Ignazio Silone, d’Albert Camus, de Louis Mercier et bien d’autres. Elle collabore également à d’autres périodiques anarchistes et publie nombre d’ouvrages dans sa maison d’éditions RL / Collana Porro. Après la mort de sa fille Marie-Louise, elle crée en sa mémoire, en 1951, une maison de vacances libertaire pour enfants qui fonctionnera plus de dix ans. Affaiblie par une grave maladie, elle meurt d'une crise cardiaque le 14 mars 1962 à l'hôpital de Gênes Nervi. "Nous sommes radicalement des révolutionnaires, même quand nous nous posons en éducateurs." extrait de "La Société sans Etat »
Merci aux sites ephemanar et maitron, que nous avons compulsés pour la redaction de cette pastille.
5 MAI
380 Mots 2380 caractères
Le 5 mai 1903, naissance, dans le Morbihan de Pierre ODEON, Pierre PERRIN de son vrai nom, militant anarchiste et réfractaire. En 1921, responsable des jeunesses libertaires, il est arrêté et condamné à 6 mois de prison pour une affiche incitant à « la désobéissance aux ordres de mobilisation » et à l'insurrection en cas de guerre. administrateur du Libertaire du 3 novembre 1925 à fin juillet 1927, était partisan de la « plate-forme » (plate-forme dite d’Archinov*) et par conséquent d’une organisation structurée. Le 12 février 1927, il représenta la Jeunesse anarchiste à une réunion-débat qui vit la création d’un comité provisoire d’organisation d’une internationale anarchiste sur les bases de la "Plate-forme" (voir Nestor Makhno). Sous son impulsion,l’assemblée de la réunion internationale, tenue à L’Haÿ-les-Roses Le 20 mars, se déclare en accord avec les grandes lignes de la plate-forme. Militant à l'Union Anarchiste jusqu'en 1926, il est, À l’issue du congrès d’Amiens (12-15 août 1928), élu membre de la commission administrative et secrétaire adjoint de l’Union anarchiste communiste révolutionnaire (UACR). Odéon représentait à ce congrès, le XIIIe arr. de Paris. En 1929, refusant d'effectuer la réserve militaire, il est condamné à 1 an de prison. Il y fera une grève de la faim, parce que les visites lui étaient refusées. Ayant obtenu satisfaction, il cesse la grève le 20 février. Il est libéré le 15 décembre 1930 et Au lendemain de sa libération, il fonda le Comité d’action contre le régime du Cherche Midi, renommé Comité d’action contre les prisons militaires et pour l’amnistie dont il est ensuite nommé secrétaire (cf. le Libertaire, 31 juillet 1931) aux cotés notamment de Louis Lecoin. Dès le début de la révolution espagnole de 1936, délégué du Comité de l'Espagne libre, il accompagne les camions de vivres et d'armes en Espagne, et participe à la création de la "Centurie Sébastien Faure" puis, vers 1938, à l'organisation de la colonie "AscasoDurruti" pour les enfants victimes de la guerre. Outre sa collaboration au libertaire, il est le créateur, en 1934, d'un journal anarchiste "Le tocsin". Durant l'occupation nazie, il est arrêté et déporté à Buchenwald, d'où il sera libéré en 1945. Merci aux sites ephemanar et le dictionnaire international des anarchistes, dont nous avons compulsé les textes pour la rédaction de cette pastille.
6 MAI
377 Mots 2186 Caractères (hésitez pas à proposer un autre texte, si vous en assurez les 380 mots)
Le 6 mai 1877, naissance de Fernand JULIAN à Générargues dans le Gard. Militant anarchiste, syndicaliste et coopératif. Fils d'un ouvrier agricole illettré, il exerce divers emplois avant d'être incorporé en 1897 dans un régiment de ligne à Nice. Il y devient antimilitariste et déserte mais, arrêté, il est traduit en Conseil de guerre. En 1903, il est à Marseille où il est employé dans un asile d'aliénés. Devenu anarchiste, il sera, à la mort de Louise Michel, le porte-drapeau de tête qui conduira sa dépouille en cortège à la gare de Marseille. Après s'être marié, il vient s'installer à l'automne 1908 dans la région parisienne et va travailler à Vigneux comme terrassier aux Sablières de la Seine (encore marquées par les journées sanglantes du 2 juin et 30 juillet 1908). Il va participer à la nouvelle grève qui débute dans le courant de juin 1909. Le 6 juillet, il est mêlé à une bagarre entre grévistes et briseurs de grève. Deux jours plus tard, il est arrêté avec Edouard Ricordeau sous le motif d'avoir frappé le capitaine de la drague (ce qu'il contestera). Le 4 septembre 1909, le tribunal de Corbeil le condamne pour "violences et voies de fait, et coups et blessures volontaires" à 12 mois de prison et à 3 ans d'interdiction de séjour dans les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise. Libéré le 6 avril 1910, il est acclamé par 1200 ouvriers et nommé Secrétaire du Syndicat des Terrassiers et Carriers de la Seine-et-Oise. Mais refusant de se conformer à l'interdiction de séjour, il est de nouveau arrêté en novembre 1911, et condamné à 3 semaines de prison. Ne trouvant plus d'emploi, il crée en 1913 une petite entreprise "Les Puisatiers professionnels". Il participera également à la fondation de la Cité Coopérative Paris-Jardin à Draveil et y construira lui-même sa maison. Fiché au Carnet B, il sera mobilisé en 1915 comme infirmier à Nîmes. En 1921, il fera parti de la direction de la Fédération CGT du Bâtiment et, en 1922, il sera secrétaire général de la CGTU du Bâtiment de Juvisy-sur-Orge. En juin 1923, il mènera une grève des terrassiers sur la ligne du Chemin de fer Paris-Orléans. Malade, il meurt dans sa maison à Draveil le 10 décembre 1927.
7 MAI
398 Mots 2463 Caractères
Le 7 mai 1898 à Milan, plusieurs centaines d'ouvriers armées de pierres et de bâtons sont fusillés par l'armée Italienne. C'est le Massacre de Milan. Tout avait commencé deux jours plus tôt, le 5 mai. les ouvriers organisent alors une grève pour protester contre le gouvernement d'Antonio Starrabba di Rudinì, le rendant responsable de la hausse des prix et de la famine qui touche le pays. Le premier sang est versé à Pavie, quand le fils du maire de Milan est tué en essayant d'arrêter les soldats marchant sur la foule. Le lendemain, des manifestations ont lieu à Milan.
Le 7 mai 1898, à Milan, La grève générale est décrétée, des barricades sont élevées dans les rues pour protester contre l'augmentation du pain, et la foule se rend maîtresse de plusieurs quartiers de la ville. Le gouvernement de Rudinì décrète l'état de siège dans la ville. L'infanterie, la cavalerie et l'artillerie sont envoyées sous les ordres du général Bava Beccaris, qui donne l'ordre d'ouvrir le feu sur les manifestants et de démolir les barricades au canon. S'ensuivent une série d'affrontements autour de la ville entre soldats et manifestants armés de pierres et de bâtons. mais l'armée tire au canon sur la foule des manifestants faisant plusieurs centaines de victimes. De nombreuses personnes sont arrêtées parmi lesquelles des anarchistes et des socialistes. Selon le gouvernement, il y eut 118 morts et 450 blessés. L'opposition décompte 400 morts et plus de 2000 blessés. Le premier ministre Antonio di Rudinì est forcé de démissionner en juillet, mais le général Bava Beccaris est fait grand-croix de l'ordre militaire de Savoie dans l'année : le roi le remercie d'avoir rendu « un grand service au roi et à l'Italie ».
Le 29 juillet 1900, alors qu'Humbert 1er effectue une visite à Monza, l'anarchiste Gaetano Bresci, rentré d'immigration des États-Unis après l'annonce du massacre, l'abat de trois coups de revolver. Arrêté, il sera jugé le 29 août 1900 à Milan, et défendu par l'avocat Francesco Saverio MERLINO. Il déclarera être revenu directement d'Amérique pour venger les victimes de la répression, et l'affront constitué par la remise d'une décoration au général Bava Beccaris. Condamné aux travaux forcés et envoyé au pénitencier de Santo Stefano, il y trouvera la mort l'année suivante, dans sa cellule, vraisemblablement "suicidé" par la police.
Merci aux sites ephemanar et wikipédia, que nous avons compulsés pour la rédaction de cette pastille
8 MAI
364 Mots 2320 Caractères
Le 8 mai 1919, mort de Véra Ivanovna Zassoulitch, révolutionnaire russe, successivement anarchiste et nihiliste, puis marxistemenchevik.
Née le 27 juillet 1849 dans une famille noble, elle fréquente pendant ses études à Saint-Pétersbourg les milieux révolutionnaires estudiantins ce qui lui vaut d'être arrêtée en mai 1869 pour une correspondance échangée avec le nihilisteSerge Netchaïev. Emprisonnée à la forteresse Pierre et Paul, puis libérée en mars 1871, elle s'établit alors à Kharkov, et intègre le groupe « Les émeutiers du Sud » qui organise des attentats contre le régime tsariste. Revenue à Saint-Pétersbourg, elle tire au révolver, le 5 février 1878, sur Général Trepov, préfet de police responsable de tortures le révolutionnaire membre du mouvement "Terre et Liberté", Alexeï Stepanovitch Bogolioubov. Trépov ne sera que blessé, et Vera passera en jugement le 31mars 1878. De façon inattendue, elle est acquittée. La police tente en vain de l'arrêter à la sortie du tribunal. Elle se cache quelque temps chez Anna Philosophova, avant de se réfugier en Suisse, puis retourne en Russie, où elle milite dans l'organisation Terre et Liberté. Après la scission de ce mouvement en août 1879, elle participe à la fondation de l'organisation Tcherny Peredel « Partage noir » à Saint-Pétersbourg.
Elle traduit en russe des ouvrages marxistes et notamment le Manifeste du Parti communiste, édité à Genève en 1882. Cette même année, alors réfugiée à Londres, elle lance une souscription en faveur des familles pauvres des nihilistes russes, avec l'aide de Piotr Lavrov, lui-même expulsé de France pour cette même raison3. Après un échange épistolaire avec Karl Marx en 1881, elle prend ses distances avec l'anarchisme pour adhérer au mouvement marxiste à partir de 1883. Avec Gueorgui Plekhanov, elle fonde le groupe « Libération du Travail », première organisation marxiste russe, fait partie de l'équipe de rédaction de l'Iskra et prend part au deuxième congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) à Bruxelles et Londres en juillet-. Membre du courant menchevik, elle s'oppose avec virulence aux thèses de Lénine. C’est peu de temps après la révolution d'Octobre qu’elle s’éteint ce 8mai 1919.
Merci aux sites ephemanar et wikipedia, que nous avons compulsés pour la rédaction de cette pastille.
9 MAI
391 Mots 2398 Caractères
Le 9 mai 1999, mort à Paris de Madeleine LAMBERET, Artiste peintre et dessinatrice anarchiste. Elle est née en 1907, à Paris dans une famille de libres penseurs. Très jeune, elle se passionne pour le dessin et la peinture et sera élève à l'Ecole des Arts décoratifs. A partir de 1929 elle expose ses toiles au Salon d'Automne aux côtés de celles de Picasso et de Bonnard. Elle obtient plusieurs prix dont en 1934 le prix Blumenthal, dont elle ne reçoit que la moitié, à cause de… Hé bien de la domination masculine, hein ! En 1936 lorsqu'éclate la révolution en Espagne, suite à la tentative de coup d’état Franquiste, elle est en Andorre avec ses parents et sa soeur Renée (qui deviendra militante et historienne anarchiste). Après trois tentatives elles parviennent toute deux à rentrer en Espagne à la Seu d'Urgell, en 1937. En contact avec Bernardo Pou (qui était secrétaire pour la propagande de la CNT et qui deviendra le compagnon de Renée) elle effectue à la "Casa CNT" siège de l'organisation, toute une série de portraits de miliciens. Il y rencontre également son futur compagnon, Balkanski.Lors de la Retirada de février 1939, elle participa avec Renée à l’aide apportée aux réfugiés internés dans les camps du sud de la France et, là encore, dessine plusieurs scènes poignantes au passsage de la frontière au Perthus et au camp de Bram. En France, durant la période de l'occupation, ses talents de graveur permettront à des compagnons de survivre dans la clandestinité, participant à l’atelier de faux papiers monté par le compagnon espagnol Laureano Cerrada.. Au lendemain de la Libération, sa sœur Renée préside la Commission d’aide aux antifascistes bulgares qui édita la brochure Bulgarie,nouvelle Espagne, dénonçant la féroce répression communiste dont les anarchistes étaient victimes. Madeleine Lamberet se rend en Bulgarie en 1947 pour y assurer la liaison avec les compagnons et en particulier avec Georges Grigorov. Ce dernier devra fuir la Bulgarie l’année suivante et parviendra à gagner fin 1949 la France où il deviendra le compagnon de Madeleine et militera sous le nom de Georges Balkanski. Madeleine ne cessera dès lors de participer aux activités de l’AIT, de l’Union des anarchistes bulgares en exil et du mouvement libertaire espagnol.
Merci aux sites ephemanar et militants-anarchistes.info, dont nous avons compulsé les textes pour la rédaction de cette pastille
10 MAI
C’est revolver au poing que la rédaction de quelque journal mainstream voit surgir « Siger » et quelques autres compagnons, ce mois de mars 1898. Il exige que soit rectifié sur le champ le compte rendu peu satisfaisant d’une action de la cloche de bois, à laquelle il a participé le 28. Il s’agissait d’un déménagement « à la cloche de bois » (écouter à ce sujet l’éphéméride du 12 Avril), au profit d’une mère de trois enfants expulsée et dont le propriétaire et le concierge avaient, pour leur forfait,été rossés.
Comment ne pas faire le parallèle avec les tableaux déplorables deversés aujourd'hui par les médias. Sur fond de propriété privée baffouée de batisses pourtant à l’abandon, sont toujours dépeintes en vils traines-savates les personnes qui font revivre les lieux y rendant un peu de chaleur humaine et de quoi reconstruire un quotidien décent aux personnes livrée, sans cela, à la rude vie de la rue.
Jules REGIS, dit SIGER, Militant socialiste révolutionnaire puis anarchiste, était né le 10 mai 1858, à Constantinople.
Ouvrier dans une fabrique de fleurs artificielles, il adhère d’abord au Parti Ouvrier socialiste révolutionnaire, mais après avoir assisté aux conférences de Sébastien Faure, il rejoint les anarchistes. Il fera pourtant partie de ses plus virulants détracteurs, à l’été 1898, l’accusant, et avec lui Pouget et Grave, de "faire de l’anarchie au profit de leurs ventres". C’est en réaction qu’il fondera par ailleurs le bi-mensuel Le Cri de Révolte.
Au delà de « l’impulsivité à l’excès pouvant aller jusqu’à la violence » mentionnée dans les rapports de police, il semble bien que le moteur de Siger, ce soit la solidarité envers les victimes de la répression, comme les anarchistes Etiévant et Luccheni, Dreyfus. En témoigne aussi sa participation au meeting de protestation contre les condamnations de militants arrêtés lors de la manifestation en août 1899 contre le Fort Chabrol , et celui qu’il préside le Le 19 mai 1900 à la Maison du Peuple, en faveur des anarchistes espagnols libérés de Montjuich. Régis s’occupa également du père d’Étiévant après que celui-ci fut envoyé au bagne, et lui rendant de nombreuses visite à l’hôpital.
C’est à l'asile Sainte-Anne à Paris, ou il est interné des suites d'une crise de folie qu’il aurait été tué le 12 juin 1900 "à coups de barres de fer".
11 MAI
397 Mots
Le 11 mai 1933, mort à New York de Virgilia D'ANDREA, poétesse, militante et active propagandiste de l'anarchisme et de l'anarcho-syndicalisme italien. Elle est née le 11 février 1890 à Sulmona (Italie). Orpheline, elle est placée à l'âge de 6 ans dans un collège catholique. En rébellion contre l'institution et l'ordre social, elle développe son intelligence en trouvant refuge dans les livres et la poésie. Au début de la Première Guerre mondiale, elle fait le choix d'un engagement politique actif en prenant part à des conférences contre l'intervention de l'Italie dans la guerre impérialiste. Elle y rencontre des anarchistes et rejoint le mouvement libertaire. Elle rencontre En 1917 l'un des principaux représentants du mouvement anarchiste, Armando Borghi, devient sa compagne et collaboratrice, et continue une militance active en donnant des conférences dans toute la péninsule, écrivant des articles et des poèmes chargés de foi et d'amour pour l'humanité. Du 27 octobre au 30 Décembre 1920, Virgilia est emprisonnée pour crimes de "conspiration contre les pouvoirs de l'État, incitation à l'insurrection, incitation à commettre des crimes et apologie du crime". Virgilia assumera seule, durant le séjour en prison de Borghi à Isernia en 1921, la publication de "Guerra di classe" et la continuité des liens avec le mouvement. Elle devient ensuite une dirigeante éminente de l'U.S.I, d'abord à Bologne puis à Milan. Outre ses discours et conférences, elle écrit dans "Guerra di classe" et "Umanità Nova". En mars 1922, elle participe au 4ème congrès de l'U.S.I, où le secrétariat lui est à nouveau confié, avec Borghi. Fin 1922 le couple est à Berlin pour participer au Congrès de la nouvelle Internationale (AIT) antiautoritaire.
Sous le coup d'une nouvelle plainte pour "incitation criminelle" après la publication de "Tormento" et menacés de mort en Italie pour leur antifascisme. ils s’installent à Paris. Elle y fonde la revue "Veglia" dont 8 numéros sortiront entre mai 1926 et novembre 1927, au travers duquel elle soutient notamment Sacco et Vanzetti . En 1928, elle rejoint Armando qui s'est installé aux Etats-Unis depuis 1926. Bonne conférencière, elle participe avec son compagnon à des meetings et collabore au journal anarchiste "L'Adunata dei Refratari". En 1932, son cancer progresse, mais elle poursuit l'écriture de son dernier livre "Torce nella Notte"(Torche dans la nuit), New York, 1933. Hôspitalisée le 1er mai 1933, elle n'a que 45 ans, lorsque elle meurt ce 11 mai à l'hôpital de Manhattan.
Le 12 mai 1876, naissance, à Paris, de Louis Eugène JAKMIN (dit JACQUEMIN),
Propagandiste, (le libertaire, le réveil anarchiste ouvrier, etc) responsable au sein du mouvement anarchiste et syndicaliste, (fédération révolutionnaire communiste, fédération communiste anarchiste, Cgt des maréchaux ferrands), Antimilitariste, "le sabotage (est) le seul moyen qui (reste) à la classe ouvrière pour le succès de sa cause" "la Patrie n’(est) que la caisse des capitalistes".
« en cas de guerre, (j’appelle) tous les travailleurs à descendre dans la rue pour empêcher les soldats de partir, et si besoin est, (à employer) la dynamite", (rajouter la partie du texte qui sera schintée, sur ravachol et si la police...) , ces appels récurrents au sabotage, comme lors de ce meeting contre la vie chère à Firminy, ou il avait également appelé au boycottage de certaines denrées, lui valent diverses condamnations, dont un an de prison en 1912, pour « provocation de militaires à la désobéissance », et en 2014
à l’origine de la fondation de nombreuses coopératives ouvrières à Nancy, il appelle aussi à l’occupation
Dans le numéro du 27 août 1921 : « Travailleurs, n’acceptez plus le chômage ! Prenez l’usine, prenez la mine ! » Cela lui valut d’être condamné le 3 décembre à 2 mois de prison et 2 000 francs d’amende pour « excitation au vol et au pillage ».
Lors de l’audience, Jacquemin revendique son anarchisme.
« anarchiste j’étais avant la guerre, et anarchiste je suis demeuré ». disait-il déjà en 1919. Adversaire de toute scission syndicale et partisan du respect de la Charte d’Amiens, Il regrette également que l’ancienne majorité révolutionnaire de la CGT soit désormais divisée, et fait le vœu qu’elle se réconcilie et se reconstitue « non pas vers la droite, mais vers la gauche, comme nous l’avons toujours été ». Il déclare également en 1925 : "Il faut cesser les campagnes injurieuses, s’employer à atténuer l’animosité entre les militants de différentes tendances, créer une atmosphère de camaraderie sans laquelle aucune unité ne peut être solide ni durable....L’unité à la base peut se faire par la reconstitution d’un seul syndicat de métier dans chaque localité, d’une seule union de syndicats par département, d’une seule fédération par industrie, et la CGT ainsi reconstituée pourrait tenir son congrès et déterminer son orientation…"
Tombé malade , Jacquemin réduit ses activités à partir de 1928 et s’installe dans une ferme à Dommarin-lès-Toul avec sa famille, ou il s’éteint le 26 août 1930.
"J’ai dans la main, sans me vanter, toute une armée de libertaires, syndicalistes révolutionnaires et socialistes et je vous affirme que cette phalange d’avant-garde saura faire son devoir le jour du chambardement".
"C’est la société actuelle qui a suscité la vengeance des prolétaires et armé le bras de Ravachol et des autres compagnons anarchistes". " si la police continue de provoquer "il faudra recourir aux moyens énergiques".
Le 13 mai 1885, naissance à Paris. de Clovis POIRIER (CLOVYS de son nom d'artiste), Chanteur (auteur, compositeur, interprète) anarchiste et pacifiste.
Fils d'un cuisinier devenu marchand de vin, il devient ouvrier peintre et s'intéresse très jeune à la chanson sociale. Devenu anarchiste vers ses 25 ans, il ne cessera plus, durant près d'un demi-siècle, de consacrer son talent à la propagande par la chanson. Après avoir interprèté les morceaux de ses aînés : Pottier, Rictus, Couté, il chantera son propre répertoire qui, dit-on, acquière une popularité certaine dans le mouvement ouvrier et libertaire.
Dès le début des années 1910 il collabore aux activités du groupe de chansonniers révolutionnaires La Muse rouge où, outre ses textes, il introduisit également des poésies de Gaston Couté qu’il contribua à faire connaître.
Exempté en 1914, il ne sera pas mobilisé, mais tentera malgré la censure de faire vivre à travers ses chansons l'idéal pacifiste. De 1917 à 1926, il dirige et anime "La Muse Rouge" société chantante composée de poètes et de chansonniers révolutionnaires. En 1922, à l’occasion du mariage du maréchal Pétain, il publiait un texte intitulé Hyménée maréchalesque dont le refrain était : "Ohé les morts, les estropiés, Le maréchal Putain vient d’se marier !"
A la mort de Sébastien Faure (14 juillet 1942), il lui dédie quelques sonnets d'adieu. Extrait:
"Par delà ton sépulcre, une vie enrichie D'amour universel et d'infini savoir Unit l'homme à l'humain, dans l'ordre et l'anarchie."
Après une active collaboration à la presse libertaire, il participe encore, le 14 mars 1953, à un gala de soutien au bénéfice du journal de Louis Louvet "Contre-courant". Mais il est alors dans le dénuement, un comité d'entr'aide publie une plaquette de ses meilleurs poèmes et chansons et organise un gala en sa faveur en février 1955, mais il ne se rétablit pas et meurt à l'hôpital le 25 avril 1955.
" Les jours de manifestations Nous avons un peu plus d'ouvrage Mais contre un'foul' sans munitions Je sais me battre avec courage; Parfois en rev'nant triomphant, Sur mon sabre j'essuie un'tache De sang d'un'femme ou d'un enfant... J'suis vache! " Couplet de "Je suis Vache" , réquisitoire contre la police.
Pour plus d’informations à retrouver sur le site militants-anarchistes.info, en tapant https://s.42l.fr/cl dans la barre d’adresse de votre navigateur
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14 Mai
404 Mots - 2523 Caractères
Le 14 mai 1940, mort, à Toronto, d'Emma GOLDMAN, militante anarchiste, féministe, écrivain , figure très importante du mouvement anarchiste international. Elle nait le 27 juin 1869 à Kovno (Lituanie), et passe ses premières années en Russie. En 1885 elle émigre aux Etats-Unis à Rochester, où elle travaille comme couturière.
En 1888, Hillel SOLOTAROFF lui fait découvrir l'anarchie et, l'année suivante, à New York, elle fréquente les groupes anarchistes juifs. Elle y rencontre Johann Most et se lie avec Alexandre Berkman, avec qui elle fait sa première tournée de conférence. Le 23 juillet 1892, ce dernier tire sur un patron d'industrie (il sera condamné à 22 ans de prison). En 1893, l'anarchiste autrichien Edward BRADY devient le compagnon d'Emma mais, le 30 août, elle est arrêtée et sera condamnée à un an de prison pour "incitation à l'émeute" à la suite d'un discours. De 1895 à 1900, elle effectue plusieurs tournées à travers l'Europe, à Londres Hippolyte Havel devient son ami. Le 6 septembre 1901, l'anarchiste Léon Czolgosz tue le président américain McKinley, elle prend immédiatement sa défense. Le 1er mars 1906 elle publie sa propre revue "Mother Earth". En 1907, séjour en Europe avec Max Baginski, et participation au Congrès Anarchiste d'Amsterdam. En 1908, elle se lie avec le Dr Ben REITMAN. En 1916 elle subit 15 jours de prison après une conférence sur le contrôle des naissances, puis elle est de nouveau emprisonnée en 1918, avec Berkman, jusqu'à fin 1919, avant d'être finalement expulsés des Etats-Unis. Ils rejoignent la Russie, y rencontrent les dirigeants Bolcheviques, mais constatent que là aussi la répression anti-anarchiste bat son plein. Début 1922, ils quittent la Russie pour la Suède, puis Berlin. En 1924, passage à La Haye (expulsée), Paris et Londres. En 1926, elle séjourne en France, à St Tropez, où elle rédige ses mémoires. En 1932-36 : nouvelles tournées de conférences en Europe et en Amérique. De 1936 à 38, elle effectue plusieurs séjours en Espagne et organise le soutien à la révolution libertaire. Mars 39 : elle quitte Paris pour le Canada, où elle résidera jusqu'à sa mort. Outre de nombreux articles et la publication de "Mother Earth " jusqu'en 1918, elle est aussi l'auteure de plusieurs ouvrages, autobiographiques où traitant de l'anarchisme, du féminisme, etc. "If I can't dance I don't want to be part of your revolution." "Si je ne peux pas danser, je ne veux pas prendre part à votre révolution."
15 MAI
379 Mots - 2257 Caractères
5 coups de revolver claquent depuis l’impériale d’un Omnibus dans la foule de la manifestation du 1er mai 1907, à Paris, place de la République, en direction des cuirassiers à cheval. Un seul d'entre eux sera légèrement blessé. Jacob Law, auteur des tirs, et aussitôt arrêté par les voyageurs, et échappe de peu au lynchage. Jacob Law, Anarchiste individualiste, était né à Balta, en Ukraine, le 15 mai 1885 C’est pour fuir les pogroms que Yankev Lev avait émigré en 1905 avec sa famille aux Etats-Unis où il avait pris le nom de Jacob Law et avait commencé à travailler comme tailleur. Il devenait anarchiste à la lecture, à Odessa, des poèmes de David Edelstadt.
En juillet 1906, il quitte le domicile parental et s'embarque pour l'Angleterre à bord d'un navire transportant du bétail. Il arrive à Paris où il est hébergé un temps chez une tante, Le 8 août 1906. Il travaille ensuite irrégulièrement comme apprenti tailleur. Lors de son procès, le 9 octobre 1907 pour avoir tiré sur les cuirassiers le 1er Mai, il se déclare anarchiste individualiste, revendication qui lui vaut d'être condamné à 15 ans de travaux forcés. Il restera en réalité 18 ans au bagne de Guyane, dans des conditions terribles, demeurant néanmoins toujours fidèle à ses convictions. En 1913 le Comité de défense sociale et le mouvement anarchiste lancent une grande campagne pour obtenir son amnistie. Début août alors qu’il venait de passer 35 jours en cellule, il avait écrit : "Camarades anarchistes, Je vous prie au nom de notre grande idée, de faire savoir à la presse anarchiste, en France et partout, que je suis en proie à une fièvre terrible … Les prisonniers tombent comme des mouches, le climat étant mortel pour les européens. Protestez, sinon on finira par me tuer ici". Libéré en 1925, il revient à Paris, où il fréquente les réunions anarchistes et livre un récit de l'horreur du système pénitencière dans: "Dix-huit ans de bagne" (1926), livre préfacé par André Colomer et Georges Vidal. Mais les autorités prononceront son expulsion du territoire, et on perdra alors sa trace. Plus d’info à lire sur le site militants-anarchistes.info, en tapant https://s.42l.fr/j dans la barre d’adresse de votre navigateur, https://s.42l.fr/j
Le 16 mai 1887, naissance de Maria LACERDA de MOURA à Manhuassu (Etat de Minas Gerais, Brésil). Educatrice, journaliste, écrivaine, conférencière anarchiste-individualiste, amour-libriste, néo-malthusienne, pionnière du féminisme au Brésil. Elle devient enseignante en 1904. elle étudie la pédagogie (en particulier les expériences de Montessori, Paul Robin, Sébastien Faure, Franisco Ferrer, etc.) et fonde la Ligue contre l’analphabétisme. elle est convaincue de l'importance du rôle de l'éducation dans le développement des individus et souligne qu'en ce qui concerne les femmes, elle est un moyen de les affranchir du poids des traditions sociales et religieuses qu'elles subissent. Elle s'engage alors dans la lutte contre l'illettrisme et œuvre pour faciliter l'accès des femmes au savoir En 1921, elle s'installe à São Paulo où elle commence à collaborer à la presse anarchiste brésilienne et internationale, en particulier à "A Plebe". Outre ses articles sur la pédagogie, ses écrits dénoncent l'hypocrisie bourgeoise et en particulier sa morale sexuelle. Dénonçant l'oppression dont sont victimes les femmes, elle revendique ouvertement le droit au plaisir sexuel et se fait la propagandiste de l'amour libre et du contrôle des naissances, ce que peu de femmes osaient alors faire au Brésil. Enfin, elle crée la revue Renascença (Renaissance) publication culturelle qu'elle consacre à la formation sociale et intellectuelle des femmes. Parallèlement à son engagement féministe, elle se consacre également à l'amélioration des conditions de vie des gens dans le besoin et combat en compagnie d'autres femmes pour permettre aux sans-abris d'avoir un accès au logement. Elle organise ainsi des fêtes pour récolter des fonds et améliorer le logement des plus pauvres : et c’est ainsi qu’elle fait construire sur une colline de Barbacena (Distrito Villa D.Vicoso), 22 barraquements qui seront cédés aux plus nécessiteux Entre 1928 et 1937, elle rejoint une communauté agricole autogérée anarchiste à Guararema, composée d'anarchistes individualistes et d'exilés ou de déserteurs espagnols, français et italiens Cependant, le gouvernement fera fermer ce "foyer de subversion". Fichée comme subversive elle ne pourra trouver de travail. Elle se réfugie alors à Rio de Janeiro chez sa mère, poursuivant son combat et ses travaux. Elle y meurt le 20 mars 1945. "L'univers n'a aucune finalité morale : ce que nous dénommons "morale" est une limitation résultant de notre insuffisance mentale et de l'asservissement à la routine et à la tradition". Extrait d'un article publié dans "l'en dehors" février 1933. http://www.ephemanar.net/mai16.html https://militants-anarchistes.info/spip.php?articl... https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Lacerda_de_Mou...
17 MAI
Le 17 mai 1916, naissance de José BORRÁS CASCAROSA à Monegrillo, Saragosse (ne pas confondre avec José Ester Borrás). Militant et combattant anarcho-syndicaliste espagnol et résistant antifasciste. Il naît dans une famille d'ouviers agricoles de convictions radicales socialistes et évolue très jeune (16 ans) vers l'anarchisme et l'anarcho-syndicalisme. En 1936, il est secrétaire d'une section de la CNT dans son village. Mais lorsqu'éclate la révolution, il s'enrôle comme milicien au sein de la Colonne Durruti. Il est ensuite secrétaire général du Conseil régional des Collectivités et assistera à la razzia et à la destruction de ces dernières par la tristement célèbre division Lister (stalinien). Le 11 août 1937, en Espagne, le gouvernement républicain, obéissant aux communistes, dissout par décret le "Conseil d'Aragon", dernier bastion révolutionnaire où les idéaux anarchistes de révolution sociale et de communisme libertaire étaient mis en pratique depuis un an dans les collectivités agricoles aragonaises. Son président Joaquín ASCASO (cousin de Francisco Ascaso) ainsi que les autres membres du conseil sont arrêtés. Pour mater tout mouvement de révolte de la part des paysans, le gouvernement envoie la 11e division commandée par le stalinien Líster. Celui-ci détruit toutes les réalisations collectives et contraint les paysans à restituer les terres et outils aux riches propriétaires fonciers. Líster fait également arrêter plus de six cent militants de la CNT (dont certains seront fusillés au nom du retour à l'ordre étatique). José BORRÁS CASCAROSA réintègre alors la Colonne Durruti et milite au sein des "Jeunesses Libertaires" . Après la déroute républicaine en février 1939, il passe en France où il est interné dans les camps du Vernet et de Septfonds puis travaille dans l’agriculture. Lors de l’entrée des allemands en France il part pour Bordeaux, Toulouse, puis l’Ariège où il participe à la réorganisation de la CNT et au passage clandestin de la frontière et à la résistance anti nazie avec le réseau de Francisco Ponzan Vidal. Outre une intense collaboration à la presse libertaire, il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont "Políticas de los exiliados españoles 1944-1950" Au printemps 1962, lors de la vague de grèves en Espagne, il est l’orateur de la CNT lors des nombreux meetings d’information et soutien tenus en France. En 1969, José BORRAS, obtient la nationalité française. En août il est exclu de la CNT. Il meurt à Toulouse le 5 décembre 2002.
le 18 mai 1874 à Paris dans le IIe arr., naissance de Madeleine PELLETIER, docteur en médecine, militante néo-malthusienne ; féministe et pacifiste ; franc-maçonne, socialiste puis communiste ; collaboratrice de la presse libertaire.
Première femme psychiatre interne des hôpitaux de Paris, elle milite également dans le mouvement socialiste, anarchiste et communiste. Madeleine Pelletier est l’une des rares femmes déléguées syndicales du début du siècle, mais particulièrement âpre à défendre la cause des femmes. Elle est représentante du Nord au congrès qui fonde le parti socialiste en 1905, puis membre du PS. Elle crée et édite le journal « La Suffragiste » de 1907 à 1914, afin d’accentuer la lutte pour le vote des femmes et collabore aussi à d'autres journaux néo-malthusien et libertaires.
Dans les années 20, Madeleine Pelletier lutte pour la liberté de contraception et d’avortement avec les néomalthusiens. Malgré quelques moments d'abattement face à à rudesse de la tâche, sa vie entière est un combat acharnée pour l'émancipation des femmes face à la domination masculine, pour sa liberté de créativité et sa liberté à choisir son destin : « Elle sera individu avant d’être sexe ». Madeleine Pelletier est l’une des leaders féministes les plus actives de son époque, avec Hélène Brion, Louise Saumoneau et Hubertine Auclert. Elle critique amèrement le conformisme des femmes, y compris les féministes de son temps, au rôle de genre qui leur est assigné.
Elle écrira par ailleurs : « La femme en lutte pour ses droits » (1908), « L'émancipation sexuelle de la femme » (1911), « L'éducation féministe des filles » (1914), « Idéologie d'hier : Dieu, la morale, la patrie » (1910), etc. Elle adhérera au Parti communiste avant d'en être « écartée » (1926) et de revenir vers les libertaires. Elle participera à « L'Encyclopédie Anarchiste », et prend la défense de Makhno dans « La Fronde » (1927).
Pionnière du droit à l'avortement, elle est condamné en 1939 pour avoir pratiqué des avortements, mais atteinte d'une hémiplégie qui ne laissait aucun espoir de guérison,elle est déclarée irresponsable de ses actes en raison de son état de santé, et internée. Elle meure à l’Asile de Perray-Vaucluse à Épinay-sur-Orge (Seine-et-Oise) le 29 Décembre 1939. Pour en savoir plus, lire sa biographie sur site Maitron, en tapant s.42l.fr/MP dans la barre d'adresse de votre navigateur. s.42l.fr/MP
Le 19 mai 1904 à Paris dans le 17è arr. de Daniel GUERIN, militant communiste libertaire, anticolonialiste et du mouvement pour la libération homosexuelle ; historien.
Issu de la bourgeoisie, il devient socialiste révolutionnaire et anticolonialiste à la suite de séjours en Syrie et en Indochine en 1930. Il rejoint les syndicalistes révolutionnaires la même année, et collabore à leurs périodiques "La Révolution prolétarienne" et "Le Cri du peuple". En 1933, il voyage dans l'Allemagne nazie dont il tirera le livre "Fascisme et grand capital". Il milite activement dans le Comité d’amnistie aux Indochinois qu’anime Francis Jourdain. Durant le front populaire, il participe activement aux occupations d'usines, et co-fonde les Auberges de jeunesse. En 1937, il dénonce les agissements des staliniens en Espagne. Envoyé à Oslo pour créer un secrétariat international contre la guerre, il est arrêté en avril 40 par l'armée allemande et interné civil jusqu'en 1942. Il participa au travail clandestin des trotskystes du Parti ouvrier internationaliste, qui combattait à la fois l’occupant (en faisant de la propagande antinazie et antimilitariste auprès des conscrits allemands) et le capitalisme français. En 1946, Guérin publie chez Gallimard son ouvrage en deux volumes La Lutte de classe sous la Première République, 1793-1797. Aux U.S.A en 1946, il prend part aux luttes des ouvriers et des noirs, avant d'être expulsé en 1949. Guérin participe en 1955 à divers comités de soutien à la Révolution algérienne. L'écrasement des conseils ouvriers hongrois en 1956 confirme son orientation libertaire. En 1960, il signe "l'appel des 121" pour le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie. Après l’enlèvement du leader de l’opposition marocaine Mehdi Ben Barka le 29 octobre 1965, Daniel Guérin prend l’initiative de la fondation d’un Comité pour la vérité sur l’affaire Ben Barka. Il est inculpé. Il soutient ensuite l'indépendance algérienne. Il prend part aux événements de mai 68 puis crée, avec Georges Fontenis, en 1969, le Mouvement communiste libertaire, avant de rejoindre l'U.T.C.L* en 1980. Pendant les années 70, Guérin s’intéresse beaucoup à Rosa Luxemburg, qui représente pour lui un marxisme « authentique », proche à certains égards de l’anarco-communisme, et il contribua ainsi à la résurgence d’intérêt pour elle. Puis il participera aux actions des antimilitaristes, et militera également au F.H.A.R (Front homosexuel d'Action Révolutionnaire). Historien, il est l'auteur de "Ni Dieu, ni Maître, anthologie du mouvement libertaire" (1965), mais aussi de plusieurs essais traitant de politique ou de sexualité. Il meurt le 14 avril 1988.
Le 20 mai 1897, naissance à Lodé en Italie, de Camillo BERNERI, professeur de philosophie, propagandiste et combattant anarchiste Italien. Il milite d'abord aux jeunesses socialistes, puis adhère au mouvement anarchiste Il est mobilisé en 1917. La guerre terminé, il devient professeur de philosophie. Lorsque le fascisme s'installe en Italie, il refuse de jurer fidélité au régime mussolinien, et est contraint à l'exil. En 1926, il arrive en France, mais il est emprisonné, puis expulsé, il le sera aussi de Suisse, d'Allemagne, de Belgique, du Luxembourg et de Hollande. Exil et difficultés également pour sa compagne et militante Giovanna, et ses deux filles Marie-Louise et Giliana. A l'annonce de la révolution en Espagne, Camillo part pour Barcelone où il organise la première colonne de volontaires Italiens. Le 28 août 1936, il prend part aux combats à Monte Pelado, et le 3 septembre 1936 à Huesca Il écrit également sur l'anarchisme où il défend des positions personnelles : « Il faut sortir du romantisme. Voir les masses, dirai-je, en perspective. Il n’y a pas le peuple, homogène, mais les foules, variées, séparées en catégories. Il n’y a pas la volonté révolutionnaire des masses, mais des moments révolutionnaires, dans lesquels les masses sont un énorme levier ». Très tôt, il est de ceux qui affirment que seule la lutte anti-capitaliste peut s’opposer au fascisme et que le piège de l’antifascisme signifie l’abandon des principes de la révolution sociale. « Gagner la guerre est nécessaire ; cependant on ne gagnera pas la guerre en restreignant le problème aux conditions strictement militaires de la victoire, mais en les liant aux conditions politiques et sociales de la victoire » Il devient journaliste pour la Radio CNT-FAI ECN1 et réalise des transmissions vers l'Italie. Dans le livre Pensée et bataille (1936), il formule des commentaires critiques sur la situation, mettant en garde contre le risque d'un putsch des communistes staliniens ou s'étonnant du « gouvernementalisme anarchiste » en avril 1937, dans sa lettre ouverte à Federica Montseny, il réclamait une prise de position claire conre les manœuvres des communistes et de leurs alliés. Durant les journées sanglantes de Barcelone, le 5 mai 1937, Camillo Berneri et Francesco Barbieri sont arrêtés à leur domicile par la police aux ordres des communistes. Ils seront retrouvés morts le lendemain, leurs corps criblés de balles.
Retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Environ 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. Ils et elles seront ensuite 95 à être condamné.es à mort, 4586 seront déporté.es, pour beaucoup en Nouvelle Calédonie, 1 247 seront condamné.es à la réclusion perpétuelle et 3 359 à des peines de prison variables. Si elle avait débuté dans la liesse populaire et l’union entre le peuple de Paris et les bataillons de l’armée [1], la Commune finit dans le sang. L’espoir suscité par l’expérience révolutionnaire régnant sur Paris depuis déjà deux mois était une défiance impardonnable pour le vieux monde. La réponse d’Adolphe Thiers fut sans pareil dans l’Histoire de Paris. En une semaine, du dimanche 21 mai au dimanche 28 mai, l’armée versaillaise reprend Paris dans ce qui reste l’évènement le plus meurtrier de l’Histoire de la ville.
Le dimanche 21 mai, entre 14 et 15 heures, Jules Ducatel, piqueur des Ponts et Chaussées et indicateur de l’armée versaillaise, découvre que la porte de Saint-Cloud et ses environs ne sont plus gardés. Il alerte les lignes versaillaises positionnées dans des tranchées creusées en contrebas, du côté du parc des Princes. Informé par le capitaine de frégate Auguste Trève, le général Douay en réfère à Adolphe Thiers, qui ordonne à l’armée régulière de pénétrer dans Paris. Libéré sur ordre de Douay après avoir été brièvement arrêté par les soldats qui craignaient une ruse des fédérés, Ducatel guide ensuite la division Vergé, alors commandée par le colonel Piquemal, vers le Trocadéro. Le Conseil de la Commune, qui est en train de juger Cluseret, ancien délégué à la guerre tombé en disgrâce pour incompétence ; n’envoie aucun renfort, malgré la demande qu’avait formulée le général Dombrowski, qui commande le secteur. Le Comité de Salut Public dépêche un observateur qui est fait prisonnier par les versaillais. L’armée de la République occupe Auteuil et Passy. Ils fouillent systématiquement les maisons, procèdent sur dénonciation à des arrestations et commencent à fusiller les gardes nationaux du secteur, qui seront ensuite conduits au cimetière de Longchamp. Au même moment se déroule la dernière réunion du Conseil de la Commune. Merci à l'Almanach de Myrelingues, M.Y.R.E.L.I.N.G.U.E.S, sur Rebellyon, dont nous avons adapté les textes de cette pastille
22 Mai
358 Mots
Lundi 22 mai 1871, c’est le deuxième jour de la semaine sanglante. Les Versaillais qu’on a renoncé à poursuivre pour se concentrer surles élections municipales, sur l’avisd’Édouard Moreau contre une minorité d'inspiration blanquiste, (une décision qui sera critiquée par Karl Marx), poursuivent l’offensive. https://fr.wikipedia.org/wiki/Soulèvement_du_18_m...
Au matin, ils occupent les 15e et 16e arrondissements. Le reste de Paris apprend enfin la nouvelle par une affiche signée de Charles Delescluze, délégué à la Guerre. À la suite de cette proclamation, une grande partie des combattants de la Commune se replie dans leurs quartiers pour les défendre, abandonnant toute lutte coordonnée et rendant impossible toute contre-attaque pour repousser les versaillais. Des barricades s’érigent un peu partout dans Paris dans une ultime volonté défensive. L’armée de Thiers prend dans la journée le 7e, 8e et 17e arrondissement, durant leur offensive, les troupes versaillaises procèdent à de très nombreuses exécutions sommaires. Tout communard combattant est abattu. Mardi 23 mai
Implacablement les forces versaillaises continuent à envahir Paris. Sur leur route les exécutions sommaires sont nombreuses. Face aux chaos et à la débandades des forces communardes, le Comité de Salut Public publie, en vain, un appel à la fraternisation entre les troupes versaillaises et le peuple. Durant les combats le général Jaroslaw Dombrowski est tué rue Myrha. Cet ancien général de l’armée russe avait offert ces compétences à la Commune de Paris et avait commandé la 11e légion de la Garde nationale. Il était, avec son compatriote polonais Walery Wroblewski, en exil à Paris après avoir participé aux insurections polonaises de 1861-1864. Il y réclamait déjà la démocratie, la fin du servage et l’indépendance polonaise face à l’Empire Russe. Dans la soirée débute les premiers incendies de grands bâtiments parisiens.
Mercredi 24 mai
Les incendies, qui débutèrent la veille, continuent et s’amplifient. Les dirigeants communards évacuent et font incendier volontairement l’Hôtel de Ville, la Préfecture de police et le Palais de justice. À la prison de la Roquette, les Communards exécutent l’archevêque de Paris Georges Darboy et cinq autres otages, dont le président Bonjean. Face à l’implacable répression, l’espoir de changer le vieux monde s’est transformé en politique de la terre brûlée.
Merci à l'Almanach de Myrelingues, M.Y.R.E.L.I.N.G.U.E.S, sur Rebellyon, dont nous avons adapté les textes de cette pastille
23 Mai
Le 23 mai 1876, naissance d'ISHIKAWA Sanshiro, théoricien, historien, traducteur, anarchiste et anarcho-syndicaliste japonais. Étudiant, il est d'abord militant socialiste chrétien. Alors que le Japon se montre de plus en plus répressif envers les mouvements socialistes et anarchistes (douze anarchistes japonais sont exécutés par pendaison), il échappe de peu à une arrestation et fuit le pays en 1913. Il s'exile en Europe, en Belgique puis en France et entre en contact avec Edward Carpenter et Paul Reclus auprès desquels il parfait sa formation politique. En février 1916, il est un des signataires du "Manifeste des 16" qui appelle à rejoindre les alliés dans une résistance face à l’agression allemande considérée comme un triomphe de l’autoritarisme contre la Révolution. Ce manifeste fut controversé par la plupart des anarchistes. En 1920, il retourne au Japon et crée un groupe anarchiste (parmi lesquels Miura Seiichi) qui édite le journal "Kokusen". Mais son engagement pour l'anarcho-syndicalisme divise alors les anarchistes japonais. En 1927, il fonde la Société d’éducation mutuelle et la revue Dynamique dont il rédigea les numéros monographiques consacrés à Elisée Reclus, E. Carpenter, Han Ryner, Il traduit et édite les oeuvres de Kropotkine. Après la défaite de 1945, la fin de l'Empire du Japon est vécue comme une libération : les anciennes élites sont décrédibilisées et le mouvement ouvrier se caractérise par une très forte activité syndicale, dont les luttes prennent parfois une tournure autogestionnaire. Dans ce contexte, Ishikawa Sanshirō est également gagné par le sentiment que le moment de reconstruire une société plus juste est venu, il écrit ainsi une utopie sociale, « Le Japon cinquante ans après ». En 1946, il prend part en tant que conseiller à la création de la "Fédération Anarchiste Japonaise". Passionné d'histoire, notamment celle de l'Asie ancienne, il est aussi un historien et un théoricien anarchiste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : sur l'anarchisme du point de vue esthétique; sur l'anarchisme et ses principes; sur l'histoire des mouvements socialistes en Europe et en Amérique; sur la mythologie japonaise, ainsi qu'une biographie d'Elisée Reclus, sans compter ses nombreuses traductions des textes anarchistes les plus connus. Sanshiro Ishikawa meurt d’une congestion cérébrale, le 18 novembre 1956
Le 24 mai 1864, naissance de ZO D'AXA (de son vrai nom Alphonse GALLAUD) à Paris. Pamphlétaire et propagandiste de l'anarchisme individualiste, fondateur de journaux, et écrivain. Pour échapper au joug d'une famille bourgeoise, il s'engage à 18 ans dans l'armée mais, se rendant compte de son erreur, il déserte... en compagnie de la jeune femme de son capitaine! Il se réfugie à Bruxelles, où il débute dans le journalisme. Après un séjour en Suisse, puis en Italie, il rentre en France à l'amnistie de 1889. En mai 1891, il publie le premier numéro de l'hebdomadaire "L'Endehors"(titre qui à lui seul définit sa pensée philosophique). De nombreux anarchistes y collaborent, mais le journal est bientôt condamné par la justice. Après l'arrestation de Ravachol et de ses compagnons, Zo d'Axa lance une souscription pour aider les familles des détenus. Pour ce motif, il est arrêté et subit un mois de prison à Mazas. Libéré, il est de nouveau inquiété et préfère s'exiler à Londres. Il voyage ensuite en Europe. Expulsé d'Italie, il rejoint la Grèce, puis Constantinople. Le 1er janvier 1893, il est arrêté en débarquant à Jaffa, et mis au fer sur un navire français qui le ramène à Paris, où il purgera 18 mois de prison. A sa sortie, il publie le livre "De Mazas à Jérusalem", qui obtient un vif succès. En 1898, c'est l'affaire Dreyfus. Zo d'Axa publie " la feuille" pamphlet illustré par Steinlen, Luce, Willette, Hermann Paul, etc. Il y pourfend les institutions mais aussi les foules moutonnières. "L'honnête ouvrier n'a que ce qu'il mérite". Son grand succès sera la présentation de l'âne nommé "Nul" aux élections et qui, recueillant les bulletins blancs ou nuls, sera déclaré élu par "La Feuille", après une bagarre mémorable dans les rues de Paris, entre "partisans de l'âne et partisans de l'ordre" ; dernier baroud d'honneur pour Zo d'Axa. Il quitte ensuite la France, et voyage dans le monde entier, de la Chine aux Amériques, en passant par l'Afrique, avant de venir se fixer à Marseille. Il choisira une mort volontaire, le 30 août 1930. Lire sa biographie réalisée par Alexandre Najjar: "Le mousquetaire Zo d'Axa 1864-1930", mais aussi le cahier de "Pensée et Action" n°35-36 (Bruxelles,1968) ainsi que l'ouvrage de "Plein Chant" n° 81-82 (printemps 2006), témoignages rassemblés par sa petite-fille Béatrice Arnac d'Axa.
25 Mai
391 Mots.
Jeudi 25 mai, poursuite de La semaine sanglante.
Des combats acharnés à la Butte-aux-Cailles (sud-est de Paris) font rage. Le général Wroblewski résiste tant bien que mal face aux forces versaillaises. Place du Château d’Eau (au nord de Paris) Charles Delescluze, délégué à la Guerre de la Commune, est tué. Wroblewski est proposé pour le poste de commandement en chef des forces de la Commune. Il le refuse, arguant du peu d’hommes restants sont capables de se battre de manière disciplinée et coordonnée, et terminera la Semaine sanglante en se battant comme simple soldat.
Vendredi 26 mai
Durant la journée du 26 mai, toutes les forces communardes sur la rive gauche de la Seine sont tuées, arrêtées ou mises en déroute. Seul le nord-est de la ville continue le combat autour des Buttes-Chaumont et du cimetière du Père Lachaise. Les exécutions sommaires sont nombreuses dans les deux camps. Au Panthéon de nombreux communard.es sont massacrés et 52 prisonniers de la Roquette soupçonnés de sympathie pour Thiers sont exécutés au 85 de la rue Haxo.
Samedi 27 mai
Large offensive versaillaise au cimetière du Père-Lachaise où l’on combat à l’arme blanche entre les tombes. 147 Fédérés, combattants de la Commune, sont fusillés et jetés dans une fosse ouverte au pied du mur des fédérés. Ce mur deviendra le lieu habituel de la commémoration de la Commune. Les Buttes-Chaumont tombe aussi sous la coupe des troupes versaillaises. Le soir même il ne reste plus que le quartier de Belleville aux main des Communards.
Dimanche 28 mai
Dans une ultime bataille, les dernier.es Communard.es tombent à Belleville. Si le lieu de la dernière barricade est incertaine, une plaque commémorative des derniers combats se trouve rue de la Fontaine-au-Roi, dans le 11e arrondissement de Paris. Face aux 130.000 soldats versaillais déployés pour l’opération de reprise de la ville, entre 25.000 et 30.000 communard.es combattant.es auront résistés tant bien que mal. Il ne reste plus que le fort de Vincennes encerclé par les Allemands, il se rendra sans combattre le lundi 29 mai. Le bilan officiel, rapporté par le général Appert devant l’Assemblée nationale en 1875, fait état de 43 522 arrestations, dont 819 femmes et 538 enfants dans des conditions d'hygiène épouvantables. L’estimation des exécutions sommaires ayant eu lieu durant la semaine n’a pas pu être arrêtée avec exactitude. Elle s’approche des 20000 à 30000.
Merci à l'Almanach de Myrelingues, M.Y.R.E.L.I.N.G.U.E.S, sur Rebellyon, dont nous avons adapté les textes de cette pastille
26 Mai
Le 26 mai 1953, mort à Cusano Milanino, province de Milan, en Italie, de Carlo MOLASCHI, militant italien, pédagogue et propagandiste anarchiste individualiste puis socialiste anarchiste.
Né le 7 novembre 1886 dans une modeste famille milanaise, il travaille très jeune tout en poursuivant ses études en cours du soir. Il commence alors à s'intéresser à la philosophie de Nietzche et à fréquenter les cercles anarcho-individualistes milanais. Arrêté pour une distribution de tracts lors d'une grève à quinze ans,, En 1901, il est licencié et rompt avec sa famille. Il rencontre l'avocat anarchiste Luigi Molinari, promoteur de la pédagogie libertaire et fondateur en 1900 de l'Università popolare (qui publie ses premiers articles?) et de la revue du même nom. Carlo y publie ses premiers articles. Il fréquente également le Cercle d'Etudes Sociales "de la Barrière" créé à Milan en 1905. inspiré de la pédagogie de Francisco Ferrer, ce cercle se transformera en 1911 en "Ecole Moderne". Carlo y rencontrera deux femmes importantes dans sa vie, Leda Rafanelli et Maria Rossi,. qui deviendra sa compagne en 1918.
Carlo Molaschi fonde, gère ou participe à de nombreuses de publications, dont "il Libertario" et "Il Ribelle, de 1914 à 1915, et dans lequel il réaffirme ses positions antimilitaristes et anti-guerre contre l'interventionnisme de certains anarchistes italiens.
Il est arrêté en février 1915 pour avoir distribué des tracts incitant les soldats à la désobéissance. Bien qu'exempté de service militaire pour cause de tuberculose il est tout de même mobilisé début 1918 dans une brigade territoriale avant d'être libéré durant l'été. À la suite de l'attentat anarchiste du théâtre Diana en mars 1921, qui fait 21 morts et déclenche des représailles fascistes contre les journaux anarchistes, Carlo abandonne ses positions individualistes pour rallier le socialisme anarchiste. Après avoir adhéré à "L'Union communiste anarchiste Italienne", il propose la création du groupe libertaire syndicaliste en substitution de l'U.S.I. En 1926 il facilite le passage de son ami Luigi Fabbri vers la Suisse. Le régime fasciste congédie sa compagne Maria rendant précaire sa situation familliale. En 1941 qu'il sera arrêté et envoyé en détention à Istonio Marino dans les Abruzzes. Libéré au bout de neuf mois, il s'installe d'abord à Chiavenna puis à Cusano Milanino où il prend part à la lutte antifasciste.
Son militantisme anarchiste prend toutefois fin après la Libération, il adhère au "Parti Socialiste Italien", est élu maire adjoint et conseiller pour l'enseignement public à Cusano et travaille à la construction d'une "Ecole du Soir" qui ouvrira en 1946.
www.ephemanar.net/mai26.html (pas dans le maitron ni dans le dico international des anarchistes, et pas non plus dans wikipédia. On le retrouve sur d'autres sites anarchistes en espagnol ou en anglais.)
27 Mai
360 Mots 2180 Caractères
Le 27 mai 1890, naissance à Verdun, dans la Meuse, de René André VALET, Anarchiste, illégaliste, membre de bande à Bonnot. Son père, entrepreneur de travaux publics connaît des revers de fortune), et après l'école primaire, à Paris, René André VALET est placé en apprentissage. Ouvrier serrurier il réussira à monter un petit atelier de serrurerie. Il fréquente les milieux anarchistes et le 10 décembre 1910, il est condamné à 15 jours de prison pour "outrage à agents" lors d'une manifestation de commémoration de la Commune. Insoumis au service militaire, il part en Belgique où il rencontre Octave Garnier. Il retourne ensuite en France. Il adhère au groupe la "Jeunesse Révolutionnaire" et fréquente la communauté à Romainville, autour du journal "l'anarchie" qu'éditent Victor Kibaltchiche et Rirette Maitrejean. Il y seconde Raymond Callemin à la typographie. Il commence alors à commettre quelques actions illégalistes avec la bande, mais il est bientôt contraint avec les autres compagnons de quitter Romainville surveillée par la police. Il loge alors avec Metge à Garches, mais après l'arrestation de celui-ci le 4 janvier 1912, il se cache avec Garnier. Le 25 mars 1912, il prendra part aux braquages à Montgeron puis à Chantilly. Après le siège et la mise à mort de Bonnot le 28 avril 1912, ils sont désormais traqués de toutes parts. Réfugiés avec Garnier à Nogent-sur-Marne dans un pavillon qu'ils louent sous un faux nom, ils sont finalement dénoncés et repérés par la police dans la soirée du 14 mai. Ne se faisant aucune illusion sur le sort qui leur est promis, ils vont alors vendre chèrement leur peau en soutenant un siège héroïque de plusieurs heures contre des forces considérables de polices et de l'armée et cela devant des milliers de badauds accourus pour l'hallali. Ils finissent par succomber le 15 mai 1912, vers les deux heures du matin, après avoir employé, pour les réduire au silence, les mitrailleuses lourdes et la dynamite. Pourtant encore vivant lors de l'assaut de l'armée, Valet aurait été d'après les révélations de la presse, achevé dans le fourgon de police. Et c'est la raison pour laquelle on aurait refusé à son père de voir le corps. Merci à l'ephemanar, dont nous avons repris le texte de cette pastille http://www.ephemanar.net/mai27.html
28 Mai
Le 28 Mai 1871, mort à Paris d'Eugène VARLIN, Relieur, militant ouvrier, internationaliste, communard et libertaire. La commune, disait Eugène Varlin, c'était " la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la Patrie, ses malheurs et ses désastres".
Le 28 Mai 1871, pour l'heure, c'est bien la commune de Paris qui s'achève le dernier jour de la semaine sanglante. C'est aussi le jour ou, au terme de cette semaine de combat, Eugène Varlin, élu membre de la commune de paris le 26 mars précédant, est arrêté, roué de coups, puis fusillé par les versaillais, après avoir crié "Vive la République, vive la Commune"!
Né le 5 octobre 1839, à Claye Souilly, en Seine-et-Marne, près de Paris, dans une famille de petits paysans, Eugène Varlin entre en apprentissage à 13 ans comme relieur. Dès 1857, il participe à la fondation de la Société civile des relieurs et en 1864 à la grève des relieurs qui fut couronnée de succès, puis une autre en 1865 qui échoua. Créée à Londres en 1864, l'A.I.T. (l'Internationale) ouvre son premier bureau parisien en 1865. Varlin adhère à l'organisation et en devient un des secrétaires du bureau parisien. En 1865, il participe à la fondation d'une société d'épargne et de crédit mutuel des ouvriers relieurs. Il sera délégué au congrès de l'A.I.T à Genève en 1868, et de Bâle en 1869. Il s'y prononce pour l'égalité des sexes ou encore pour "la collectivisation de la terre par les communes solidarisées". Il est aussi, en 1868, à l'origine de coopératives de consommation. Lorsque la répression s'abattra sur l'A.I.T, Varlin sera condamné une première fois à 3 mois de prison, puis contraint de s'exiler en Belgique pour se soustraire à une nouvelle condamnation en 1870. Il rentre en France à la chute de l'empire, devient le commandant d'un bataillon de la garde nationale, participe aux élections du 8 février 1871 puis, à partir du 18 mars, jour de l'insurrection, il fait partie du Comité central de la garde nationale. La Commune aura ouvert la voie à La séparation de l’Eglise et de l’Etat, la scolarité gratuite pour tous, le droit d’association ou encore la loi Waldeck-Rousseau autorisant les syndicats, et la réaffirmation de la liberté de la presse.
Le 29 mai 1881, naissance, à Goayang, province de Hebei, Chine, de LI SHIZENG, militant et pédagogue anarchiste chinois. Fils d'un haut personnage de la Cour impériale mandchoue, il arrive en France en 1903 pour y poursuivre des études à l'école pratique d'agriculture de Montargis, il y restera trois ans, avant de rejoindre la Sorbonne et l'Institut Pasteur, où il assiste aux cours de chimie et de biologie. Il découvre les idées anarchistes qu'il va tenter de faire partager à ses compatriotes, en créant le Groupe anarchiste de Paris, qui publiera à partir de juin 1907 un journal anarchiste en chinois : "Xin Shiji" (Nouveau siècle). En 1908, il crée une petite usine de transformation du soja "La Caséo-Sojaine" à La Garenne-Colombes (près de Paris) dans laquelle il va faire travailler une trentaine de ses concitoyens, auxquels il va (avec l'aide de l'enseignant anarchiste Wu Zhihui), donner des sortes de "Cours du soir". C'est ainsi que naîtra, en 1912, avec l'appui des nouvelles autorités chinoises le "Mouvement travail-étude" qui se développera et permettra à plus de mille chinois de venir étudier en France tout en subvenant à leurs besoins par le travail et en bénéficiant d'un cadre d'entr'aide, de coopération et d'égalité (cher aux anarchistes). En 1914, Li Shizeng ouvrira le premier restaurant chinois de Paris. En 1915, il fonde en Chine "La Société du Travail Diligent et des Études Économiques" et en 1916 à Paris, une école pour les travailleurs chinois. Mais le "Mouvement travail-étude" rencontrera des difficultés dans l'après-guerre. Cela poussera, en 1921, les étudiants-ouvriers à organiser plusieurs manifestations, dont une Marche sur Lyon, après la création d'un Institut franco-chinois dont l'accès est réservé aux seuls étudiants sélectionnés en Chine. Les autorités françaises et chinoises craignent une contagion par les éléments les plus subversifs, et préfèrent former des élites plutôt qu'instruire des travailleurs. Les étudiants-travailleurs occuperont à cette occasion le Fort St-Irénée, siège de L'Institut, mais n'obtiendront pas satisfaction et seront arrêtés, une centaine d'entre eux sera expulsée. Quant à Li Shizen, il poursuivra son action pédagogique avec, entre autres, la création de l'Université franco-chinoise de Pekin, ainsi que de la Bibliothèque sino-internationale de Genève. En 1945, après la défaite du Japon, il se fixe à Shanghaï, et en 1956 s'installe à Taiwan où il meurt en 1973. Pour plus d'Infos voir l'ouvrage de J-J Gandini: "Aux sources de la révolution chinoise, les anarchistes". Merci à l'ephemanar, dont nous avons repris le texte de cette pastille!
Le 30 mai 1814, naissance de Michel BAKOUNINE à Premoukhino (Russie). Révolutionnaire russe, véritable fondateur du mouvement anarchiste international, théoricien et homme d'action, incarnation même de l'esprit de révolte. Issue de l'aristocratie, il fait ses études à l'école militaire de Saint-Petersbourg. d'où il en sort officier d'artillerie à 17 ans. Passionné par la philosophie de Hegel, il renonce pourtant à la carrière militaire et part étudier à l'Université de Berlin puis à Dresde. C'est à Paris, En 1844, qu'il rencontre Proudhon et, fréquente les milieux socialistes, Il est expulsé de France, en 1847, mais retourne à Paris et participe à "l'ivresse révolutionnaire" de février 1848. Séduit par le fédéralisme de Proudhon, et alors que l'agitation révolutionnaire gagne l'Europe centrale, il part participer en juin 1848 au congrès slave de Prague et à l'insurrection de Dresde. Arrêté et emprisonné, il est condamné à mort le 14 janvier 1850, par le tribunal de Saxe, puis extradé en Autriche, il est livré à la police Tsariste le 17 mai 1851. Emprisonné dans la forteresse Pierre et Paul, il se résout à faire une confession qui lui vaut d'être déporté en Sibérie, d'où il s'évade et rejoint Londres en décembre 1861. Il reprend son activité révolutionnaire, parcourt l'Europe de la Suède à l'Italie où il crée une société secrète "La Fraternité Internationale". En 1867, il s'installe à Genève et adhère l'année suivante à la section genevoise de l'Internationale. Déçu par "la Ligue Internationale de la paix et de la liberté"(démocrate), il fonde le 25 septembre 1868 "l'Alliance Internationale de la démocratie socialiste" qu'il tente de faire entrer à l'A.I.T. En 1869. il est en contact avec Netchaiev (révolutionnaire russe) auteur du "Catéchisme révolutionnaire". Le 15 septembre 1870, il proclame à Lyon, et organise avec d'autres internationalistes, un "Comité de Salut de la France" qui proclame l'abolition de l'Etat et la constitution de communes révolutionnaires, mais l'insurrection populaire du 28 septembre échoue et le contraint à fuir. Le 12 novembre 1871, à Sonvillier les sections de l'A.I.T du Jura séduite par les idées anti-autoritaires de Bakounine s'unissent pour former la "Fédération Jurassienne". Mais, au congrès de La Haye en 1872, les socialistes autoritaires (marxistes) prononcent l'exclusion de James Guillaume et de Bakounine, délégués de la tendance anti-autoritaire. Les 15 et 16 septembre 1972, il prend part à Saint-Imier au Congrès constitutif de l'Internationale antiautoritaire. En 1873, Il écrit "L'Etat et l'Anarchie" un des textes les plus significatif de sa pensée théorique. En juillet 1874, il est à Bologne (Italie), pour prendre part à un mouvement insurrectionnel mais celui-ci échoue et il regagne Locarno (Suisse) où Carlo Cafiero l'héberge. Malade et fatigué, il meurt deux ans plus-tard.
le 31 mai 1836, naissance à Boulogne de Jean-Baptiste CLEMENT, Communard et auteur de la célèbre chanson "Le Temps des Cerises". Avant 1870, il est plusieurs fois condamné à la prison pour ses écrits et pamphlets "Les Carmagnoles", "89", etc. Il siège ensuite à la Commune de Paris. Le 28 mai, il est avec Eugène Varlin et Théophile Ferré, sur la dernière des barricades. Il se cache un temps, avant de pouvoir trouver refuge en Angleterre, via la Belgique. Condamné à mort par contumace en 1874, il ne rentre en France qu'après l'amnistie de 1879. Il devient socialiste, et s'engage dans le syndicalisme, particulièrement dans les Ardennes, où il donne de nombreuses conférences, organise des syndicats, etc. Le "Temps des Cerises" fut écrit en 1866. Mais c'est en 1885 qu'il dédiera cette chanson à Louise, ambulancière sur la dernière barricade du 28 mai. Cette chanson deviendra le symbole de la Commune de Paris. "Quand nous chanterons le temps des cerises Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête. Les belles auront la folie en tête Et les amoureux, du soleil au cœur! Quand nous chanterons le temps des cerises Sifflera bien mieux le merle moqueur! (...)
Ci dessous les textes des éphémérides diffusées en mai 2021 sur Radiolutte.
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