Récits et poèmes d'outre-grilles

Affichage du message
Poème.

La nuit tombe


Traduction faite par 1mot2Cesare. (Le texte original suit juste après)

Merci, si vous êtes en mesure de le faire, de vérifier cette traduction, ou de la prendre avec précaution dans le cas contraire. En effet, la maxime selon laquelle "traduire est toujours un peu trahir", outre les faux frères fréquents entre l'italien et le français, prend d'autant plus de sens dans une situation comme celle que Cesare vit actuellement.



La nuit tombe




La nuit tombe
En parcourant un jour les rues du centre-ville, Marco se heurte à un parapluie ouvert. S'excuser, c'est ce qu'il s'apprête à faire. Derrière la toile, une voix dit qu’il n'est plus temps. Des chaussures roses, les chevilles fines. Le parapluie tourne, cachant le visage, il brouille l'atmosphère. Sa langue est la paix, son souffle est profond. Marco se tait, recule d’un pas. Ce n'est pas le jour, ni même l'heure. Tu es venu pour dire au revoir, ponctue la voix, mais tu as laissé les mots derrière toi. Ne sois pas impressionné, regarde, tout cela n'a pas de cœur. Seulement des coins de rue, des trous dans lesquels tomber, des prophéties sans amour. La ville est brumeuse en pensée, son soleil désoriente les cigales. C'est la complainte des mondes, musique fatale. Je suis la terre sous vos pieds, je porte le parapluie protecteur. Je suis le nouvel accueil. Je suis le nard, ton dernier parfum. Le sillon est ouvert, les graines tombent. Pas même le soleil ne trompe les saisons. Pourchassé par l'illusoire liberté de choix, tu erres dans les rues du centre-ville à ma recherche. Tu as trouvé le sommeil qui rallumera ton coeur.
Noir le parapluie tourne, étend à perte de vue la nuit sur la terre.




Cesare Battisti - Janvier/février 2021









La notte gira



Andando un giorno per le vie del centro, Marco si scontra con un ombrello aperto. Chiedere scusa è quanto si appresta a fare. Dietro il sipario, dice una voce che non è più l'ora. Ha scarpe rosa, le caviglie fine. Ruota l'ombrello, nascondendo il volto, confonde il clima. La sua lingua è pace, il respiro fondo. Marco tace, fa un passo indietro. Non è quello il giorno, nemmeno l'ora. Tu sei venuto a dire addio, scandisce la voce, ma hai lasciato indietro le parole. Non lasciarti impressionare, guarda, tutto questo non ha cuore. Solo angoli di strada, tombini in cui cadere, profezie senza amore. La città è nebbia nel pensiero, il suo sole disorienta le cicale. E’ il pianto dei mondi, musica fatale. Io sono la tua terra sotto i piedi, porto l’ombrello protettore. Sono la fresca accoglienza. Sono nardo, l'ultimo tuo profumo. Il solco è aperto, cadono i semi. Neanche il sole inganna le stagioni. Perseguitato dall’illusoria libertà di scelta, vaghi per le vie del centro alla mia ricerca. Hai trovato il sonno che riaccenderà il tuo cuore.
Nero l'ombrello gira, spande vasta la notte sulla terra.

Cesare Battisti
Rossano,
Janvier/février 2021.





- Rejoindre le sommaire du Fil 1Mot2Cesare, qui rassemble les lettres de Cesare et autres nouvelles de lui.
- Rejoindre l'entête du fil de ses récits de derrière les barreaux




Thechangebook.org, réseau social associatif - non marchand, indépendant, géré et financé par ses membres - ne pratique pas l'exploitation commerciale des données personnelles
Ami.e.s de Cesare, c'est ici que nous avons choisi de partager avec ses ami.e.s et soutiens les nouvelles de lui ne nécessitant pas le sceau du secret. Vous pouvez, une fois inscrit.e. sur Thechangebook, vous abonner à ce fil en cliquant sur "outils" en haut à droite de celui-ci.
1Mot2Cesare - Lundi Matin - Blog Médiapart LeNous - Carmilla OnLine - Becco di Ferro - La vendetta dello Stato (Page FB via dontolink)
.









.