La théorie des changements, ou quand la psychologie sociale vient à la resc...
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LETTRE 3 : ECOLOGIE : COMPRENDRE LE PROCESSUS DE CHANGEMENT
Il est bien sur important d'identifier la nature du changement n驩cessaire, mais changer est surtout le rsultat d'un processus form de plusieurs 驩tapes qui doivent toutes tre prises en compte et si besoin, accompagnes. Sinon le changement ne sera que superficiel et non pꩩrenne.
LE CHANGEMENT, DFINITION, PROCESSUS ET PART D'INSAISISSABLE
Le changement est un ɩlment tellement omniprsent 驠 notre existence qu'on s'attendrait comprendre clairement et spontanment sa nature et les moyens de le provoquer.
Or, vouloir changer l'autre est un acte de violence. Changer n੩cessite du temps, ce qu'oublient souvent les militants tant leur sentiment d'urgence et leur dsir de changer l'autre est prsent.
Le changement doit 驪tre accompagn dans toutes ses phases, avec l'ide qu'un changement n'est jamais de l'ordre de la volont驩, ni de l'autorit. Vouloir changer l'autre cre surtout des r驩sistances, la seule solution est de crer des conditions de changement. Il est donc impratif de ma驮triser ce que changer veut dire et de ne zapper aucune tape.
I. DEFINIR LE CHANGEMENT
Comprendre le changement permet de passer moins en force, moins frontalement et donc de moins butter sur les rsistances.
a) Changer est un processus global
changer, c'est passer d'un 驩tat l'autre, d'un comportement l'autre, ce qui nࠩcessite une modification d'une situation existante, une transformation.
Mais ce n'est pas si simple car les comportements humains reposent sur les habitudes, croyances, ducation, rgles sociales, cause 騩motionnelle et affective, etc.
Changer demande alors souvent une prise en compte globale de ce qui enracine et fait le nid du comportement.
Nous ne sommes donc pas tous gaux devant le changement cologique. Nos r驩sistances, notre rigidit, notre intellect, notre difficult 驠 reconnaitre et prendre en compte notre motionnel, dont notre peur au changement, sont des freins puissants qui demandent l'individu souplesse, disponibilit頩 l'inconnu, un moindre attachement aux dogmes et aux croyances sociales et culturelles. --> qu'il soit voulu ou non, un changement se fait rarement avec la tte.
Quelques fausses ides sur le changement :
* la logique et la raison : nous ne sommes pas que rationnels et logiques car nous n'utilisons pas systmatiquement l'information disponible, et ne considrons pas forc驩ment toutes les consquences de nos actes avant de dcider d'adopter un comportement.
* l'intention d'agir n'a pas non plus une influence d驩terminante. Si c'tait le cas, 90% des francais auraient dj驠 adopt des comportements cologiques. (cf sondages)
* l'autorit驩 : elle fait changer, mais pas durablement : ds qu'elle disparait, le changement disparait, donc elle est insuffisante.
b) Le changement selon la thorie des syst詨mes
le modle systmique, ou th詩orie des systmes, est intressant pour comprendre les changements d'ordre 詩cologique, car il propose une approche globale qui permet de prendre en compte la complexit d'une telle crise.
Elle a t驩 dveloppe par l'驩cole de Palo Alto pour les sciences sociales et la psychothrapie. Le principe est que, quelque soit la complexit des syst驨mes, ils fonctionnent tous de la mme manire.
Dꨩfinition systme : c'est un ensemble organis dont les 詩lments sont en relation et qui possde une r騩gulation interne. Chaque systme est immerg dans une syst詨me plus vaste dont il est un sous-ensemble.
Selon cette approche, le problme vcu par la personne ou le groupe est pris dans sa globalit詩, en considrant que le symptme/probl鴨me vcu est le rsultat d'un dysfonctionnement de l'ensemble de l'environnement dont il fait partie int驩grante. Tout comportement est donc adopt en interraction avec autrui, enchevtr骩 dans un rseau relationnel.
Une telle vision du monde exige une capacit de percetion fine de ce m驪me monde afin d'en percevoir la complexit et les mouvements.
Mais parce que changer implique l'intervention de facteurs humains, la systmique ainsi que d'autres th驩ories considrent qu'il est impossible de prtendre en anticiper l'ensemble des cons詩quences. Ainsi, la solution choisie pourrait ne pas aboutir au changement escompt, il n'y a pas de recette miracle.
c) approche circulaire vs approche linaire
La crise 驩cologique ne peut pas tre apprhendꩩe de faon linaire., en consid穩rant qu' un problme donn, il y a une cause antcdente bien pr驩cise, car cette crise est multifactorielle. Or, l'approche systmique propose une approche circulaire adapte 驠 cette complexit --> un problme peut avoir plusieurs causes, et les m騪mes problmes peuvent avoir des causes diffrentes, et que les m詪mes causes peuvent avoir des effets diffrents. Nous devons donc apprendre jouer sur plusieurs facteurs, et il faut donc explorer :
* le contexte du probl頨me
* les relations entre les diffrents l驩ments prsents
* les suites d'actions induites par le systme lui-m騪me suite un changement extrieur
* les m੩canismes de rgulation du systme
d) Changement et hom騩ostasie
tout organsme vivant, toute personne ou tout groupe humain possdent en eux-mmes des m誩canismes de protection contre les changements remettant trop en cause leur stabilit, ce qui explique les rsistances.
C'est pourquoi d驩finir le changement demande de faire appel la notion d'homostasie.
D੩finition homostasie : capacit d'un syst驨me se maintenir dans un tat constant, dans sa forme et ses conditions internes, en d੩pit des perturbations externes.
Ainsi, un systme parfaitement autorgul詩 impliquerait de pouvoir revenir son tat initial, suite une perturbation. En ralit, le monde vivant ne revient jamais 驠 un tat identique, mais volue vers un 驩tat lgrement dif騩rent, qu'il s'efforce de rendre aussi proche que possible de son tat initial.
Il existe donc une relation paradoxale entre changement et permanence, qui doivent tre envisag骩es ensemble, en dpit de leur nature apparemment opposes. ---> = 驩quilibre dynamique, stabilit en mouvement
c'est pareil pour un groupe humain, un systme pour lequel il s'agit de changer un peu pour s'adapter 騠 son environnement tout en vitant de devoir changer radicalement, car cette seconde solution quivaudrait pour le syst驨me disparatre.
Aussi, toute dனmarche de changement exige de prendre en compte le fait que tout systme envisage le changement uniquement dans le cadre de sa propre homostasie.
Pour changer, il faut donc que les acteurs, ou les garants du syst詨me, acceptent de dpasser leur propre homostasie. C驠d que le systme accepte de changer au point de disparatre pour laisser la place 讠 un systme rellement diff詩rent.
II. L'ART DE CHANGER SANS RESTER LE MEME
ex des dchets : dans les campagnes de sensibilisation, on fait des folders d'info etc, on s'attaque souvent un iceberg, car les causes profondes sont un probl頨me culturel de fond, celui d'une socit qui compense son manque de sens et de liens, son ins驩curit latente et sa peur du lendemain dans l'accumulation de biens et la recherche d'un confort toujours accru, sans plus aucune conscience des rpercussions, coup驩e du monde et de la ralit. Nous voulons bien changer, mais pas trop.
La syst驩mique distingue 2 types de changements :
a) le changement de type 1
a lieu dans le systme et ne le change pas. C'est la solution la plus frquente, soit parce qu'un tel changement suffit, soit parce que le syst詨me n'arrive pas faire autrement. C'est le changeons les choses, mais ne touchons ૠ rien .
le problۨme, c'est que, dans ce cas, plus ca change et plus c'est la mme chose. Ex : jeux psychiques qui se jouent au sein du couple : l'un est jaloux, l'autre est discret sur son emploi du temps ; lil y a bien un changement chez chacun des conjoints, mais le modle reste le mꨪme et tend conserver son quilibre dans cette dynamique pathog੨ne : plus l'un est jaloux, plus l'autre cache son emploi du temps, ce qui renforce la jalousie, et amne plus de cachoteries, etc. C'est le cercle vicieux du 蠫 de plus en plus du meme, mais pour arriver au meme . on pr۩fre souvent continuer supporter des situations intol蠩rables que d'affronter l'inconnu et les consquences peu maitrisables du changement. Cela explique que des malades continuent leur comportement pathogne (ex tabagisme).
b) le changement de type 2
le syst騨me est modifi, et volue lui-m驪me vers un autre systme homostatique.
La crise 詩cologique exige de nos socits un tel changement. Pour l'instant, nous avons choisi d'effectuer des changements de type 1, car nous ne remettons pas en cause notre propre syst驨me cause de la crise. Le problme est que, lorsqu'un changement de type 2 est ncessaire mais non enclanch詩, le problme s'agrave jusqu' effondrement du syst蠨me. Et l, un changement de type 2 s'opre spontanment. Mais n'tant pas anticip, il est rarement celui qu'on aurait souhait驩.
1) Quelques principes clЩs du changement de type 2 :
quoi changer, plutot que pourquoi : les techniques de changement 2 s'occupent des effets du problme plutot que des causes. Il tourne le dos aux explications pour ce centrer sur les comportements observables. Procder ainsi, ce n'est pas nier que les ph詩nomnes ont des causes, mais c'est dire que pour les modifier, il est souvent prf詩rable de dbloquer les habitudes et automatismes incorpors aux comportements.
L'exp驩rience clinique dmontre que trs peu de changements comportementaux ou sociaux sont accompagn騩s d'une prise de conscience de leur gnse.
Cr騩er un nouveau cadre = modifier le contexte conceptuel et/ou motionnel d'une situation, ou le point de vue selon lequel elle est vcue, en la placant dans un autre cadre qui correspond aussi bien, ou meme mieux, aux faits de cette situation concr驨te, en en changeant le sens.
Quelques points-cls : nous avons l'habitude de classer les choses, en fonction de choix, culture, constructions intellectuelles, etc. Une fois qu'une chose est classe, cela devient sa r驩alit et il devient alors difficile de l'imaginer appartenir une autre classe. Un tel changement est souvent cr頩 par des circonstances particulires.
Ainsi, recadrer signifie 騫 faire porter l'attention sur une autre appartenance de classe tout aussi pertinente d'un meme objet, et introduire cette nouvelle appartenance de classe dans le systme conceptuel des personnes concernes.
2詰) Ecologie, recadage et rsistances au changement
le recadrage est ce qui permet le mieux de transformer les rsistances au changement d'ordre 驩cologique parce qu'il propose un nouveau jeu, surprenant et inattendu.
Parmi les freins les plus puissants sont le refus de changer et la peur de changer. Ce type de freins existent meme chez les personnes et structures qui sont en demande de changement.
Les raisons que nous avons de ne pas changer sont le cadre de la personne, sa ralit. --> poser la question : pourquoi voudriez-vous changer ? Permet de changer de logique, de se r驩approprier sa responsabilit et de sortir du je dois changer 髻. la personne trouve ainsi la cohrence du changement en elle-mme, et laisse le champ 骠 la reprise en main de son propre pouvoir d'action.
3) prendre en compte la rЩalit de la personne
l'cologie est pour l'instant percue comme une 驩pine dans le pied, ce qui empeche que cela devienne un projet personnel et vient faire concurrence aux petits problmes du quotidien.
Pour accompagner le changement, on va travailler sur les reprsentations que porte la personne sur sa situation actuelle : est ce que cette construction me rend plus heureux ? Correspond elle 詠 mes valeurs ? La personne va tre aide ꩠ modifier sa perception de la ralit, de son probl驨me et de ses croyances limitantes. Elle va tourner autour du problme et va le reformuler au fur et mesure.
4蠰) changement et spontanit : le changement ne se ma驮trise pas
le changement de type 1 est plutot de bon sens ˻ de la logique, de la raison
. Mais ne permettent pas des changements en profondeur, et conduisent souvent l'chec.
Le changement de type 2 est en g੩nral inattendu voire irrationnel, mais amne souvent le comportement recherch騩. De tels changements ont lieu chaque jour dans les structures sociales, Mais on considre souvent qu'un tel changement apparait de manire fortuite et impr訩visible.--> meme en connaissant parfaitement les tapes du changement, ce qui fait au final que le changement a lieu reste insaisissable et non thorisable
LETTRE 3 : ECOLOGIE : COMPRENDRE LE PROCESSUS DE CHANGEMENT
Il est bien sur important d'identifier la nature du changement n驩cessaire, mais changer est surtout le rsultat d'un processus form de plusieurs 驩tapes qui doivent toutes tre prises en compte et si besoin, accompagnes. Sinon le changement ne sera que superficiel et non pꩩrenne.
LE CHANGEMENT, DFINITION, PROCESSUS ET PART D'INSAISISSABLE
Le changement est un ɩlment tellement omniprsent 驠 notre existence qu'on s'attendrait comprendre clairement et spontanment sa nature et les moyens de le provoquer.
Or, vouloir changer l'autre est un acte de violence. Changer n੩cessite du temps, ce qu'oublient souvent les militants tant leur sentiment d'urgence et leur dsir de changer l'autre est prsent.
Le changement doit 驪tre accompagn dans toutes ses phases, avec l'ide qu'un changement n'est jamais de l'ordre de la volont驩, ni de l'autorit. Vouloir changer l'autre cre surtout des r驩sistances, la seule solution est de crer des conditions de changement. Il est donc impratif de ma驮triser ce que changer veut dire et de ne zapper aucune tape.
I. DEFINIR LE CHANGEMENT
Comprendre le changement permet de passer moins en force, moins frontalement et donc de moins butter sur les rsistances.
a) Changer est un processus global
changer, c'est passer d'un 驩tat l'autre, d'un comportement l'autre, ce qui nࠩcessite une modification d'une situation existante, une transformation.
Mais ce n'est pas si simple car les comportements humains reposent sur les habitudes, croyances, ducation, rgles sociales, cause 騩motionnelle et affective, etc.
Changer demande alors souvent une prise en compte globale de ce qui enracine et fait le nid du comportement.
Nous ne sommes donc pas tous gaux devant le changement cologique. Nos r驩sistances, notre rigidit, notre intellect, notre difficult 驠 reconnaitre et prendre en compte notre motionnel, dont notre peur au changement, sont des freins puissants qui demandent l'individu souplesse, disponibilit頩 l'inconnu, un moindre attachement aux dogmes et aux croyances sociales et culturelles. --> qu'il soit voulu ou non, un changement se fait rarement avec la tte.
Quelques fausses ides sur le changement :
* la logique et la raison : nous ne sommes pas que rationnels et logiques car nous n'utilisons pas systmatiquement l'information disponible, et ne considrons pas forc驩ment toutes les consquences de nos actes avant de dcider d'adopter un comportement.
* l'intention d'agir n'a pas non plus une influence d驩terminante. Si c'tait le cas, 90% des francais auraient dj驠 adopt des comportements cologiques. (cf sondages)
* l'autorit驩 : elle fait changer, mais pas durablement : ds qu'elle disparait, le changement disparait, donc elle est insuffisante.
b) Le changement selon la thorie des syst詨mes
le modle systmique, ou th詩orie des systmes, est intressant pour comprendre les changements d'ordre 詩cologique, car il propose une approche globale qui permet de prendre en compte la complexit d'une telle crise.
Elle a t驩 dveloppe par l'驩cole de Palo Alto pour les sciences sociales et la psychothrapie. Le principe est que, quelque soit la complexit des syst驨mes, ils fonctionnent tous de la mme manire.
Dꨩfinition systme : c'est un ensemble organis dont les 詩lments sont en relation et qui possde une r騩gulation interne. Chaque systme est immerg dans une syst詨me plus vaste dont il est un sous-ensemble.
Selon cette approche, le problme vcu par la personne ou le groupe est pris dans sa globalit詩, en considrant que le symptme/probl鴨me vcu est le rsultat d'un dysfonctionnement de l'ensemble de l'environnement dont il fait partie int驩grante. Tout comportement est donc adopt en interraction avec autrui, enchevtr骩 dans un rseau relationnel.
Une telle vision du monde exige une capacit de percetion fine de ce m驪me monde afin d'en percevoir la complexit et les mouvements.
Mais parce que changer implique l'intervention de facteurs humains, la systmique ainsi que d'autres th驩ories considrent qu'il est impossible de prtendre en anticiper l'ensemble des cons詩quences. Ainsi, la solution choisie pourrait ne pas aboutir au changement escompt, il n'y a pas de recette miracle.
c) approche circulaire vs approche linaire
La crise 驩cologique ne peut pas tre apprhendꩩe de faon linaire., en consid穩rant qu' un problme donn, il y a une cause antcdente bien pr驩cise, car cette crise est multifactorielle. Or, l'approche systmique propose une approche circulaire adapte 驠 cette complexit --> un problme peut avoir plusieurs causes, et les m騪mes problmes peuvent avoir des causes diffrentes, et que les m詪mes causes peuvent avoir des effets diffrents. Nous devons donc apprendre jouer sur plusieurs facteurs, et il faut donc explorer :
* le contexte du probl頨me
* les relations entre les diffrents l驩ments prsents
* les suites d'actions induites par le systme lui-m騪me suite un changement extrieur
* les m੩canismes de rgulation du systme
d) Changement et hom騩ostasie
tout organsme vivant, toute personne ou tout groupe humain possdent en eux-mmes des m誩canismes de protection contre les changements remettant trop en cause leur stabilit, ce qui explique les rsistances.
C'est pourquoi d驩finir le changement demande de faire appel la notion d'homostasie.
D੩finition homostasie : capacit d'un syst驨me se maintenir dans un tat constant, dans sa forme et ses conditions internes, en d੩pit des perturbations externes.
Ainsi, un systme parfaitement autorgul詩 impliquerait de pouvoir revenir son tat initial, suite une perturbation. En ralit, le monde vivant ne revient jamais 驠 un tat identique, mais volue vers un 驩tat lgrement dif騩rent, qu'il s'efforce de rendre aussi proche que possible de son tat initial.
Il existe donc une relation paradoxale entre changement et permanence, qui doivent tre envisag骩es ensemble, en dpit de leur nature apparemment opposes. ---> = 驩quilibre dynamique, stabilit en mouvement
c'est pareil pour un groupe humain, un systme pour lequel il s'agit de changer un peu pour s'adapter 騠 son environnement tout en vitant de devoir changer radicalement, car cette seconde solution quivaudrait pour le syst驨me disparatre.
Aussi, toute dனmarche de changement exige de prendre en compte le fait que tout systme envisage le changement uniquement dans le cadre de sa propre homostasie.
Pour changer, il faut donc que les acteurs, ou les garants du syst詨me, acceptent de dpasser leur propre homostasie. C驠d que le systme accepte de changer au point de disparatre pour laisser la place 讠 un systme rellement diff詩rent.
II. L'ART DE CHANGER SANS RESTER LE MEME
ex des dchets : dans les campagnes de sensibilisation, on fait des folders d'info etc, on s'attaque souvent un iceberg, car les causes profondes sont un probl頨me culturel de fond, celui d'une socit qui compense son manque de sens et de liens, son ins驩curit latente et sa peur du lendemain dans l'accumulation de biens et la recherche d'un confort toujours accru, sans plus aucune conscience des rpercussions, coup驩e du monde et de la ralit. Nous voulons bien changer, mais pas trop.
La syst驩mique distingue 2 types de changements :
a) le changement de type 1
a lieu dans le systme et ne le change pas. C'est la solution la plus frquente, soit parce qu'un tel changement suffit, soit parce que le syst詨me n'arrive pas faire autrement. C'est le changeons les choses, mais ne touchons ૠ rien .
le problۨme, c'est que, dans ce cas, plus ca change et plus c'est la mme chose. Ex : jeux psychiques qui se jouent au sein du couple : l'un est jaloux, l'autre est discret sur son emploi du temps ; lil y a bien un changement chez chacun des conjoints, mais le modle reste le mꨪme et tend conserver son quilibre dans cette dynamique pathog੨ne : plus l'un est jaloux, plus l'autre cache son emploi du temps, ce qui renforce la jalousie, et amne plus de cachoteries, etc. C'est le cercle vicieux du 蠫 de plus en plus du meme, mais pour arriver au meme . on pr۩fre souvent continuer supporter des situations intol蠩rables que d'affronter l'inconnu et les consquences peu maitrisables du changement. Cela explique que des malades continuent leur comportement pathogne (ex tabagisme).
b) le changement de type 2
le syst騨me est modifi, et volue lui-m驪me vers un autre systme homostatique.
La crise 詩cologique exige de nos socits un tel changement. Pour l'instant, nous avons choisi d'effectuer des changements de type 1, car nous ne remettons pas en cause notre propre syst驨me cause de la crise. Le problme est que, lorsqu'un changement de type 2 est ncessaire mais non enclanch詩, le problme s'agrave jusqu' effondrement du syst蠨me. Et l, un changement de type 2 s'opre spontanment. Mais n'tant pas anticip, il est rarement celui qu'on aurait souhait驩.
1) Quelques principes clЩs du changement de type 2 :
quoi changer, plutot que pourquoi : les techniques de changement 2 s'occupent des effets du problme plutot que des causes. Il tourne le dos aux explications pour ce centrer sur les comportements observables. Procder ainsi, ce n'est pas nier que les ph詩nomnes ont des causes, mais c'est dire que pour les modifier, il est souvent prf詩rable de dbloquer les habitudes et automatismes incorpors aux comportements.
L'exp驩rience clinique dmontre que trs peu de changements comportementaux ou sociaux sont accompagn騩s d'une prise de conscience de leur gnse.
Cr騩er un nouveau cadre = modifier le contexte conceptuel et/ou motionnel d'une situation, ou le point de vue selon lequel elle est vcue, en la placant dans un autre cadre qui correspond aussi bien, ou meme mieux, aux faits de cette situation concr驨te, en en changeant le sens.
Quelques points-cls : nous avons l'habitude de classer les choses, en fonction de choix, culture, constructions intellectuelles, etc. Une fois qu'une chose est classe, cela devient sa r驩alit et il devient alors difficile de l'imaginer appartenir une autre classe. Un tel changement est souvent cr頩 par des circonstances particulires.
Ainsi, recadrer signifie 騫 faire porter l'attention sur une autre appartenance de classe tout aussi pertinente d'un meme objet, et introduire cette nouvelle appartenance de classe dans le systme conceptuel des personnes concernes.
2詰) Ecologie, recadage et rsistances au changement
le recadrage est ce qui permet le mieux de transformer les rsistances au changement d'ordre 驩cologique parce qu'il propose un nouveau jeu, surprenant et inattendu.
Parmi les freins les plus puissants sont le refus de changer et la peur de changer. Ce type de freins existent meme chez les personnes et structures qui sont en demande de changement.
Les raisons que nous avons de ne pas changer sont le cadre de la personne, sa ralit. --> poser la question : pourquoi voudriez-vous changer ? Permet de changer de logique, de se r驩approprier sa responsabilit et de sortir du je dois changer 髻. la personne trouve ainsi la cohrence du changement en elle-mme, et laisse le champ 骠 la reprise en main de son propre pouvoir d'action.
3) prendre en compte la rЩalit de la personne
l'cologie est pour l'instant percue comme une 驩pine dans le pied, ce qui empeche que cela devienne un projet personnel et vient faire concurrence aux petits problmes du quotidien.
Pour accompagner le changement, on va travailler sur les reprsentations que porte la personne sur sa situation actuelle : est ce que cette construction me rend plus heureux ? Correspond elle 詠 mes valeurs ? La personne va tre aide ꩠ modifier sa perception de la ralit, de son probl驨me et de ses croyances limitantes. Elle va tourner autour du problme et va le reformuler au fur et mesure.
4蠰) changement et spontanit : le changement ne se ma驮trise pas
le changement de type 1 est plutot de bon sens ˻ de la logique, de la raison
. Mais ne permettent pas des changements en profondeur, et conduisent souvent l'chec.
Le changement de type 2 est en g੩nral inattendu voire irrationnel, mais amne souvent le comportement recherch騩. De tels changements ont lieu chaque jour dans les structures sociales, Mais on considre souvent qu'un tel changement apparait de manire fortuite et impr訩visible.--> meme en connaissant parfaitement les tapes du changement, ce qui fait au final que le changement a lieu reste insaisissable et non thorisable
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